vendredi 28 janvier 2011

RSA : Première victoire des Départements contre l’Etat.



Alors que d’autres départements ont annoncé avoir engagé le même recours, à savoir le dépôt d’une question prioritaire de constitutionnalité(QPC) contre l’Etat au sujet du Revenu de solidarité active (RSA) et de l’Allocation personnalisée autonomie (APA), le Conseil Général de Seine-Saint-Denis «vient de remporter une importante victoire devant la justice pour que l’Etat assume ses obligations et compense à leur juste coût les dépenses sociales qu’il a transférées», a annoncé le 27 Janvier 2011 Claude Bartolone le président (PS) du Conseil général.

Le Conseil Général de la Seine St-Denis avait adopté en avril «un budget de révolte», en déséquilibre (incluant ce qui considère comme être une dette de l’Etat), et son président avait saisi le tribunal administratif de Montreuil d’une QPC, aux fins de faire reconnaître que les dispositifs de compensation du RSA et de l’APA sont insuffisants et bafouent le principe de libre administration et d’autonomie financière des collectivités territoriales.

Le tribunal administratif de Montreuil «vient de reconnaître que cette Question Prioritaire de Constitutionnalité était fondée et l’a transmise au Conseil d’Etat qui a désormais trois mois pour se prononcer» a déclaré Claude Bartolone, qui se dit «déterminé à aller jusqu’au bout et à défendre non seulement la Seine-Saint-Denis, mais au-delà l’ensemble des Conseils généraux qui ont été nombreux à [lui] exprimer leur soutien».

mardi 25 janvier 2011

Fable provençale



En France, un récent rapport parlementaire chiffre à 100 milliards d’euros en 2010 le coût des baisses d’impôts consenties entre 2000 et 2010, sans même inclure les exonérations de cotisations sociales (30 milliards) et autres “dépenses fiscales. Le rapporteur indique « qu’avec l’argent économisé sur leurs impôts, les riches ont pu acquérir les titres (porteurs d’intérêts) de la dette publique émise pour financer les déficits publics provoqués par les réductions d’impôts. Au total se met en place un mécanisme de distribution à rebours, des classes populaires vers les classes aisées, via la dette publique dont la contrepartie est toujours de la rente privée ».

Cela me fait penser à cette saga provençale racontée par Marcel Pagnol dans « Jean de Florette » et « Manon des Sources ». Vous vous souvenez ? Le riche de l’histoire, le Papet, c’est celui qui convoite puis détourne à son profit la source qui alimentait la terre de Jean de Florette. Lequel s’épuise en voulant trouver de l’eau et meurt sous les yeux de sa fille, la petite Manon…
Cette histoire nous ramène aux dérives de notre contrat social. Sous les ruines de la seconde guerre mondiale, le conseil national de la résistance a forgé un véritable pacte économique et social ( Le programme était intitulé « Les Jours heureux »). Toute l’organisation de notre société découle de ce pacte, avec notamment des services publics restaurés, la libération de l’accès à l’instruction et à la culture, le droit au travail et au repos réaffirmé et, couronnant le tout, l’instauration de la sécurité sociale. Ainsi la population a pu s’élever dans la dignité, la sécurité et l’espoir d’une vie humaine meilleure. Cette belle œuvre collective a pu se déployer parce qu’elle était abreuvée par une source qui l’a généreusement irriguée. Pour y parvenir, chacun avait cœur d’y contribuer, citoyens, employeurs, salariés, tout le monde était solidaire et payait impôt et cotisations sociales. La solidarité financière, c’était ça la source qui alimentait tous les besoins et ainsi assurait le bien être de la population.
Mais comme dans l’histoire de Pagnol, l’œuvre fut convoitée et la source détournée. Le réservoir qui était suffisant jusque là, sert depuis quelques années à abreuver d’autres intérêts. Ceux des spéculateurs qui agissent sous la houlette de Sarkozy, le Papet de la fable provençale. Tout leur est prétexte pour détourner la source et se servir : La mondialisation des échanges, fuite des capitaux, délocalisations d’emplois, services publics trop chers, vieillissement de la population. Ils se livrent à un véritable Hold up. Car oui, la captation de la richesse de l'Etat par les lascars à Rolex de la banque du Fouquet ‘s et leurs grosses sociétés multinationales est un véritable Hold up. Un Hold up fiscal qui fait des dizaines de millions de victimes, lesquelles doivent compenser de leurs maigres deniers le manque à gagner de l'Etat (par exemple l'augmentation de la fiscalité locale due au transfert non financé des compétences de l'Etat vers les collectivités locales) ou encore subir le savant et inexorable travail de sape des Services Publics. Sans cesse il nous faut désormais mettre la main à la poche ou subir de fâcheux dysfonctionnements . On pourrait en donner 1000 exemples , de l'augmentation de l'âge de la retraite au déremboursement des médicaments, du déneigement d'une seule voie sur les autoroutes au délabrement de la SNCF(tribulation de ce train entre Strasbourg et Nice) , de Méhaignerie qui veut sucrer les allocs aux chômeurs à Châtel ce ministre de l’éducation nationale qui en est venu à vouloir se débarrasser des enfants, des fonctionnaires qu’on veut précariser aux personnes âgées qu’on trouve encombrantes… Ils nous font crever à petit feu… Jean de Florette c’est nous. Si nous n’y prenons garde le drame va se nouer comme dans le film car nous sommes à bout, exténués financièrement à force de devoir compenser les désengagements de l’état. Comment cela finira-t-il ? C’est à nous d’écrire la fin du drame. J’ai l’espoir que nous allons tous nous mettre d’accord pour rétablir la source vers son cours originel. Pour retrouver avec toute sa vigueur le sens du mot République et la force de ses valeurs ou plutôt l’exigence de ses valeurs.

