samedi 29 novembre 2008

HARNES. Lundi 1er Décembre : Journée mondiale contre le Sida.

Les associations caritatives s'inquiètent des effets de la crise sur la générosité habituelle des français.
En cette période de fin d'année, difficile pour tout le monde, alors que nous sommes plus souvent sollicités que d'habitude, les calendriers et les étrennes, les quêtes, on peut comprendre que la lassitude et l' agacement tendent à s'installer dans les esprits!
J'ai entendu plusieurs fois, tirée de l'oubli, l'ancienne boutade : « C'est au gouvernement de payer pour les malheureux !». Et c'est vrai que dans une société bien faite, aux ressources néanmoins limitées, l'argent public devrait servir en priorité à la solidarité…
Tenez. Personnellement, je serais d'avis que le train de vie du Président Sarkozy dépende de la générosité nationale, exprimée au cours d'une sorte de "Elyséthon'. Ce serait l'occasion démocratique de le traiter selon notre degré de satisfaction. Ce serait également l'occasion de vérifier le degré de crédibilité des sondages. Pas de crainte à avoir, il parait qu'il est resté très populaire. Ainsi pourrait-il compter sur la reconnaissance, en espèces « sonnantes et trébuchantes » des patrons du Medef, des bénéficiaires du « bouclier fiscal » ou autres « parachutes dorés ». Pour ma part, je ne vous dis pas le plaisir que j'aurais de glisser un vieux bouton de culotte dans le tronc !

Mais cessons de rêver. Parce que, aujourd'hui, là dans notre communauté, tout de suite, des gens souffrent et meurent, parce que les États font mal leur boulot ! Ces gens attendent notre aide, parce que les difficultés que nous connaissons à cause de la crise sont encore plus dures pour eux.
Lundi 1er décembre sera la journée mondiale de lutte contre le sida.
À travers le monde, 33 millions d'être humains sont séropositifs et parmi eux, 30 millions de personnes n'ont pas accès à un traitement. Un scandale!
Nous pouvons tous, ou presque tous, faire un geste, un don à la mesure de nos moyens.
Venez tous participer à la grande chaîne de la solidarité, ce lundi 1er Décembre à 10h30 devant la Mairie de Harnes.

Sarko, l'homme qui va chercher la croissance( du chômage) avec les dents.



46.900 chômeurs en plus en octobre. Leur nombre dépasse la barre des deux millions.
Deux millions de détresse humaine !
Incompétence. Inefficacité. Bravo Nicolas Sarkozy qui augmente le temps de travail.... sans réduire le nombre de chômeurs.
Est-ce bien raisonnable de nous inviter à travailler le dimanche, à faire des heures supplémentaires, à partir beaucoup plus tard à la retraite....dans une société où le chômage prospère?Quelle absurdité ! Les jeunes ne trouvent pas de boulot, les vieux n'arrivent plus à garder le leur et le gouvernement trompéte à tout le monde qu'il faut travailler plus, plus longtemps!
Il faut lutter contre le chômage et non pas contre les chômeurs: Contrôler plus rigoureusement les chômeurs, réduire leurs droits ne rétablit pas l'emploi. Avec la croissance qui patine, la crise financière qui s'installe, cette politique inepte nous conduit droit dans le mur.
Martine Aubry et le PS vont retrouver du crédit s'ils nous parlent non pas du travail (laissons cette "valeur" à Sarkozy) mais bien de l'emploi ! La fatalité du chômage peut être terrassée : le gouvernement de Lionel Jospin, en créant des centaines de milliers d'emploi, a prouvé que des solutions existent.

vendredi 28 novembre 2008

FETE DE l'UNITE


Le spectacle qui passionnait la France depuis 15 jours est donc terminé.
Félicitations à Martine Aubry pour son accession au poste de première secrétaire.
Avec elle notre parti va préparer au mieux l’avenir.
Une pensée pour Ségoléne Royal, pour ce qu’elle apporte à notre parti et à la politique française. Depuis 2 ans qu’elle a surgi au premier rang du PS elle a réintroduit, pour le meilleur et jamais pour le pire, la passion et le courage.

Pour fêter cette unité retrouvée, les socialistes et sympathisants harnésiens(et d'ailleurs) se retrouveront Samedi 29 Novembre de 11h30 à 13h30 au local de la section 72 Gd Rue à Harnes pour le pot de l'amitié.

Faites le savoir et venez nombreux.

C'est Martine Aubry

Socialiste authentique, réformiste assumée, d'une gauche sociale, gouvernementale et européenne, Martine Aubry fera une excellence première secrétaire nationale.

Voilà pour quelles raisons je suis optimiste pour l'avenir de notre parti :

Maire de Lille, héritière de Pierre Mauroy, Martine Aubry représente la tradition socialiste la plus authentique, celle du Nord-Pas de Calais, ouvrière, populaire. Quoi de mieux que cet enracinement quand on est socialiste pour aborder et préparer le futur ?

Martine Aubry, c'est aussi la social-démocratie assumée. Elle n'a jamais fait partie de l'aile gauche du Parti, n'est pas la fille des années Mitterrand et des années 70. Elle connaît le monde économique et le milieu patronal, pour avoir été n°2 de Péchiney, ce qui n'est pas rien.

Dans le gouvernement Jospin, sous la "gauche plurielle", elle s'est imposée au poste de ministre du Travail, ce qui en fait une spécialiste des affaires sociales. Ce dont nous avons bien besoin par ces temps de réaction et de restauration à droite.
Elle a mis en place la CMU, elle a rétablit l'équilibre des comptes de la SS et son nom reste associé à la réforme, sans doute la plus grande des années Jospin, la plus décriée aussi : la loi sur les 35 heures. Au moment où la droite la détruit, nous devons la revendiquer et la défendre haut et fort .
Aubry, c'est la gauche de gouvernement qui ne craint pas d'être fière de ce qu'elle a fait, qui ne marche ni à reculons ni à l'ombre par rapport à son bilan.
Fille de Jacques Delors, comme son père, c'est une grande européenne.

Pour un comité de déontologie



J'avais rendu compte ici même du déroulement du Conseil municipal du 13 Novembre et du départ précipité des élus communistes. Je lis dans la Gazette de Décembre leur tribune de libre expression.

Les mots sont durs, blessants même à l'égard de Philippe Duquesnoy : « ...hypocrisie et silence complice ...., ...soumission aux décisions prises en d'autres lieux... ».

Qui est hypocrite ? Ne se souviennent-ils pas du sort qu'eux mêmes réservaient aux élus socialistes sous leur mandature : privés de parole, menacés et insultés publiquement, n'ayant aucun droit à la tribune de libre expression !
Aujourd'hui élus de l'opposition, leurs droits, tous leurs droits sont reconnus, et c'est bien normal! L'objet de leur présente colère : Le report de l'examen lors de ce conseil du 13 Novembre d'une motion, qu'ils n'avaient déposée que la veille, c'est à dire hors des délais réglementaires, et visant à contester, un mois à l'avance, l'éventuelle décision que pourraient prendre les élus de la CALL...le 19 Décembre 2008. Ce n'est pas simplement faire peu de cas du débat démocratique au sein de la CALL, c'est nier son utilité.

L'incohérence, ajoutée à l'outrance et la virulence des propos, voilà l'expression de l'opposition.

Dans ces conditions, ne serait-il pas sage de mettre en place un Comité de Déontologie, constitué de représentants des différents groupes ? Ce comité « des sages » pourrait, sans dénaturer le sens de l'expression politique, au moins en gommer tous les mots susceptibles de blesser.

L'escalade verbale lasse les Harnésiens et finalement ne profite à personne.

