mercredi 30 septembre 2009

Pour la poste



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Les larmes et le sang.....

LE NOUVEAU LOGO DE FRANCE TÉLÉCOM

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Un de plus le 28 septembre.

Jours tranquilles à l'Elysée : Pendant que des salariés de France Télécom se suicident notre président ne cesse de vouloir “pendre aux crocs de boucher” Monsieur Galouzeau de Villepin et madame Carla Bruni - Sarkozy joue tranquillement de la guitare

lundi 28 septembre 2009

Mon ami Stan. Tatie Muriel et la Poste



Il y a trois ou quatre ans, à la question «quel est pour vous le meilleur service public de proximité», les Français avaient désigné La Poste. Elle arrivait en tête, et de loin, la Poste !
Dites, n'était-ce pas mérité, une si longue histoire d'amour avec notre pays ?

Dans les années 60, c'était quelque chose, travailler aux « P et T », comme on disait alors.
« P et T », cela avait ce je ne sais quel goût de terroir qui d'emblée rendait sympa ces braves fonctionnaires, chouchous de la Françe profonde. «La Poste» . Deux mots qui font tout de suite «plus d'jeun», qui sonnent mieux et mettent en tête, sur l'air de la chanson de Montand, une idée de chemin à bicyclette, de facteur pédalant dur. Une certaine idée de la France.
Aprés un passage obligé à Paris, les agents de la Poste revenaient travailler dans leur village natal. La Poste était la voie classique de promotion sociale pour beaucoup d'enfants de ma génération, issus de familles ouvrières qui ne pouvaient financer des études au delà du BEPC. Comme mon ami Stan, que la Mine avait rendu orphelin à douze ans! La Poste était une pièce essentielle de l'édifice républicain et participait à la cohésion nationale.
Aujourd'hui, comme les feuilles mortes de la chanson de Montand, c'est le vent glacé du profit à tout prix qui emporte les bureaux de poste. Il a commencé à souffler, dans l'indifférence, c'était là bas, dans la Creuse et le Berry. Ensuite partout dans les campagnes où la densité urbaine n'était pas suffisante. Et plus rien alors n'a enrayé la grande braderie, pas même les révoltes d'élus locaux, toutes tendances confondues . Europe oblige, «  il faut rompre les liens qui unissent les postes à l'administration française », voilà ce que disaient nos technocrates . Et l'ancien sénateur chiraquien Maurice Ulrich avait beau s'indigner ainsi : «Qui peut croire un seul instant que les grands groupes qui vont se battre pour les gros gâteaux vont se préoccuper des lettres des plus humbles, celles de tatie Muriel dans les Hautes-Alpes?», il n'empêche que les gouvernements successifs de Jacques Chirac puis de Nicolas Sarkozy ne se sont pas beaucoup préoccupés de tatie Muriel et ont plutôt accéléré le processus.Tant pis pour elle! Tant pis pour les les pauvres, les vieux, les «sans-surface industrielle ou financière» , pour ceux qui ne sont pas les «clients» rêvés pour les Banques mais qui sont aujourd'hui encore accueillis aux guichets financiers de la Poste, le 6 de chaque mois. Qui d'autre demain les servira-t-il avec autant de respect et dignité que l'agent de la Poste.
Non. La Privatisation ne passera pas aussi «simplement qu'une lettre à La Poste».
Agissons ensemble pour refuser cette privatisation inepte et dangeureuse.