samedi 22 janvier 2011

DSK



Harnes. Vendredi soir. Cérémonie des Vœux. Comme nous venions d’échanger nos vœux et que, parlant de la future élection présidentielle , nous passions en revue les candidats susceptibles de battre Sarkozy , une amie communiste, lectrice de mon blog et qui se reconnaitra en lisant ce mot, m’arrête aussitôt que j’évoque le dernier sondage favorable à DSK , décrétant plus péremptoire que jamais : « Lui, il n’est pas de gauche ». Bon, j’encaisse l’avanie, la soirée étant placée sous le signe de la convivialité, je n’estime utile d’entamer une polémique avec cette camarade qui s’auto proclame experte en gênes de gauche. « Qui est de gauche ? » avais-je envie de lui répondre. Les communistes sont-ils de gauche, après avoir pendant un demi-siècle soutenu des régimes d'oppression ? En quoi es-tu fondée à délivrer des attestations d’origine contrôlée, des certificats de bonnes mœurs de gauche ? C’est comme nos camarades de l'extrême gauche. Sont-ils de gauche quand ils ne reconnaissent presque rien de positif dans le bilan des gouvernements socialistes, qu'ils assimilent quasiment à des politiques de droite ? Idem Mélenchon, leur nouveau chantre. Hier, quand il était ministre de Lionel Jospin était il moins à gauche qu’il ne l’est aujourd’hui? Qu'on pose la question à propos de DSK parce qu'il dirige le FMI, je veux bien. Mais alors qu'on pose à tout le monde cette même question et l'on verra, on comparera les réponses. Je ne suis pas sûr que DSK en sorte perdant. Je rappelle que DSK est entré en politique par la porte de gauche, puisqu'il a d’abord adhéré à l'Union des étudiants communistes, puis, en, 1975 au PS. Il a été ministre de François Mitterrand avec Pierre Bérégovoy, ministre de Lionel Jospin…. C’est un réformiste. La social-démocratie rénovée qu’il défend se propose, selon ses termes, de « combattre les inégalités au moment où elles se forment et non pas seulement après qu'elles se sont formées». Le discours et l’action le classent clairement à gauche. Ça va faire bientôt 50 ans que DSK qu’il est entré dans la vielle maison chère à Léon Blum et à ma connaissance il n’en est pas sorti.
A la réflexion, qui a intérêt à poser cette question ? A qui profite le soupçon ? A tous ceux qui craignent que DSK batte Sarkozy en 2 012, c'est à dire la droite. Leur tactique dans les mois qui viendront consistera à brouiller les pistes, à faire croire que DSK n'est pas ce qu'il prétend.
Camarades de gauche ne tombez pas dans ce grossier piège!