dimanche 23 novembre 2008

Pourquoi le PS n'explosera pas

Pendant ces dernières 48 heures, les commentateurs-prophétes -experts de la vie politique se sont relayés sur les chaînes d'infos à la télé pour annoncer la prochaine explosion du Parti socialiste.
On aurait le moral à zéro pour moins que cela.
La nuit porte conseil et dans la paix, ma réflexion s'est nourrie d'élements que, sous le coup de l'indignation et de la colère, je n'avais pas suffisamment pris en considération.
A mon reveil, mon sentiment est que le PS n'explosera pas et qu'il n'y aura pas la rupture annoncée par les médias. En voilà les raisons.
Des votes litigieux, on en constatera dans les deux camps et au final ils s'annuleront. Un ami, prof de math, m'a expliqué que si chacun des 136.000 votants du PS avait tiré a pile ou face son vote, l'ecart typique entre les deux candidates aurait tourné autour de 370 voix. Puisqu'un qu'un ecart de 370 voix est peu significatif, l'ecart final ne le sera pas du tout. Ceci suggere qu'il serait souhaitable de trouver une solution politique plutot que judiciaire... L'existence de deux blocs de force équivalente interdit l'explosion, chacun se sentant légitime à rester en espérant l'emporter plus tard. Dans notre histoire, on part quand on est majoritaire (c'est la scission de 1920 à Tours, où les communistes, en force, quittent la "vieille maison" pour créer un nouveau parti) ou, plus souvent, quand on est minoritaire et qu'on se sait perdu (Chevènement, Mélenchon).
A 50/50, on ne s'en va pas.
Seule une fracture idéologique profonde peut conduire à l'explosion et ce n'est pas le cas aujourd'hui: il y a quelques divergences politiques, plus ou moins sérieuses, sur la présidentialisation, le Parti, les alliances, la question sociale, il n'y a pas fracture idéologique. Même si Royal s'en défend et Aubry ne le dit pas, toutes les deux sont grosso modo sociaux-démocrates. Le report des voix le montre bien. La moitié des partisans de Delanoë se sont reconnus en l'une, la deuxième moitié en l'autre. Quant à Hamon, un nombre non négligeable de ses électeurs se sont reportés sur Royal, et celle-ci n'a pas été embarrassée d'envisager un rapprochement avec la motion C. Et je ne parle même pas des supporters d'Aubry, venant d'horizons très différents. Nous sommes très loin des années 70, où les clivages idéologiques étaient infiniment plus prononcés et stables.
Le PS est un parti d'élus et on ne détruit pas l'instrument qui permet aux uns et aux autres de se faire élire. En dehors du PS, ils ne sont plus rien. Surtout, ils ne sont plus élus. Ils n'ont pas intérêt à casser le PS comme des enfants leurs jouets. A côté du secrétariat national, il y a les autres instances, qui ont été désignées et qui ne sont pas, elles, en crise: le Bureau national (le gouvernement du PS) et le Conseil national (le Parlement du PS) ont des majorités et sont prêts à diriger. On oublie que le pouvoir réside dans ces instances, que le premier secrétaire ne peut rien sans leur soutien. Admettons qu'il y ait explosion à l'étage supérieur du Parti: ça ne va pas le transformer en "tour infernale".
Donc, pas d'explosion, et par conséquent, pas d'inquiétude.
Le pire n'est que dans la tête de ceux qui le souhaitent.

CHAOS ou K.O

Taux de participation improbable, urnes bourrées, irrégularités,
fraudes, tricheries, votes orientés...pourquoi faut-il qu'à chaque
consultation des adhérents notre Parti soit montré du doigt?

Ne peut-on organiser des votes qui soient incontestables?


De tels comportements sont un déni de démocratie, une insulte aux militants qui, dans leur immense majorité, sont honnêtes, debattent et votent dans la serénité. Ils sont humiliés d'entendre les Français juger sévérement, et à juste titre, les pratiques litigieuses qui sont en vigueur dans certaines de nos Fédérations. Ces accusations sont devastatrices pour les futures échéances électorales : pourquoi nos concitoyens feraient-ils confiance demain à un parti qui est aujourd'hui en charpie et dont les leaders s'invectivent sans cesse et se reprochent mutuellement de tricher? La honte qui pése sur notre parti m'accable véritablement. N'avons nous rien de mieux à faire pendant que la droite continue de laminer nos acquis sociaux et que de lourds nuages noirs avec une fulgurante rapidité, assombrissent l'horizon de nos enfants et petits enfants ?
Quelle issue? Dans le combat Martine ou Ségoléne, pour l'instant c'est le parti qui est sérieusement touché. L'arbite fait son décompte. Mais il a beau compter et recompter, il n'y aura pas K.O. Pas l'une plus que l'autre finalement n'aura gagné, même si au bout d'une procédure qui de toute façon sera contestée, il pourra dire mardi prochain laquelle des deux est arrivée en tête. Le problème est politique, pas procédurier, évidence que le PS doit traduire par un partage des responsabilités. Toutes deux ayant en commun d'être socialistes, membre d'un même parti, ça ne devrait pas être impossible! Pour éviter le CHAOS, elles sont désormais condamnées à s' entendre.
Ce qui n'est quand même pas la pire des condamnations!

samedi 22 novembre 2008

Le grand cirque PS


Les fêtes de fin d'année sont une bonne occasion pour emmener les enfants au cirque.

Le sens du mot "cirque" est clair : il désigne un type de divertissement haut en couleurs qui présente, en général sous forme de revue, une succession de numéros exécutés par différents artistes. Des numéros qui font rire, et d'autres qui font frissonner, puisque tout l'art du cirque oscille entre le comique et la prouesse.

On y est en tout cas plongé dans un monde d'excès et d'outrance, d'extraordinaire, qui, transposé dans les expressions de la langue courante, va évoquer l'incongru, le grand désordre, la confusion bruyante, l'exagération, le caprice hystérique, la pagaille : « Quel cirque » « Qu'est-ce que c'est que ce cirque ? » ou « Arrête ton cirque ! »... C'est le cirque qui a également inspiré cette autre expression pittoresque : « Travailler sans filet » . Elle fait référence aux funambules, aux acrobates, et particulièrement aux trapézistes : en général, ils font tendre un filet de sécurité au-dessous d'eux, qui les rattrape en cas de chute.
Travailler sans filet, c'est donc tenter quelque chose sans solution de repli, sans possibilité de rattraper un raté ou un imprévu.

Qui demain sera le funambule du grand cirque qu'est devenu depuis hier le PS, Martine ou Ségolène?

Section de Harnes. Résultats du vote du 21.11.08

Inscrits...............69
Exprimés............57

Premier secrétaire National

Aubry....40
Royal...........17

Premier secrétaire fédéral

Delcourt....47
Génisson...........10

Section de Harnes. Résultats du vote du 20.11.08

Inscrits 69
Exprimés 49
1er secrétaire National
AUBRY...................36
ROYAL........................12
HAMON...........................1

1er Secrétaire Fédéral
DELCOURT...........37
GENISSON.................8
LEMAIRE......................4

Secretaire Section

HAINAUT..............48
vote blanc....................1

Les urnes ont parlé !

« Waterloo, Waterloo, Waterloo, morne plaine,
comme une onde qui bout dans une urne trop pleine..... »

écrivait Victor Hugo, dans un texte dont ces deux premiers vers sont restés célebres.

J'entends ce matin les commentateurs dire que les urnes ont parlé .
Pourquoi ces vers me reviennent-ils en mémoire?
Parce que Ségoléne rime avec morne plaine ?
Ou bien avec urne pleine?

A Harnes, les militants socialistes se mobilisent et espérent pour leur parti plutôt Austerlitz et son soleil que Waterloo et son morne horizon.

mercredi 19 novembre 2008

20 Novembre : Jour de Grêve et jour de Rêve



En cette période de campagne au PS, propice aux sondages… j' entend dire que Martine, Ségolène et Benoit sont au « coude à coude ». ... Et l’image m'est spontanément venue à l’esprit… celle des coureurs qui courent dans la même direction, vers un même but, de concert… aucun ne devance vraiment l’autre… et c’est comme si leurs coudes pouvaient se toucher pendant qu’ils courent.

Pour moi, l’image, plutôt transparente symbolise la solidarité, l’action commune… proche en cela d’une autre : se tenir les coudes… Ce qui devrait aller de soi pour des militants d'un même parti. Se serrer les coudes ou être au coude à coude, quelles belles images. Sauf que dans l'esprit des sondeurs, des médias et donc de nos concitoyens, le sens de ces expressions s’est presque retourné : nous sommes dans une situation de concurrence et non d’entraide.


Idem pour l'élection du secrétaire fédéral. Entre Guy et Catherine, on me dit qu'e selon les sondages, « ils se tiennent ». Se tenir. Là, aussi l’image est courante. Pour dire que ni l'une ni l'autre n’a l’avantage, on imagine les deux « concurrents » comme tout près l’un de l’autre , presque embrassés !
Ce que je retiens de cette image c'est qu'elle évoque l' étroitesse, la proximité entre les adversaires et que finalement il y a peu d’espace entre Guy et Martine...

A bien y réfléchir, l'incorrigible idéaliste que je suis trouve qu'il est réconfortant qu'il en soit ainsi.
Le match, le scrutin sera donc très serré.

