lundi 10 novembre 2008

Congrés du PS : état des lieux aprés le vote




A la section socialiste de Harnes, les adhérents se sont mobilisés, exprimés et ont choisi.... de ne pas choisir entre Martine, arrivée première d'une courte tête, et Bertrand sur qui se sont placés tous les autres suffrages. Finalement, cela me convient assez. Pourquoi en effet être mécontent de ce résultat ? L'une et l'autre sont socialistes et nous ne sommes pas en guerre les uns contre les autres, mais contre la droite. Les seules défaites qui me désolent, ce sont celles-là.

Alors, qui va succéder à François Hollande ?


La logique démocratique veut que la motion arrivée en tête, c'est-à-dire Ségoléne Royal, propose, et que les autres décident. A l'heure qu'il est, tout est possible, y compris une alliance Royal-Hamon, qu'évoquent certains camarades. C'est tout dire ! Henri Emmanuelli prône l'union des motions A, D et C contre Ségoléne. Je pense que ce serait faire injure au suffrage universel. Imagine-t-on un seul instant la constitution d'un front déjouant le suffrage des militants et plaçant dans la minorité celle qui a obtenu la majorité relative des adhérents? C'est aujourd'hui invraisemblable, cette manœuvre se retournerait contre ses initiateurs, l'opinion publique, qui s'est habituée au respect de la démocratie, ne comprendrait pas.

Maintenant tout le travail et le talent de Ségoléne vont être de trouver un candidat qui rassemble. C'est là encore un principe de base en politique: quand on est minoritaire, trouver un candidat qui rassemble. Et même quand on est majoritaire, il est bon d'appliquer ce principe, par souci d'efficacité.

Alors, Ségoléne va choisir qui? Julien Dray? C'est un bon organisateur, il est député, il a une surface médiatique, il est ancré à gauche. Manuel Valls? Inconnu du grand public, il incarne bien la nouvelle génération mais dans notre parti il est trop marqué à droite. Vincent Peillon? Au jeu des pronostic, il serait mon favori. Son premier atout est de n'être candidat à rien, ce qui permet en politique d'être candidat à tout. Fidèle de Ségoléne, il est sur une ligne très social-démocrate, tout en étant un fervent rénovateur. Il a été proche Hamon dans le NPS première mouture, ce qui l'ouvre à la gauche du Parti. Il parle bien et passe très bien sur la scène médiatique. Enfin, son principal atout c'est qu'il n'est pas présidentiable, donc il ne gêne pas... les présidentiables. Mais Ségoléne peut aussi aller chercher son candidat dans une autre motion, pour manifester encore plus son souci d'unité. Je verrais bien Pierre Moscovici dans ce rôle!


De son côté, Benoit Hamon maintient lui aussi sa candidature au poste de premier secrétaire. Ce qui signifie qu'il veut continuer à unifier et représenter ce qui reste de l'aile gauche, après les départs de Dolez et Mélenchon ( Tiens, il était encore au PS celui-la?). Benoit a affirmé qu'il négociait avec tout le monde, y compris avec Ségoléne. Pas facile d'y retrouver ses petits! Chevènement semble se réjouir simultanément des scores de Royal et de Hamon, alors que l'une et l'autre proposent des orientations politiques opposées. C'est à ne plus rien y comprendre!


L'opinion s'interroge à notre sujet et cela devient lassant. Il est grand temps que le Parti se donne un premier secrétaire qui rassemble largement, un point c'est tout!


Idem dans le Pas de Calais, où on est dans le brouillard. Personne ne sait qui sera désigné Premier secrétaire par la fumée blanche, comme au Vatican après la mort d'un Pape. Sauf que le pape n'est pas mort et que dans sa propre chapelle il a trois rivaux. Sans compter les autres candidatures émanant des motions A et E. Notre camarade Guy Delcourt pourrait être celui qu'attendent les militants du Pas de Calais de plus en plus nombreux à souhaiter pour notre fédération un rajeunissement des cadres, une organisation plus efficace et une stratégie plus offensive.

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