mercredi 12 janvier 2011

Les emeutes de la faim



La population a subi un choc. Une émotion l’a soulevée, mettant en marche sa pensée et maintenant les gens ont la rage.
L’impact initial, c’est le geste d’un jeune homme, un vendeur ambulant que le désespoir pousse à s’immoler par le feu. Le malheureux n’avait plus rien pour faire vivre sa famille. Les policiers lui avaient confisqué sa marchandise… parce qu'il n'avait pas les moyens de les « arroser ». C’est le point de départ des émeutes contre la vie chère en Tunisie. Aujourd’hui les morts se comptent par dizaine… et le mouvement gagne les populations de toute l’Afrique du Nord, toutes confrontées aux mêmes problèmes !
Ces tragiques événement étaient prévisibles : Comment a-t-on pu du jour au lendemain répercuter des augmentations de l’ordre de 40 ou 60% sur les denrées de consommation courante (céréales, sucre…) dans des pays où les gens qui ont moins que le minimum vital sont forcés à faire d’immenses sacrifices pour survivre ? Comment les gouvernements concernés n’ont-ils pas compris que les populations concernées, piégées par le chômage, ne pouvaient décemment pas subir de telles augmentations et que ces mesures injustes entraîneraient des émeutes qui sont des émeutes de la faim. Dire, comme l’a fait Ben Ali, que les affrontements sont des « actes terroristes perpétrés par des voyous cagoulés » relève du crime politique ! Les gens se révoltent parce qu’ils ont du mal à trouver leur pain quotidien. On a vu à la télé des jeunes gens dire qu’ils n’avaient pas de quoi manger… et on a entendu des voix s’élever pour exiger des changements et réclamer la démocratie.

Combien de temps faudra-t-il attendre pour que ces pays qui ont vocation à vivre heureux et de manière décente trouvent enfin le chemin de la paix et de la justice sociale ?

dimanche 2 janvier 2011

Retro 2010: Octobre


Le 20 Octobre 2010. La grève est bien acceptée. Les Français ne râlent pas, ils sont solidaires avec les grévistes.Jusqu’aux violences, accueillies par des propos bien modérés : « Ca arrive toujours, mais le mouvement est calme et digne ».Comment ce conflit social se terminera-t-il ? Une chose est sure : La loi va être votée. Même si le président du Sénat, dont la réélection dans un an est loin d’être acquise, laisse la Haute assemblée examiner tous les amendements, la loi sera votée, la Droite ayant la majorité.
Sarkozy et le MEDEF qui bavent d’impatience, souhaitaient que la réforme fasse l’objet d’un vote rapide pour tuer dans l’œuf l’opposition sociale. Les quelques délais gagnés ont permis aux Cheminots, aux transporteurs routiers, aux salariés de l’industrie pétrolière, aux lycéens et aux étudiants de rejoindre les premiers manifestants. La mobilisation est forte, SMS et internet font passer les infos dans les rangs des manifestants et le mouvement est particulièrement dynamique. Les cortèges sont nombreux, les défilés ont lieu prés des populations. La retraite, c'est la vie pendant des années, tout le monde est concerné, quel que soit son âge chacun a fait ses comptes et sait ce qu’il va perdre. La France sera-t-elle paralysée comme s’interroge la presse étrangère ? La popularité du mouvement social ne faiblit pas contrairement à celle de Sarkozy, de plus en plus perçu comme le président de riches. Nul doute que la détermination des manifestants restera intacte, même après le vote des sénateurs. Cependant est ce que l’état de leurs finances, le nerf de la guerre, leur permettra de tenir aussi longtemps qu’ils le souhaiteraient ? On le verra bien dans les jours qui suivent… une chose est sure, et cela me rassure, c’est que nos concitoyens ont enfin compris qu’il n’y a aucune carotte au bout du bâton que Sarkozy agite sous leur nez pour les faire avancer , le bâton n’est qu’une trique pour les faire marcher à la cadence voulue par le MEDEF.
Quel baume pourrait être suffisamment efficace pour faire oublier leurs meurtrissures en 2012 ?