Aux Urnes camarades!

lundi 17 novembre 2008

Profession de foi de Guy Delcourt, candidat au Secrétariat fédéral du PS 62

Cher(e) Camarade,
Le 20 novembre tu te prononceras par un vote à bulletin secret pour l’élection de ton secrétaire de section, ton secrétaire fédéral et ton secrétaire national.
J’ai souhaité à ce titre te proposer, en accord avec les amis de la motion A, ma candidature au poste de secrétaire fédéral à la suite de Serge Janquin à qui je rends dès aujourd’hui un vibrant hommage pour son action.
Ma candidature a 5 objectifs majeurs :
- défendre l’identité du Parti socialiste à gauche, rien qu’à gauche
- donner à l’appareil fédéral une liberté d’expression sans contrainte, sans pressions, si amicales soient-elles
- mettre en place un secrétariat fédéral paritaire actif qui s’engagera à un travail constant aux services des militants- permettre aux sections de mener des actions militantes en répartissant équitablement et proportionnellement la dotation nationale du Parti- préparer la nouvelle génération de militants à la gouvernance du Parti à tous les niveaux sans exclusive et sans tutelle pesante de la génération d’élus dont je fais partie, mais avec un accompagnement actif et constructif.
Sur ce dernier point, je pense avoir donné l’exemple à Lens, tant à la section que dans l’exercice de mon mandat de Maire.
Je n’ai, vous vous en doutez, aucune ambition personnelle, je pense simplement avoir le caractère suffisamment trempé pour redonner aux camarades du Courage, de la Clarté, de la Créativité, mais également un peu plus de liberté.
Laissons émerger celles et ceux qui engagent leur avenir et surtout celui du Parti socialiste, je souhaite simplement être disponible pour les aider.
Il parait nécessaire de créer un lien fort et durable avec la FDSER présidée par Frédéric Cuvillier pour la mise en place d’un programme de formation permanente tant pour les élus que pour les militants.
Telle est la proposition que je vous adresse.
Avec sincérité, grande amitié, profond respect, j’adresse tous mes vœux à Catherine et François et quel que soit le résultat, au travail ! Pour notre fédération, pour notre section, pour notre PARTI.
Amitié et fidélité socialiste
L'avenir dépend de Vous
Guy Delcourt

Pour Guy Delcourt

Le 2O Novembre prochain les militants socialistes du Pas de Calais vont désigner leur secrétaire fédéral, celui qui incarnera véritablement le socialisme dans notre département, celui en qui chaque militant pourra se reconnaître, au delà même des différences de sensibilité.
Plusieurs camarades de grande valeur sont candidats .

Nous sommes à l'heure du choix et je veux vous expliquer pourquoi il faut voter pour Guy Delcourt, Député- maire de Lens.

Pour Guy Delcourt, la politique n'est pas un monde où le cynisme est considéré comme une vertu, l'inconstance et la duplicité comme des valeurs. Guy Delcourt n' est pas une girouette. C'est un homme libre, de parole et de vérité et dont les fortes convictions sont profondément ancrées à gauche.

Guy Delcourt sait où il va, comment, pourquoi et avec qui il y va .

Avec Guy Delcourt dont le dynamisme est avéré, c'est l'assurance que notre fédération sera ANIMEE, au sens premier du terme , c'est à dire mise en mouvement, avec un horizon redessiné en permanence et une présence d'un bout à l'autre du département . C'est une véritable démocratie qu'il nous propose, ouverte à tous les acteurs, enrichie de toutes les sensibilités.

Enfin, qui d'autre que le Député Maire de Lens est mieux placé pour légitimement incarner notre identité, notre spécificité, celle des militants, celle des habitants du Pas de Calais et plus particulièrement de notre Bassin Minier, les précurseurs, ceux que les combats sociaux ont placés au cœur de notre Histoire commune ? Où chercher meilleure image que la sienne pour représenter le modernisme, l'innovation, la créativité, la mutation de notre département ?
Il faut retrouver du sens et du bonheur à militer pour le PS dans notre département.

Pour inventer, construire et préparer l'avenir, je fais confiance à Guy Delcourt.
Bonne chance Guy,

Socialiste harnésien.

Secrétaire National du PS : La parole est aux militants...

Courrier de ce lundi 17 Novembre, du secrétaire de la section socialiste de Harnes....
Pourquoi je vais voter pour Martine Aubry .
J'ai beaucoup de sympathie pour Benoit Hamon, sa fougue, son énergie, sa conviction, sa conception de la Gauche, tout cela me plait . C'est véritablement l'avenir de notre parti. Mais, pour l'heure, je suis en désaccord total avec sa position sur l'Union européenne.
Dés le départ, je n'avais pas caché que j'étais favorable au rassemblement de tous les réformistes. Je l'avais dit, s'agissant des motions A (celle de Bertrand Delanoë) et D (celle de Martine Aubry) que je ne voyais entre elles aucune différence sérieuse, rien que de légères nuances, rien en tout cas qui puisse faire obstacle à l' accord ou même à la fusion que j'appelais de mes vœux
J'ai beaucoup apprécié le panache et l'élégance de Bertrand qui a dit samedi qu'il ne souhaitait pas « rajouter à la division » en maintenant sa candidature. Son sens du collectif, son désintéressement méritent d'être salués.
C'est sans aucune hésitation, le cœur en paix avec la raison, que je voterais jeudi pour Martine Aubry. En lui apportant mon soutien, je ne me renie pas, non, je reste en cohérence parfaite avec les idées que j'ai toujours défendues. Martine, c'est bien sur les grandes lois sociales qui font l'honneur de notre Parti et qui la qualifient pour demain relever les grands défis de notre temps. Martine, c'est aussi son engagement, son militantisme. Martine c'est la garantie qu'une espérance nouvelle peut, enfin, se lever; que le combat contre les inégalités redeviendra la première de nos préoccupations et qu'un jour prochain, s'affirmer socialiste redeviendra une véritable fierté!
Jean-Pierre Hainaut
Secrétaire section Ps de Harnes

dimanche 16 novembre 2008

REIMS : la sombritude


Et maintenant, que vais-je faire ?
Vais-je devoir voter par défaut ou par contumace ?

J'avoue que j'étais inquiet et qu'au fur et à mesure que se déroulait le Congrès, je voyais s'éloigner la perspective du grand rassemblement. C'est bien dommage !
On s'écharpe pendant que Nicolas se pavane au G20 et que la France souffre! Quelle misère!
Notre Parti n'est véritablement fort que s'il existe une forte unité entre ses militants.
Notre débat d'idées ne peut être constructif que si les socialistes savent partager à un degré supérieur de fraternité, une haute conscience et une maturité politique très avancée .
C'est la condition essentielle pour que la pluralité des candidatures ne tourne pas à la foire d'empoigne, comme c'était le cas aujourd'hui à Reims, ou comme cela se poursuivra demain, plus sournoisement, dans les couloirs feutrés de Solférino.
Oui, ces vertueuses conditions étaient absentes à Reims.
La division entraîne la division et produit la défaite. Toujours!

Congressistes de tous bords, bas les pattes!
Rendez-moi mon Parti. Rendez nous notre Parti !
Vite !

samedi 15 novembre 2008

ALLIANCE : Maître mot du Congrés ?





Alliance.


C’est un mot qu’on entend beaucoup au congrés du PS à Reims… Puisqu’il faut necessairement s’allier pour vaincre, s’allier avec… mais, la plupart du temps, s’allier contre !


Alliance.

Comme dirait mon ami Michel Froidure, faisons un peu de sémantique....





Qu'est ce qu'une alliance ? Rien d'autre qu'une union de circonstance, tactique, plutôt provisoire, non sans arrière-pensée parfois, un accord passé dans un but précis. Le mot est donc politique, mais aussi diplomatique ou militaire avec des synonymes : Union, on l’a dit, mais aussi entente. Et ce mot d’alliance a désigné aussi des genres de pactes d’assistance et de non agression, qui allaient presque parfois jusqu’à une même confédération d’états.


Les sens du mot sont pourtant multiples, puisque, depuis longtemps et surtout dans une langue un peu ancienne, « alliance » a été un terme religieux : l’ancienne alliance, qui repose sur l’Ancien Testament représente la religion juive, et la nouvelle alliance, sur le Nouveau Testament, la religion chrétienne. Et cette idée de lien symbolique est tout à fait forte, puisqu’elle se retrouve dans un sens tout à fait différent du mot : l’alliance, on le sait, est aussi une bague de mariage… et d’un point de vue plus abstrait, une alliance est un mariage…


Mais le terme « allié », de la même famille, bien sûr, reste davantage dans un giron politique ou historique… Les Alliés, c’était les puissances opposées, pendant les Guerres mondiales, aux Allemands et à leurs alliés à eux. Notamment à ceux qu’on appelait, pendant le deuxième conflit, les puissances de l’Axe. On a donc pris l’habitude d’appeler les Alliés, ceux qui se joignent à une union américano-britannique. Ainsi, on a entendu le terme à propos de la dernière guerre du Golfe … et cet emploi a parfois, d’ailleurs, été critiqué.


Attention, « s’allier avec quelqu’un », ce n’est pas « se rallier à quelqu’un ». Déjà, on voit que la construction grammaticale n’est pas exactement la même. « S’allier » peut se construire avec « avec », ou avec « à ». « Se rallier » ne supporte que « à ».


Et si vous vous ralliez à un groupe ou à une opinion… c’est que ce n’était pas votre premier mouvement. On se rallie… si on change d’idée… ou, à la rigueur, après mûre réflexion… Cela signifie, qu’en fin de compte, on se range sous telle bannière, on se place dans tel camp…

En direct de Reims: longue fut la journée du 15 Novembre



Bertrand Delanoë a ouvert la journée décisive du congrès socialiste.

Il a plaidé pour que le PS reste un “parti de militants” . “Pour rassembler demain, a-t-il martelé, il faut des convictions mais aussi dire ce que nous sommes: un parti de militants où ce sont les militants qui votent et qui décident”. Ce parti doit “bien sûr, s’ouvrir” a précisé le maire de Paris “retrouver le monde du travail (…) car les militants nous demandent d’être aux avants-postes”. Sur la question des alliances avec le centre, censée distinguer de manière indépassable sa motion de celle de Ségoléne Royal, sa position ne varie pas et elle reste non négociable. Les mots du maire de Paris sont les mêmes que lors de sa tournée des fédérations. “Nous devons, déclare t-il, prendre acte de nos différences sur ce point. Je l’ai dis souvent. C’est tellement difficile de mettre en œuvre un projet de gauche avec toute la gauche, si vous y ajoutez un bout de droite, ça ne peut pas marcher”. Puis, plus grave: “si nous devons convaincre les électeurs , nous ne pouvons pas bâtir une alternative avec des forces politiques qui pensent et disent que la gauche et la droite c’est pareil!”.
Sur le compromis, il évoque sa “nécessité “ mais n’en donne pas les termes. Il assure qu’il est “totalement désintéressé” et qu’il met “les 25 %” de sa motion à la disposition du PS”. Il lui est “égal d’être le grand perdant” de ce congrès comme il le lit dans les journaux. Il n’a “aucun intérêt personnel” assure-t-il dans son issue. Mais il fera “tout pour que la raison l’emporte”. Il n’a pas envie “que le congrès de Reims soit le congrès de Rennes”. Il ne veut pas que “Nicolas Sarkozy et François Bayrou” en soient “les vainqueurs”.


Visiblement très tendue au début de son intervention, Ségoléne Royal, au phrasé lent, s’est exprimée à 17h00 devant une salle majoritairement hostile ; deux-tiers des délégués lui sont, par définition, opposés et Reims se trouve en terre Aubryste. Alors qu’on aurait pu penser qu’elle allait poursuivre sur la ligne « Zen » suivie depuis le début du congrès, la présidente de la région Poitou-Charentes a manié la provocation. Ségoléne a fait du Royal. Extraits choisis. « Il nous faut nous guérir nous-mêmes, nous soigner de toutes ces petites et grandes blessures que nous nous sommes infligées ». « Nous finirons bien par nous aimer un petit peu ». « Rassemblons nos colères, nos tendresses - oui nos tendresses - et nos indignations ».
Dans la deuxième partie de son intervention, Ségoléne a délaissé son style « cheftaine des socialistes » et développé des arguments plus politiques, souvent percutants. En particulier sur le ModemSerions-nous si faibles, si apeurés que la seule idée d’une alliance éventuelle dans trois ans nous jette hors de nous mêmes alors que certains parmi les plus enflammés la pratiquent déjà chez eux ? » a-t-elle lancé.


Sans doute parce qu’il fallait corriger le tir et faire œuvre de consensus, Mme Royal a organisé une courte conférence de presse à 19h30, juste avant l’ouverture de la commission des résolutions. Message. « Rien ne doit être dramatisé, nous allons faire tous les efforts possible ».


Martine Aubry a prononcé un discours de congrès comme elle en a le secret. Rendant hommage à François Hollande, elle a appelé les socialistes « à faire l’effort et d’avoir le courage de se rassembler ». Elle a souhaité que « l’on remette la question sociale au cœur des propositions du PS » et souhaité que « des banderoles du parti socialiste » surgissent « au milieu des syndicalistes pour les accompagner ». « La ligne politique existe, il existe aussi une majorité pour la faire vivre demain. Sortons de l’inquiétude des présidentielles. Il faut une équipe et un capitaine pour que le PS redevienne un parti de gauche » a insisté la maire de Lille sous les acclamations.
On attendait la conclusion qui logiquement s’imposait. Elle n’est pas venue, malgré le discours de Bertrand Delanoë, qui lui ouvrait un espace, et celui de Laurent Fabius qui l’encourageait à se lancer dans la brèche. Les partisans de Martine Aubry étaient déçus qu’elle n’ait pas « renversé la table ». A ce stade, la maire de Lille n’est toujours pas en lice.


Pierre Mauroy est grognon. L’ancien premier secrétaire qui fait figure de personnalité historique s’était promis de rester silencieux, mais il ne peut cacher sa mauvaise humeur :

“Je suis mécontent, si on avait fait alliance entre les motions Delanoë et Aubry, on serait majoritaires. Le problème c’est qu’ils veulent être tous les deux premier secrétaire… Ça me rappelle un peu le congrès de Rennes, en 1990. Ah si, il y a quand même une différence : à Rennes, ils se haïssaient. Là, ils commencent tous leurs discours en disant : je veux rassembler.”


Plus tard, dans les coulisses de l'Assemblée générale de la motion A, samedi soir entre 19h30 et 20h00, extraits :
Harlem Desir:
« Faisons en sorte que la logique (...) des motions A, C, et D l'emporte et soit portée par un candidat »

Jean-Paul Planchou:

« Attention, Martine n'envoie pas les bons signes, elle gauchit son discours, ne renonçons pas sur le fond.(les rocardiens se rebiffent) ».

Delanoë: « Soyons au service d'une synthèse, je préférerais même une synthèse à trois. Mais ne nous mentons pas.Depuis le 6 nov, je me dis que je ne peux pas être candidat, mais si je peux rassembler... (applaudissements très nourris)..., bon j'ai compris le message...Certaines motions, cela est confirmé aujourd'hui, veulent une soumission. Moi je veux un candidat fédérateur. »

Ayrault:

« Merci à Bertrand pour s'être singularisé par son attitude de responsabilité. Nous avons un candidat et c'est Delanoë »
Moscovici:

« Ce congrès peut être pire que celui de Rennes. Il faut tout faire pour l'éviter. Le premier sentiment est que le résultat la motion E désignait Ségoléne, c'est d'ailleurs ce que nous avions dit en pensant à Bertrand (pique à Hollande). Mais son discours d'aujourd'hui montre qu'elle ne veut pas, qu'elle ne peut pas fédérer. De l'autre coté Aubry tient un discours qui est presque de la démagogie de gauche: ce n'est pas comme ça que je veux que le parti soit gouverné.Il faut plutôt une synthèse A+D, avec la C ce sera difficile. »

Hollande:

« La motion E ne parvient pas à trouver une synthèse (majorité absolue), il revient donc à la motion arrivée seconde de tenter cette synthèse, car trouver cette majorité doit être un objectif en soi pour le PS. Pour cela il ne faut mépriser personne, ni la E, ni la C. Mais il faut faire attention à ce que le premier secrétaire désigné le 20 novembre soit conforme à la synthèse de dimanche. Aujourd'hui, la motion centrale est la motion A, car elle serait la seule, si c'était possible, apte à conduire une synthèse générale. Cela conduit à proposer Bertrand comme candidat ».

Encore plus tard...à la sortie de la Commission des résolutions ( qui porte trés mal son nom)


le 16 Novembre à 1h25... Ségoléne Royal claque la porte de la Commission des résolutions.

"La main tendue que nous avons offerte n’a pas été saisie”, assure -t-elle. “Nous en prenons acte. J’appelle tous les militants à choisir jeudi prochain entre le retour aux méthodes d’un autre âge et un PS avec d’autres méthodes, le PS a besoin de changer”.
A 2 h 20 c'est au tour de Benoit Hamon de quitter la commission des résolutions : “Nous ne sommes pas parvenus à la synthèse. Je suis toujours candidat pour incarner le changement” assure-t-il, même s’il ne ferme pas la porte à un accord avec certains partisans de la motion Aubry. “Je m’en remets au vote des militants”. “On ne voulait pas faire de tout sauf Ségoléne”.

Martine Aubry quitte les lieux quelques minutes plus tard, sans faire de commentaires.
Aux questions des journalistes qui l’assaillent pour savoir si elle sera ou non candidate, elle ne répond pas. Elle peut encore annoncer sa candidature ce matin.


Pour Michel Sapin, les partisans du maire de Paris auront une liberté de vote jeudi prochain.
Ce qui sous-entend que la motion Delanoë n’aura pas de candidat face à Royal et Hamon.
François Hollande refuse de préciser si Bertrand Delanoë ou l’un de ses soutiens sera candidat. “Chacune des motions aura délibéré demain matin”, se contente-t-il d’assurer.


A suivre...................

Notre système de santé en baisse




Sarkozy et son gouvernement sont très forts ! La Gauche lui avait laissé un des systèmes de santé les meilleurs au monde.. Il était le meilleur... et , merci Martine Aubry, il avait atteint l'équilibre financier ... Je vous fais le pari que la Droite va bientôt nous sortir de nouveaux déremboursements, de nouvelles franchises sous prétexte de combler le déficit qui galope.Le déficit se creuse, la qualité baisse, les remboursements diminuent...