Socialiste harnésien

Retro 2010. Novembre

Novembre 2010. Un weekend ordinaire en Ripoublique Sarkozienne



Karachigate. Bettencourt. Commissions. Corruptions. Manipulations…Misère et terreur.
Sarkozy, l’apôtre de la tolérance zéro, a abandonné des pans entiers de nos villes à des bandes organisées dont la règle est la force, la violence et la mort. Ainsi à Marseille, où d’une rafale de kalachnikov, des trafiquants de drogue viennent d’abattre un adolescent et de faucher un enfant de 11 ans.
J’ai été ému par le bouleversant témoignage de Monsieur Joël Le Pahun, le père d’un soldat tombé en Afghanistan. Qui nous rappelle que, quand Sarkozy se paie sur le budget de la Défense pour prés de 180 Millions d’euros un avion dont le coût d'entretien annuel est de 49 millions, c’est au détriment de la sécurité des 4000 militaires de l’Armée Française qui risquent leurs vies dans les nombreux endroits du monde où les envoie ce même Sarkozy. Monsieur Joël Le Pahun m’a appris que ces militaires sont mal équipés et doivent souvent dépenser eux-mêmes de l'argent personnel pour acheter le matériel qui peut leur éviter la mort. Son fils avait ainsi investi 2000 Euros pour s'acheter du bon matériel, plus efficace que celui en dotation, un vrai gilet pare balles, des lampes, des chaussettes vraiment étanches, etc. Réfléchissons : 4000 soldats x 2000 euros = 8 millions d'euros. L' Armée française n'a pas trouvé 8 millions d'euros pour du matériel mais a su en trouver trente fois plus pour le beau navion du Président… et n’a pas manqué de fonds pour racheter à Mme Bachelot l'énorme stock de Tamiflu dont l’intéressée ne savait que faire..




Ne nous laissons pas abrutir par la messe cathodique quotidienne du Vingt Heures de TF1 et tutti quanti. Ne succombons pas aux chants des sirènes Uhempéennes. Ne prenons pas pour du bon pain tout ce qu’ils nous racontent. Réfléchissons et surtout poussons nos responsables politiques à bâtir un projet pour la France, fruit d’une réelle réflexion sur l'avenir, à construire sur un bon sol et de bonnes fondations une société meilleure pour nos enfants. C’est la démarche des militants du PS. Demain viendra qui sera aujourd'hui, un présent dont il faut leur faire cadeau. Pour eux, pour la France qu’on aime. Que notre projet socialiste soit comme la confiture que Victor Hugo papy, en violant l’interdit des parents, offrait pour son plus grand bonheur à sa petite fille Jeanne….. Vous vous souvenez ? L'Art d'être grand-père (1877) :

Jeanne était au pain sec dans le cabinet noir,
Pour un crime quelconque, et, manquant au devoir,
J'allais voir la proscrite en pleine forfaiture,
Et lui glissai dans l'ombre un pot de confiture.


La France, c’est la petite Jeanne. Il est essentiel qu’il y ait quelqu’un pour contourner l’autorité présidentielle qui m’est apparue ce weekend bien plus que le précédent et bien moins que le prochain, en pleine forfaiture.

Socialiste harnésien

Le réaménagement urbain. Mieux informer.




C’est presque inévitable: Quelle que soit la couleur politique de la municipalité, dés lors qu’on aménage une ville, des débats vifs et passionnés s’instaurent et invariablement les opposants aux projets reprochent aux promoteurs de vouloir défigurer la ville, de l’étouffer ou de la massacrer. Et, tout aussi invariablement, quelques mois plus tard, tout le monde se félicite de voir la cité plus belle, plus accueillante. Souvenez-vous ce que Pierre Mauroy a entendu, lorsqu’il a aménagé le centre ville de Lille et chasser de certaines rues commerçantes les voitures des clients. Ses détracteurs l’accusaient de vouloir tuer le petit commerce et aujourd’hui on le cite en exemple, les rues devenues piétonnes sont toujours aussi commerçantes, sinon plus qu’avant.
Ceci étant, les débats étant inévitables, il vaut mieux ne pas les esquiver et au contraire les aborder avec le maximum de recul et de sérénité. Au moment où trouver à se loger est devenue l’une des premières préoccupations des Français, alors que notre pays s’enfonce dans la crise économique et que les aides au Logement fondent comme neige au soleil, faut-il s’enliser dans des débats stériles quand nous avons la chance de voir qu’enfin à Harnes des projets de logement aboutissent. Il serait quand même plus utile à notre cité qu’un consensus puisse s’établir sur ces dossiers. Pourquoi ? Eh bien parce que cette politique volontariste du logement était inscrite dans le programme de « Harnes C’est vous », validé par la population. Les Harnésiens souhaitent voir la ville se moderniser, renouer avec le dynamisme démographique et la prospérité économique et la municipalité a parfaitement raison de mettre en œuvre la politique qui puisse satisfaire cette ambition. Et d’abord d’aller à la reconquête des affreuses friches urbaines qui polluent le cœur de notre cité. Il n’y a personne pour penser qu’une ville est figée une fois pour toutes, à l’instant même où l’on y vit. Une telle logique est stupide ! Tout comme est décevante cette conception qui suppose que notre ville est définitivement dévolue à l’automobile, que ce n’est pas le nombre de logements qu’il faut faire grandir mais le nombre de places de parking pour les voitures ! Belle ambition ! Malgré toute l’estime que l’on porte à certains de ses membres, il faut bien reconnaître que l’opposition joue plutôt « petits bras » avec de tels arguments, aussi inopportuns que dérisoires.
Je pense sincèrement que, vu dans son ensemble, le projet de réaménagement du centre ville, allant de l’ilot insalubre de l’impasse Saint Joseph au futur parking de la Place basse derrière la mairie, de la rue des Fusillés jusqu’à à la rue du Moulin Pépin, est cohérent et qu’il rendra demain le cœur de notre ville plus agréable à vivre qu’aujourd’hui. Ma seule critique vise la communication : Plutôt que de débattre âprement à chaque étape, ilot par ilot, pour rassurer l’opposition et les riverains légitiment préoccupés, peut-être eût-il fallu que les uns et les autres puissent avoir une vision globale du réaménagement pour pouvoir le comprendre, en apprécier toute la pertinence, en débattre et, probablement, le soutenir car, indiscutablement, c’est un bon projet.

Socialiste harnésien

Retro 2010: décembre, débat public à Harnes.



Lettre ouverte à Mlle Lydie Warchalowski, Maire-Ajointe au Logement, au sujet de la réunion du Quartier de la Souchez, 1er Décembre 2010.

Chère Lydie,

Hier soir je t’ai écouté parler de l’avancement des projets d’urbanisation, parler des logements neufs, parler comme tu sais le faire, de familles, d’ enfants, de personnes âgées, parler des gens que tu rencontres lors de tes permanences, qui cherchent depuis longtemps un toit à Harnes pour y installer, comme on dit, leurs pénates , et Lydie tu parlais bien, tu parlais vrai, toute heureuse que tu étais d’annoncer que bientôt au cœur de la ville, une trentaine d’appartements allaient voir le jour à l’emplacement de ces laides « dents creuses », c’est ainsi qu’on désigne les tristes friches urbaines héritées d’un passé qu’on veut tous vite oublier. Tu parlais Lydie de la chance offerte aux heureux locataires, futurs harnésiens qui bientôt seront accueillis dans un quartier commerçant , bien vivant, et du bonheur prochain de nos ainés, de nos mamies qui seront confortablement installés dans les logements adaptés qui leur sont réservés. Tu parlais beaucoup Lydie, mais rien n’était de trop. Tu parlais d’or … mais tes sages et belles paroles venues du fond du cœur n’atteignaient pas les oreilles des quelques sots qui s’étaient glissés dans l’assemblée, de ces Prud’hommes de la race des crétins triomphants, de ces débonnaires Tartuffe qui se prétendent grands défenseurs de l’Humain ou osent s’afficher en paroissiens charitables . Tu parlais, Lydie, de bien public mais eux n’ont que des vices privés. Tu parlais de toits, et non de garages, tu parlais de surfaces habitables et non de parkings, tu parlais d’environnement privilégié et non de places de stationnement. Quelle erreur Lydie, tu leur parlais de la vie des gens mais pas du stationnement de leur sacro sainte auto, de leur foutue bagnole, de leur putain de bagnole !
Hier soir, dans la nuit glaciale de décembre, au pays d’Hugo et de Jaurès, deux pauvres bougres SDF sont morts de froid dans la rue, à quelques jours de Noel. Dans l’indifférence.

« D'où vient qu'un boiteux ne nous irrite pas, et un esprit boiteux nous irrite ? À cause qu'un boiteux reconnaît que nous allons droit, et qu'un esprit boiteux dit que c'est nous qui boitons ; sans cela nous en aurions pitié et non colère. » Blaise Pascal

Courage Lydie, je sais ce que tu as éprouvé hier soir et ce matin ma colère à l’égard de ces irrécupérables nullités ne s’est pas encore calmée !