Voici comment un ami commente le résultat du palmarés ci-dessus :


La politique d'assainissement de notre système de santé commence enfin à produire des effets mesurables ! En matière de santé, la France vient d'accéder à la 10e place des pays Européens, après avoir, un temps trop long, stagné à une consternante première position. On respire déjà, à sentir moins peser sur nous la honte d'entretenir un système aussi coûteux qu'immoral, dans lequel tout le monde doit payer, même les personnes de qualité, pour une horde minoritaire de valétudinaires.Certes, la partie n'est pas encore gagnée, l'individu d'élite devra encore mettre la main à la poche en faveur du crevard populaire, mais nous sommes en bonne voie. Les franchises médicales étoffées par le gouvernement de M. Sarkozy ne sont sans doute pas totalement étrangères à ce brillant résultat. L'augmentation des factures devient ainsi un frein efficace à l'accès aux nouveaux médicaments, incitant l'impécunieux souffreteux à la sobriété.Toutefois, d'autres agents importants ont joué un rôle dans cette performance encourageante. Ainsi les subtiles entraves apportées à la consultation directe des spécialistes, l'accroissement des délais d'attente pour accéder aux soins, ont été payants. Cerise sur le gâteau, il convient de rendre hommage à ces courageux médecins, en nombre croissant, qui, exigeant des dessous-de-table, nous font rejoindre le cercle très fermé des six pays sur 31 de l'Europe occidentale, tolérant ces pratiques.Il reste tout de même du chemin à parcourir, avant de nous éloigner définitivement des malheureux en tête du classement : les Pays-Bas, n°1, le Danemark, n°2, l'Autriche, n°3, et six autres pays.
Nous devrons encore être dépassés par 21 états pour détrôner la Lettonie de son enviable dernière place, mais impossible n'est pas français, courage!Il en sera bientôt terminé de l'odieuse dictature de la solidarité, et nous pourrons enfin nous réfugier dans les bras affectueux de l'assurance privée. Chacun se soignera selon ses moyens.

Comme mon amie Lydie qui travaille à la Sécu et connait parfaitement le sujet l'explique, notre régime sera exédentaire quand l'Etat remboursera ses dettes.

La santé, l'école, et, peut-être l'énergie et le transport, ce sont sans doute les piliers d'une société juste que les socialistes auront à réparer, quand les vandales quitteront la place. Si la santé passe après les banques ou après le nucléaire, c'est que, vraiment, il y a un problème !


vendredi 14 novembre 2008

Un secrétaire de section

Le secrétaire de ma section trace le portrait-robot du secrétaire de section idéal.
Extrait:

Le 2O novembre prochain les 70 militants de la section socialiste de Harnes éliront leur secrétaire de section. Toutes les candidatures sont bienvenues. La fonction n'est pas dénuée d'intérêts, loin s'en faut. Qu'est-ce qui fait un bon secrétaire de section ? J'ai quelques idées sur le sujet, que je vous soumets:
D'abord, un secrétaire de section doit être reconnu comme tel et exercer pleinement la mission pour laquelle les adhérents l'ont désigné. Bref, il ne doit pas être un administratif mais un politique, un responsable disponible, actif, sachant trouver le point d'équilibre entre son libre arbitre et le nécessaire travail en synergie avec les élus...sans pour autant être leur porte-serviette. J'ai été accablé par l'image que donnait chez nos camarades communistes de Harnes certains secrétaires de section ET salariés de la Mairie, qui, en conséquence de quoi, étaient totalement inféodés à Druon.
Ensuite, un bon secrétaire de section ne doit pas être un chef de clan ou le représentant d'un courant. Il peut avoir ses amis légitimes, et c'est heureux, en dehors de notre sphère politique. Je pense qu'il doit se rattacher à une motion, mais dans l'exercice de ses fonctions, il représente toute la section et donc l'ensemble des sensibilités. Chaque adhérent doit pouvoir se reconnaître en lui. Il doit ouvrir la section aux nouveaux adhérents sans pour autant conditionner leur adhésion à une allégeance à un courant. Le recrutement familial systématique n'est pas à recommander. Un bon secrétaire de section doit être aussi un bon animateur, au sens précis du terme: quelqu'un qui peut mettre en mouvement la section, valoriser ses membres, donner toute sa place (mais rien que sa place!) à chacun, favoriser "les compétences plus que les appartenances" (je reprends cette formule à Martine Aubry qui me l'avait piquée! ). C'est quelqu'un qui sait faire travailler ensemble des camarades très différents et qui délègue très largement.
Enfin, un bon secrétaire de section doit être un bon communicant. Il doit donner du Parti la meilleure image. J'ai presque envie de dire, sans exagérer, que c'est un métier: rédiger un article, mener une conférence de presse, établir des relations avec les journalistes, créer l'évènement, ça ne s'improvise pas. J'ai souffert de voir, pendant des années, le PS local totalement absent de la presse locale et de la scène publique.
Disponible, indépendant, rassembleur, animateur et communicateur, voilà, dans l'idéal, les qualités du secrétaire de section.

jeudi 13 novembre 2008

Conseil municipal du 13 Novembre.


A la dernière fête de l'Huma, une section PCF, de l'Aisne ou de la Somme je crois me souvenir, avait présenté son stand comme "le dernier village gaulois". Je n'invente pas, je ne me moque pas, la photo figurait dans le journal! J'aimais bien autrefois, à l'école quand mon instituteur parlait de « nos ancêtres les gaulois ». La formule me plaisait. Sur le coup j'avais trouvé qu' utiliser cette formule à la Fête de l'Huma, de cette façon inattendue, prouvait que nos camarades révolutionnaires picards ne manquaient pas d'humour. Mais, en y regardant de plus prés, j'avais songé que finalement ils admettaient être passés de Marx à Astérix, ce qui est, en soi, une évolution considérable. Leur slogan, d'une rare et pathétique lucidité, reconnaissait en quelque sorte qu'ils étaient une espèce en voie de disparition. Car le village gaulois a eu beau résister, il a fini par être vaincu par César et ses armées, si je me souviens bien de mes cours d'histoire.
Ces pensées me sont revenues en mémoire, hier soir , lors de la séance du Conseil Municipal de Harnes. Point commun entre le lointain passé et le présent (les gaulois étaient réputés pour leurs divisions et incessantes querelles) j'ai d'abord constaté une première scission dans le groupe communiste . Est-ce le début d'une plus longue liste? Puis les interventions hargneuses d'un élu, maladroites gesticulations théâtrales qui se voulaient indignées mais qui n'étaient que dérisoires m'ont fait penser à Idéfix, le petit chien de la fameuse BD. Ensuite, cette autre élue qui se voulait être plus percutante, avoir le dernier mot. Pensent-ils, avec elle, avoir trouvé un Obélix en jupons pour terrasser la nouvelle Municipalité ? Hier soir je me disais qu'en tout cas sa potion magique était loin d'être efficace.


J'en étais là de mes réflexions, trouvant que mes camarades communistes ne craignaient décidément pas de se montrer tels les gaulois de la caricature quand est venu le dernier point examiné par l'assemblée. Une motion présentée hors délais , que notre Maire a proposé, non pas d'ignorer mais d''examiner au prochain Conseil, en connaissance de tous les éléments du dossier. Comme si "le ciel leur était soudain tombé sur la tête", comme affolés, quittant brusquement la séance, les élus communistes se sont alors comportés, pour garder une référence historique, comme des hommes et de femmes de Neenderthal . Ceux-ci, sans raison, refusaient de se joindre aux autres humains, les Cro-magnons, s'enfuyaient de plus en plus loin, et ont ainsi fini par disparaître. Définitivement.

Et je me suis demandé quel stade primitif de l'humanité nos camarades communistes harnésiens allaient bientôt atteindre, à force de toujours et toujours régresser !


D'aucuns trouveront peut être que je n'ai pas parlé des délibérations qui ont été votées lors de ce Conseil. Pour cela je vous renvoie vers l'excellent site Internet de la Ville, en vous invitant à constater que toutes ont été votées à l'unanimité, ce qui atteste du caractère dérisoire de certaines postures.

mardi 11 novembre 2008

Parait que les sondeurs à la solde du Médef trouvent qu'IL remonte...




« Que peut-il ? Tout. Qu’a-t-il fait ? Rien. Avec cette pleine puissance, en huit mois un homme de génie eût changé la face de la France, de l’Europe peut-être. Seulement voilà, il a pris la France et n’en sait rien faire. Dieu sait pourtant que le Président se démène : il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète ; il cherche à donner le change sur sa nullité ; c’est le mouvement perpétuel ; mais, hélas ! cette roue tourne à vide. L’homme qui, après sa prise du pouvoir a épousé une princesse étrangère est un carriériste avantageux. Il aime la gloriole, les paillettes, les grands mots, ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir. Il a pour lui l’argent, l’agio, la banque, la Bourse, le coffre-fort. Il a des caprices, il faut qu’il les satisfasse. Quand on mesure l’homme et qu’on le trouve si petit et qu’ensuite on mesure le succès et qu’on le trouve énorme, il est impossible que l’esprit n’éprouve pas quelque surprise. On y ajoutera le cynisme car, la France, il la foule aux pieds, lui rit au nez, la brave, la nie, l’insulte et la bafoue ! Triste spectacle que celui du galop, à travers l’absurde, d’un homme médiocre échappé. »

Mais de qui parle-t-il, celui-là?