Celui qui s’honore d’être ton ami


Socialiste harnésien

samedi 1 janvier 2011

Robert Boursier.



Archives: Extrait de l'hommage rendu à Robert en février 2008, pour 50 ans de fidélié au PS

Robert Boursier, figure emblématique de la section socialiste de Harnes, c’est toute sa vie d’adulte, finalement, qu’il a consacré à défendre ses convictions. Toute une vie de fidélité à son parti, le PS.
Avec Philippe Duquesnoy et les élus socialistes harnésiens, Jean Claude Bois et Guy Delcourt, l’ancien et le nouveau député lui témoignent aujourd’hui reconnaissance et fierté, symbolisées par cette médaille et ce diplôme.


Un cœur et une inlassable activité !
Robert fait partie de cette armée discrète des hommes au service des autres hommes.
Militant syndical, conseiller municipal, donnant un coup de main dans son quartier et dans notre communauté, Robert c’est aussi l’engagement familial avec son épouse Irène.
Bien élever ses enfants, ce n’est pas une mince affaire surtout quand on est ouvrier. Pour que rien ne manque à la maison, Robert c’est double journée de travail et l’entretien de plusieurs jardins…Robert c’est des jours et des soirées passées lors des grèves des mineurs, pour les réconforter et distribuer la soupe. Robert c’est, le temps de la disponibilité venu, un coup de main au CCAS pour traiter les dossiers. Robert, c’est la gestion de la section socialiste, le sage dont l’avis est toujours intelligent, pertinent, équilibré et utile.
C’est tout ça, Robert, il donne tout son possible, discrètement, simplement.
Symbole mais aussi garant de nos valeurs !
Mais, c’est aussi autre chose, Robert. C’est l’écoute de celui qui vient le voir, c’est l’accueil à toute heure à la maison, c’est l’attention portée au voisin, aux copains, aux camarades, aux relations. S’il en dit peu sur lui-même, sans doute, par son exemple et son regard, éclaire-t il le chemin de celui qu’il croise. Comme un phare. Et c’est le symbole de Robert : cet éclairage qui continue de montrer la route, par tout temps, inlassablement et sans jamais dévier.
Depuis 50 ans, Robert, « il est toudis là ! ».
Des tempêtes et des fameuses, des coups de vent et des terribles, dans la vie politique, combien en un demi siècle en a-t-il connus Robert ? Et Robert, il est toudis là !

Merci Robert. Mille fois Merci Brave et Bon Robert. Sage et Précieux Robert !
Mille fois merci Irène ! Irène dont toujours nous sentons très fort la présence à ses côtés.

Nous avons encore besoin de toi !

Continue Robert. Continue à éclairer et continue à nous montrer le chemin de l’honneur et de la vérité, celui de la Liberté et de la Solidarité, celui du socialisme comme tu l’incarnes si bien !
Robert, les Socialistes harnésiens et avec eux tous les Harnésiens sont fiers de toi !
Notre camarade Robert Boursier nous a quittés le matin du premier de l’An 2011. Entré au Parti socialiste en 1958, à la section de Harnes, sa fougue, avec les ans, s'était accommodée, sans jamais disparaître, des fruits de l'expérience, pour faire de lui le sage et dévoué militant que toute la population connaissait. Pendant plus de 50 ans, Robert a été de tous les combats pour la justice sociale et de toutes les campagnes, municipales, législatives et présidentielles. Il représente, pour nous, l'archétype du militant socialiste ouvrier, sincère et fidèle, le genre de pilier qu'aucune mode politique ne remplacera jamais au sein de notre parti.
Mais il était aussi un militant syndical qui s’était profondément investi dans la défense des intérêts des Mineurs. Humaniste au grand cœur, le dernier front qui l'a mobilisé c’est celui de Harnes C’est Vous dont il fut le Président jusqu’à l’automne dernier, passant le relais à Nathalie Chevalier.

A ces titres, pour l'exemple qu'il représentait pour nous tous, et parce que c'était un homme vrai, honnête et droit, nous le regretterons à jamais.
A ses enfants et petits-enfants, à ses amis, aux travailleuses et travailleurs aux côtés desquels il s’est toujours battu, aux membres des associations dans lesquelles il était engagé, la section socialiste de Harnes adresse ses sincères condoléances et l'expression de sa solidarité.