Ben celui-là, c'est le grand, l'immense Victor Hugo

et il parle du petit, du minuscule Napoléon III

Victor HUGO, Napoléon le petit (1852)

La guerre, la pire des saloperies.

...faire s'entretuer des gens pauvres qui ne se connaissent pas
au profit de gens riches qui, eux, se connaissent!

En mémoire de tout les morts de la 1ére guerre mondiale et des mutins fusillés ..

La Chanson de Craonne - 1917

Quand au bout d'huit jours le r'pos terminé
On va reprendre les tranchées,
Notre place est si utile
Que sans nous on prend la pile
Mais c'est bien fini, on en a assez
Personne ne veut plus marcher
Et le cœur bien gros, comm' dans un sanglot
On dit adieu aux civ'lots
Même sans tambours, même sans trompettes
On s'en va là-haut en baissant la tête

- Refrain :
Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu toutes les femmes
C'est bien fini, c'est pour toujours
De cette guerre infâme
C'est à Craonne sur le plateau
Qu'on doit laisser sa peau

Car nous sommes tous condamnés
C'est nous les sacrifiés
Huit jours de tranchée,
huit jours de souffrance
Pourtant on a l'espérance
Que ce soir viendra la r'lève
Que nous attendons sans trêve
Soudain dans la nuit et le silence
On voit quelqu'un qui s'avance
C'est un officier de chasseurs à pied
Qui vient pour nous remplacer
Doucement dans l'ombre sous la pluie qui tombe
Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes

- Refrain -
C'est malheureux d'voir
sur les grands boulevards
Tous ces gros qui font la foire
Si pour eux la vie est rose
Pour nous c'est pas la même chose

Au lieu d'se cacher tous ces embusqués
Feraient mieux d'monter aux tranchées
Pour défendre leur bien, car nous n'avons rien
Nous autres les pauv' purotins
Tous les camarades sont enterrés là
Pour défendr' les biens de ces messieurs là

- Refrain :
Ceux qu'ont le pognon,
ceux-là reviendront
Car c'est pour eux qu'on crève
Mais c'est fini, car les trouffions
Vont tous se mettre en grève

Ce s'ra votre tour messieurs les gros
De monter sur l'plateau
Car si vous voulez faire la guerre
Payez-la de votre peau

Paroles de poilus:

« En fait, le poilu n’avait qu’un espoir : la fin de la catastrophe où il avait été jeté. Aucun des grands mots creux : Défense de la civilisation ou guerre du droit n’avait en lui la moindre résonance. Il détestait beaucoup moins les Allemands que les gendarmes dont certains à Verdun furent plantés à des crocs de bouchers, et aucun des grands chefs, sinon le Pétain de 1917, ne fut populaire chez les poilus"
(Galtier-Boissière, Mémoires d'un Parisien, tome 1)

« Pendant ces années de guerre il y eut plus de distance d’un homme de troupe à un capitaine que du serf au seigneur d’autrefois. J’ai vu des hommes garnir de planches un abri creux, parce que le commandant s’était blessé les coudes ; ces hommes dormaient par terre et sans aucun abri. Je signale ces petites choses parce que tous ceux qui écrivent sur la guerre sont des officiers qui ont profité de ces travaux d’esclave sans seulement y faire attention. »
(Alain, Mars ou la Guerre Jugée)

N.B : Il n'est pas inutile de dénoncer l'amalgame trop souvent fait entre le soldat et l'homme.Il est bon de rappeller la différence. Cette illusoire « égalité dans les tranchées » a favorisé le nazisme qui jouait sur cela.

lundi 10 novembre 2008

Commémoration du 11 Novembre


Un rapport commandé par l'Elysée
préconise la suppression de neuf
commémorations nationales sur douze.


Le Maître mot du mandat de Sarko c'est
"suppression".
Sarko:
Napoléon ou Attila ?

Congrés du PS : état des lieux aprés le vote




A la section socialiste de Harnes, les adhérents se sont mobilisés, exprimés et ont choisi.... de ne pas choisir entre Martine, arrivée première d'une courte tête, et Bertrand sur qui se sont placés tous les autres suffrages. Finalement, cela me convient assez. Pourquoi en effet être mécontent de ce résultat ? L'une et l'autre sont socialistes et nous ne sommes pas en guerre les uns contre les autres, mais contre la droite. Les seules défaites qui me désolent, ce sont celles-là.

Alors, qui va succéder à François Hollande ?


La logique démocratique veut que la motion arrivée en tête, c'est-à-dire Ségoléne Royal, propose, et que les autres décident. A l'heure qu'il est, tout est possible, y compris une alliance Royal-Hamon, qu'évoquent certains camarades. C'est tout dire ! Henri Emmanuelli prône l'union des motions A, D et C contre Ségoléne. Je pense que ce serait faire injure au suffrage universel. Imagine-t-on un seul instant la constitution d'un front déjouant le suffrage des militants et plaçant dans la minorité celle qui a obtenu la majorité relative des adhérents? C'est aujourd'hui invraisemblable, cette manœuvre se retournerait contre ses initiateurs, l'opinion publique, qui s'est habituée au respect de la démocratie, ne comprendrait pas.

Maintenant tout le travail et le talent de Ségoléne vont être de trouver un candidat qui rassemble. C'est là encore un principe de base en politique: quand on est minoritaire, trouver un candidat qui rassemble. Et même quand on est majoritaire, il est bon d'appliquer ce principe, par souci d'efficacité.

Alors, Ségoléne va choisir qui? Julien Dray? C'est un bon organisateur, il est député, il a une surface médiatique, il est ancré à gauche. Manuel Valls? Inconnu du grand public, il incarne bien la nouvelle génération mais dans notre parti il est trop marqué à droite. Vincent Peillon? Au jeu des pronostic, il serait mon favori. Son premier atout est de n'être candidat à rien, ce qui permet en politique d'être candidat à tout. Fidèle de Ségoléne, il est sur une ligne très social-démocrate, tout en étant un fervent rénovateur. Il a été proche Hamon dans le NPS première mouture, ce qui l'ouvre à la gauche du Parti. Il parle bien et passe très bien sur la scène médiatique. Enfin, son principal atout c'est qu'il n'est pas présidentiable, donc il ne gêne pas... les présidentiables. Mais Ségoléne peut aussi aller chercher son candidat dans une autre motion, pour manifester encore plus son souci d'unité. Je verrais bien Pierre Moscovici dans ce rôle!


De son côté, Benoit Hamon maintient lui aussi sa candidature au poste de premier secrétaire. Ce qui signifie qu'il veut continuer à unifier et représenter ce qui reste de l'aile gauche, après les départs de Dolez et Mélenchon ( Tiens, il était encore au PS celui-la?). Benoit a affirmé qu'il négociait avec tout le monde, y compris avec Ségoléne. Pas facile d'y retrouver ses petits! Chevènement semble se réjouir simultanément des scores de Royal et de Hamon, alors que l'une et l'autre proposent des orientations politiques opposées. C'est à ne plus rien y comprendre!


L'opinion s'interroge à notre sujet et cela devient lassant. Il est grand temps que le Parti se donne un premier secrétaire qui rassemble largement, un point c'est tout!


Idem dans le Pas de Calais, où on est dans le brouillard. Personne ne sait qui sera désigné Premier secrétaire par la fumée blanche, comme au Vatican après la mort d'un Pape. Sauf que le pape n'est pas mort et que dans sa propre chapelle il a trois rivaux. Sans compter les autres candidatures émanant des motions A et E. Notre camarade Guy Delcourt pourrait être celui qu'attendent les militants du Pas de Calais de plus en plus nombreux à souhaiter pour notre fédération un rajeunissement des cadres, une organisation plus efficace et une stratégie plus offensive.

mercredi 5 novembre 2008

Saint Martin, Patron de la Paroisse de Harnes.

Le 11 novembre est traditionnellement le jour de la Saint Martin.

C'était une fête fondamentale dans la vie de nos ancêtres paysans, puisqu'elle marquait la fin des travaux saisonniers et l'entrée dans la période hivernale. Foires et marchés étaient alors l'occasion d'échanges indispensables, c'était aussi le moment de grands repas qui marquaient ce moment important de la vie communautaire ; dans ces repas, le cochon avait une place primordiale : Ayant mangé tous les glands de l’été, arrivés à maturité, ils étaient abattus fin octobre pour être salés, fumés, bref, pour faire les provisions d’hiver.
Au-delà de la fête religieuse, la Saint-Martin correspond à une césure dans le cycle annuel des travaux des campagnes. Les récoltes sont terminées et les granges et les greniers sont bien remplis. Le 11 novembre correspondait pour les ouvriers, les serfs, au paiement de leur salaire ( vivants sur le compte de la ferme, ils n'étaient payés qu'une fois l'an, à cette date), et pour les paysans, à l'échéance pour le paiement des baux, des rentes et des intérêts. Jour faste pour les uns, jour triste pour les débiteurs.
Martin annonce déjà l’hiver, malgré son « été de la saint Martin » sorte d’été indien, accalmie dans le soleil automnal qui, selon un proverbe alsacien, dure peu de temps : « D’ Martin Summer dürt frei Tag un e Bissel » (L’été dure trois jours et un peu).
Nos dictons nous préviennent, « clair à la saint Martin, déjà l’hiver vient », ou encore « Saint Martin fait le feu dans la cheminée », le temps est venu des soirées au coin du feu, des veillées .

Le saint évêque de Tours du IVe siècle jouit dans maintes régions de France, d'une popularité très ancienne . Plus de cinq cents villages de France, comme ici à Harnes, lui ont dédié leur église paroissiale.

Notes : On doit supposer que nos ancétres devaient festoyer bien vigoureusement à cette date, puisque le Synode d’Auxerre va interdire en 578 les festins de la vieille de la fête de Saint Martin, car ils engendraient trop d’orgies et de beuveries. Du reste, en ancien français
« martiner » c'est boire beaucoup et "avoir la maladie de Martin " signifie également être gris.

Selon une légende, Saint Martin portant la bonne parole sur les côtes flamandes, aurait perdu son âne. Ce dernier serait parti brouter ailleurs, alors qu'il tentait d'évangéliser les pêcheurs d'un petit village, futur Dunkerque. À la nuit tombée, les enfants du pays se mettant à sa recherche, avec force lanternes, l'ont retrouvé dans les dunes, en train de manger des chardons et des oyats. (On retrouve ici la pratique des lumignons et de la procession enfantine). Pour remercier les enfants d’avoir retrouvé son animal, saint Martin a transformé toutes les petites crottes de l'âne en brioches à la forme particulière, que l'on appelle folard (Voolaeren, en flamand), ou craquandoules.A Dunkerque on entend encore aujourd'hui cette chanson entonnée par les enfants :
“Saint Martin
Boit du vin
Dans la rue des Capucins
Il a bu la goutte
Il a pas payé
On l'a mis à la porte
avec unCoup d'balai »

Le foklore de Touraine prétend que tous les ânes se nomment Martin. Ceci depuis que l'âne de St Martin révéla la taille de la vigne en broutant celle-ci. En souvenir de cet âne, St Martin est devenu le protecteur traditionnel des ânes et des animaux.

mardi 4 novembre 2008

OBAMA est élu Président des Etats Unis


Le monde se met à espérer .
Avec OBAMA
l' Amérique retrouve le bonheur d'apporter au monde des solutions .
Depuis trop longtemps elle n'était que source de problèmes .
Les Etats Unis renaissent.
La statue de la Liberté recommence à sourire, de nouvelles libertés sont à inventer et à partager.
C'est une bonne nouvelle pour le peuple américain .
C'est une très bonne nouvelle pour le Monde, pour la Paix .

Former les militants

Tous les militants socialistes ont reçu la semaine dernière le rapport d'activité du PS dans leur boîte à lettres. Qui l'a lu? Pour ma part je ne me suis intéressé qu'à la partie concernant l'activité de formation, placée sous la tutelle d'Henri Weber. J'avoue que c'est assez déprimant.

Or, dans la lutte des socialistes contre un ordre social inégalitaire, j'estime que la formation des militants doit être replacée au cœur de nos préoccupations. La popularisation de nos valeurs, de notre projet et de nos réponses à la crise nécessite un travail bien plus profond qu’une simple campagne télévisée.
Pour convaincre la population, il faut aller vers les gens. Les militants doivent être présents sur le terrain idéologique, savoir argumenter, maitriser ce premier outil de communication qu'est la parole. C'est ce qu'on appelle «faire notre propagande» et cela n'est pas péjoratif.
Quand l'industrie médiatique est entre les mains de la Droite, seul un travail de terrain peut faire émerger une France socialiste. Comment s'y prendre? En revenant aux vieilles méthodes.
Le PS est lié à un grand nombre d’associations de terrain et il y a sûrement quelque chose à faire de ce réseau. Ensuite, il faut utiliser au mieux le réseau des militants. Pour organiser des diffusions de tracts, des journaux locaux (qui traitent à la fois des enjeux locaux et nationaux)… et surtout organiser des réunions pour (re)créer un lien entre le Parti et la population. Ce travail nécessite de revaloriser la place des militants dans le Parti. Bref, il faut faire du PS un parti de militants et pas seulement celui de notables. Et peut-être un jour un parti de masse. C’est par un tel travail de longue haleine, en ressassant parfois certains thèmes, en convaincant nos concitoyens, les uns après les autres, pied par pied, dans les quartiers , dans immeubles, rue par rue, qu’on construira quelque chose de durable. Nous l'avons fait ici à Harnes. Renforcer le lien entre le Parti et le peuple passe aussi par une meilleure écoute qui fasse remonter les revendications populaires jusqu’aux débats idéologiques, une écoute qui soit aussi une forme de conseil aux personnes en situation difficile (comme parfois les syndicats au sein de entreprises) et donc une écoute créatrice de confiance…
Cet objectif passe par la formation des militants. A mon avis le premier travail consistera à convaincre les militants socialistes eux mêmes de cette nécessité de leur donner de réels outils politiques pour débattre, argumenter et convaincre. Apprendre comment prendre la parole dans des réunions publiques, comment rédiger des articles locaux ou organiser toute autre action militante.
Ce travail de formation ne doit donc pas seulement concerner les cadres du parti, mais être proposé à tous les militants, non pas au niveau fédéral, trop lointain, trop centralisé, mais à l'échelle de la section si c'est possible ou sinon en regroupant plusieurs sections.
C'est ainsi que les convictions transmises aux militants par ces formations feront tâche d'huile.
Dernier point. Ces formations doivent également permettre à d'autres que des énarques, des universitaires, des prof, des médecins, de prendre des responsabilités dans notre parti ou d'exercer des mandats locaux ou nationaux. La promotion sociale doit être une réalité dans nos rangs. Il faut former nos camarades qui n'ont pas pu, ou n'ont pas voulu quand c'était possible, poursuivre des études supérieures voire même secondaires . Les exemples ne manquent pas de militants qui ont démontré qu'on pouvait être issu de milieux populaires et exercer avec qualité des mandats électifs, en apportant dans l'exercice de leurs fonctions un regard radicalement différent de celui qui n'a connu que l'ENA et le pouvoir.

HARNES : Le Monument aux Morts. Mémoire de Pierre


Beaucoup de Monuments aux Morts comportent des sculptures qui montrent un soldat, le «poilu» en posture héroïque, qui se bat ou qui est mort.
D'autres, comme celui de Harnes, montrent des civils, une femme ou un enfant, en pleurs, pour marquer le deuil de la communauté vis à vis de ses fils disparus, la femme pouvant être l'allégorie de la Paix, la France, la Commune...
Certains monument sont carrément pacifistes.
Celui de Gentioux, dans la Creuse, montre un enfant avec son tablier d’écolier. Mais l’enfant tend son poing à la guerre. Et sur le monument est écrit: «Que maudite soit la guerre».
A Equeurdreville, dans la Manche, on retrouve cette même inscription, mais le monument représente une mère, ses enfants serrés contre elle. Tous sont en pleurs. Quelques monuments seulement de ce type sur les 36.000 que notre pays compte, c’est peu. Saisissant également est le monument aux morts de Péronne où une femme allongée aux côtés de son fils ou de son mari mort, tend un poing rageur en direction de la guerre. Au Mort-Homme, l’un des hauts lieux de la bataille de Verdun, où des milliers d’hommes sont morts, le squelette d’un poilu sort de sa tombe. Tout un symbole!
A Harnes, après l’armistice, au retour des corps des soldats morts pour la France, le conseil municipal de notre ville sur la proposition de son maire, M. Choquet, accorda gratuitement des concessions aux familles pauvres et chargea l’association des mutilés et anciens combattants de l’entretien des terrains au cimetière. Cette association puissante ne voulut pas en rester là et pour honorer ses 237 compagnons glorieusement tombés pour la patrie, leur firent ériger le mausolée qui a été inauguré le 11 Novembre 1925 et qui est toujours visible au cimetière.
Oeuvre de Rogerol, Prix de Rome, le bas-relief qui orne la face principale du monument symbolise l’émouvante douleur d’une femme, mère ou épouse devant l’éternel souvenir d’un être cher à jamais disparu. Reconnaissant hommage à la mémoire des Harnésiens tombés pour le salut de la grande patrie et la défense de nos foyers menacés, ce monument écarte tout symbole de guerre et cherche plus simplement à fixer par le bronze et la pierre l’histoire douloureuse de nos morts et de dresser à la face du monde l’image de leur souffrance, de leur courage et de leur dévouement



Voici comment le journal le Journal de Lens rapporte l’inauguration du monument aux morts de Harnes dans son édition du 15 novembre 1925:


La commune de Harnes qui compte aujourd’hui 15000 habitants et qui a tant souffert pendant la guerre, a procédé dimanche à l’inauguration d’un monument élevé à la mémoire de ses 237 enfants tombés sur le champ de bataille. Cette grande cérémonie était placée sous la présidence d’honneur de M. Fontenailles, président de la fédération du Pas-de-Calais. Nous avons donné la photographie du mausolée érigé au cimetière sur un terrain concédé à perpétuité par la municipalité, dû au talent de M. Rogerol, prix de Rome, et exécuté par M. Goniaux.
Dimanche, la ville de Harnes avait revêtu sa parure des jours de grande fête. Presque toute la population avait arboré l’emblème national. Le temps passable permit à la cérémonie de se dérouler conformément au programme établi.
A 14 heures, il y eut un grand rassemblement des sociétés locales, musiques, sapeurs-pompiers, gymnastique, l’union des anciens combattants, sociétés de secours mutuels, pupilles de la nation, des délégations des sociétés des anciens combattants de communes voisines en face du monument aux morts des combattants des 1870, rue des Hospices.Une foule immense d’habitants se plaça derrière les dites sociétés, puis un défilé eut lieu dans les principales rues de la ville, aujourd’hui presque totalement reconstituées. Vers 15 heures, l’immense cortège (6 à 7000 personnes) arrivait au cimetière. La musique municipale la Jeune France joue une marche funèbre et est suivie des différentes sociétés, du conseil municipal, Choquet, maire, en tête ; de MM. Goniaux, Rogerol, Mac Corkel, Dupont et Virel, adjoints au maire ; MM. Duchesne, Soufflet, Dacheville, Derache, Demarcq, Delattre, Bacquez, Flanquart, du conseil d’administration des anciens combattants de Harnes ; MM. Mastaing, Neuville, des anciens combattants de Lens, etc.La foule et les représentant des différentes sociétés déposent alors de nombreuses gerbes de fleurs au pied du monument
La clique des sapeurs-pompiers sonne Aux Champs et la série des discours commence. C’est d’abord M. Alfred Duchesne, qui prend la parole au nom des anciens combattants et des mutilés d’Harnes. Plein d’émotion, M. Duchesne rappela que, après l’armistice, l’Union des anciens combattants, en plein accord avec la municipalité fit tout ce qu’il était possible de faire pour la rentrée des corps des soldats d’Harnes sur les différents champs de bataille. Il remercie la municipalité d’avoir accordé la concession du terrain à perpétuité, il remercie les architectes, entrepreneurs et généreux donateurs et rappelle le courage et le sacrifice de ceux qui sont morts pour que vive le pays. Ce mausolée, dit-il en terminant, rappellera les vertus et les souffrances de nos chers camarades tombés au champ d’honneur, auxquels il a associé la mémoire des victimes de la guerre 1870-1871.Jurons que jamais nous ne les oublierons. Les drapeaux s’inclinent, puis a lieu une minute de silence, en signe de recueillement et de pensée pour les grands morts. Un chœur de jeunes filles chante ensuite : A ceux qui reposent là-bas.
Choquet prit à son tour la parole et prononça une émouvante allocution. De quelques mots, dit-il, courts comme un adieu, je remercie au nom de la municipalité et de la ville les généreux donateurs qui ont souscrit pour l’érection du monument : l’association des anciens combattants et des mutilés qui, grâce à leurs efforts permirent de réaliser cette belle œuvre du souvenir. Aujourd’hui, grâce aux efforts constant de la France démocratique, on peut mesurer le progrès constaté depuis la signature du traité de Versailles. Il parle de l’œuvre de la Société des Nations et du récent traité de Locarno qui permet d’envisager enfin la fin des guerres. Espérons que le progrès ira aussi vite à faire le bien que, jadis il fit le mal. Puis se tournant vers le monument, il ajouta pour terminer : Héros ! Votre sacrifice n’a pas été inutile car, dès maintenant, on peut espérer qu’au lieu de se nourrir de haine, on s’inspire de la justice comme règle. La voix des morts nous convie au travail, à l’union, au bonheur et à la paix.
Un groupe de jeunes filles et de jeunes hommes chante l’hymne de Victor Hugo
«Aux Morts». M. Fontenailles, président de la fédération départementale des anciens combattants clôture la série des discours. Il remercie la population, rappelle les sacrifices consentis par nos grands morts et demande de ne pas oublier leur doux souvenir. La musique municipale joue ensuite la Marseillaise.



Discours de M. Fontenailles :


«C’est une belle et réconfortante pensée qu’ont eu nos camarades d’Harnes, d’accord avec une municipalité bienveillante et reconnaissante aux combattants, avec une population particulièrement généreuse, en élevant ce monument à la mémoire des compagnons de votre ville que la guerre a enlevé à notre amitié et à notre affection. Certes, les monuments sont très nombreux, qui par des souscriptions publiques ou trop rarement grâce aux dons fait par des français voulant montrer leur gratitude aux soldats qui sauvèrent leur vie et leur fortune, s’élèvent à présent à la gloire de ceux qui moururent à nos côté et dont le souvenir ne doit pas disparaître, si nous voulons que tous les citoyens d’une nation libre, créatrices surtout des nations aussi libres, ici comme ailleurs continuent à vivre dans l’indépendance et la liberté, dans l’honneur et la discipline. Dans l’intention, précisément, non pas de tuer la guerre, mais d’abolir l’esprit de guerre en créant l’esprit de fraternité universelle par la justice individuelle et l’intégrale réparation pour l’individu qui a souffert, comme pour les nations qui ont été aussi des martyres, nos associations se sont créées ; et depuis l’armistice, leur élan pas un instant ne s’est démenti. A leurs appels se sont dressés les hommes de bonne volonté, et de toutes les provinces et de toutes les opinions, qui ont cru que pour faire la paix juste et durable, il fallait d’abord panser les blessures et les deuils et croire à l’amour entre les hommes. Nos luttes ont été rudes, non pas tant contre nos concitoyens qui surtout dans des bourgs comme le votre avaient vécu autant que nous l’effroyable misère de la haine et de l’exil chez soi, mais contre cet esprit qui, devançant les temps et les hommes misérables aurait voulu chez certains aimer l’injuste et l’agresseur pour oublier qui à fait son devoir. Aujourd’hui, ayant repris sa place et la première, dans le concert des nations, ayant dicté l’œuvre de paix pour laquelle seulement nous nous étions battu, la France considère combien fut grande la misère, si combien grands d’abord furent sa gloire et son honneur.Avoir payé de tant de sang le droit de vivre libre et indépendants, hommes qui pouvons à présent aimer tous les hommes, qui avaient eu confiance en la France aux heures des dangers nationaux, et même aux heures de leurs défaites, y a t il plus grande peine et est-il plus grand deuil ? En élevant ce mausolée qui domine les tombes de vos 237 concitoyens tombés pour la patrie et le triomphe du droit universel, vous avez seulement continué la tâche que nos associations s’étaient librement tracée ; maintenir le souvenir au cœur des hommes qui ne veulent pas être ingrats, réparer les injustices engendrées par la guerre terrible et qui fut une véritable révolution pour tous les peuples appeler dans la concorde par l’effort commun, tous les citoyens libres qui aspirent à la justice dans la dignité. C’est pourquoi, m’inclinant devant la douleur des veuves, des vieux parents, des orphelins que nous avons librement pris à charge, je remercie votre municipalité et votre belle association en demandant que pas seulement au sein de notre fédération départementale des combattants de l’union fédérale, l’exemple tracé par vous soit imité afin que disparaissent à jamais les haines qui, jetant les hommes face à face et armés, font reculer les libertés et reculer l’humanité.»



Note de l'auteur :


Quand j'étais gamin le 11 novembre était une journée importante : Nous devions nous habiller en dimanche, il faisait toujours gris ou il pleuvait et nous devions mon frère et moi accompagner notre père pour aller, dés l'ouverture à 10heures, à la Salle du Souvenir. Dans mon cœur, je vois encore Monsieur Soufflet nous y accueillant, solennel et bienveillant, en costume pour l'occasion et non pas revêtu de son habituelle blouse grise d'instituteur et j'entends encore mon père le saluer d'un martial et amical à la fois « Bonjour mon Capitaine» !
Mon père était Pupille de la Nation et son destin comme celui de nombreuses familles avait été bouleversé par la Grande Guerre. Son respect envers l'héroïque courage des Poilus était immense et il a su le communiquer à ses enfants. Je garde intact, le souvenir de ses récits, de ses anecdotes et mes pensées vont vers lui chaque fois que je m'arrête quelques minutes devant ce Monument aux Morts.
Il était là lors de son inauguration, ce 11 Novembre 1925 ; je ferme les yeux , je le vois au premier rang parmi d'autres orphelins de son âge et j'entends éclater les sanglots trop longtemps contenus, tandis que sonne le clairon !
Que maudite soit la guerre !
Aujourd'hui, je sais que les civilisations sont fragiles et mortelles et pour moi la guerre de 14-18 reste toujours une énigme :
Pourquoi l'Europe avait -elle choisi de se suicider ?