lundi 28 décembre 2009

Bonne année 2010


Cher lecteur, cher ami,
Cher militant
, toujours prêt à te lever le matin pour distribuer tes tracts aux salariés des entreprises, à te coucher tard le soir après avoir collé des affiches,
Cher camarade, Homme ou femme de Progrès aux convictions bien trempées, qui comme moi ne cherche pas le pouvoir mais se bat pour des idées, mêmes si elles sont différentes des miennes,
De quelque parti de Gauche que tu sois, aux traditionnels vœux de bonheur, de santé et de prospérité que je t’adresse sans retenue, je souhaite qu’en 2010 tu puisses encore et toujours avoir la force d’agir et de croire à ce que tu fais, pour plus de paix dans le Monde et plus de justice sociale en France.
Bonne et heureuse année 2010


Jaurès avait raison, les idées appartiennent à ceux qui s'en emparent et le pouvoir échoit à ceux qui savent les partager.

Socialiste harnésien



jeudi 24 décembre 2009

Joyeux Noel les fauchés !


Une note publiée par Pôle-Emploi indique que d’ici à la fin de l’année 2010 un million de chômeurs auront épuisé leurs droits à indemnisation.
Le nombre de personnes éligibles à l’allocation spécifique de solidarité (ASS) versée par l’Etat ne sera que de 160 000 en 2010 et ainsi seuls 16% des chômeurs pourront en bénéficier. Il faut noter, en plus, que le patrimoine étant pris en compte pour l’obtention de cette aide, les chômeurs doivent d’abord puiser dans leurs économies ou éventuellement vendre leurs logements avant d’y avoir droit.
Et les 840 000 autres chômeurs sont abandonnés par le gouvernement qui ne semble toujours pas se rendre compte de la gravité de la situation. Il multiplie les cadeaux fiscaux injustifiés pour les plus aisés alors que les plus modestes sont laissés sur le bord du chemin.
Pour ne pas ajouter l’exclusion à la crise, les socialistes ont fait des propositions : prolonger de 6 mois la durée d’indemnisation pour tous les chômeurs, sur la base de 80 % du salaire, et étendre les contrats de transition professionnelle à l’ensemble des bassins d’emploi (avec indemnisation à deux ans).

Salauds de pauvres


Patrick Devedjian, ministre de la Relance économique,préside le Conseil général des Hauts de Seine, le département le plus riche de France, et vient de supprimer la prime de Noël attribuée depuis une décennie aux RMIstes des Hauts-de-Seine.
Cette aide versée chaque année aux 25.000 bénéficiaires de minima sociaux disparait donc, les élus UMP de Hauts de Seine, sans aucune vergogne, l’ont qualifié de « caduque » au prétexte que le RSA remplacerait (grassement ?) le RMI.
Plus fort encore, la justification ultime de cette suppression : « La loi en vigueur a modifié l’octroi des aides facultatives et en a institué de nouvelles. Elle impose notamment une équité de traitement de tous les bénéficiaires sur l'ensemble du territoire français. ».
Pour un peu, nos concitoyens les plus mal lotis seraient ainsi traités de privilégiés, au prétexte qu'ils toucheraient quelques maigres étrennes à Noël ! Pour la droite, l'équité consiste à placer les revenus des pauvres au plancher et les impôts des riches sous un bouclier.
Son cynisme prend décidément des proportions jamais atteintes

lundi 7 décembre 2009

Le "civisme" des escrocs...



On se souvient que cet été Bercy s'était procuré une liste de 3.000 contribuables français détenant en toute illégalité des comptes dans trois banques en Suisse. Le ministre du Budget, Eric Woerth dans une interview au Journal du Dimanche avait déclaré "Ces comptes sont ouverts dans trois banques et représentent des avoirs à hauteur de 3 milliards d'euros" avant de se féliciter d'être en possession de ces informations. Il faut savoir que cette prise exceptionnelle ne représente en fait qu'une partie de l'iceberg. Selon Bercy, l'évasion fiscale pouvant être estimée à plus 50 Milliards d'euros.
Notre grand argentier avait accordé des délais pour régulariser leur situation, délais prenant fin au 31 Décembre 2009. En période de disette, lorsque ce même ministre n'hésite pas à faire les poches des plus pauvres pour boucler ses fins de mois , sa mansuétude à l'égard de ces délinquants en col blanc était déjà suspecte. Passe encore. Mais là, ce matin, en lisant dans la Presse ce matin un article intitulé: «Les avocats demandent à Bercy un délai pour "récompenser le civisme" des évadés fiscaux », je suis indigné! Je relis l'article.
Les avocats parlent bien de civisme et non de cynisme .

Et pourquoi pas la Légion d'honneur pour ces escrocs, pendant que vous y êtes ?
Pendant que la Droite favorise honteusement les riches, même les plus fraudeurs d'entre eux, les difficultés ne cessent d'augmenter pour la plupart des Français, et l'année 2010 sera encore plus dure.: Augmentation du chômage, de la précarité, de la pauvreté, des prix. La misère frappe ici et maitenant. Elle n'accorde aucun délai. Les pauvres sont de plus en plus nombreux, et de plus en plus pauvres. Le nombre des bénéficiaires de la Banque Alimentaire augmente inéluctablement, 16% en 1 an, et on compte 15% de personnes supplémentaires aidées par les Restos du cœur....qu'en sera-t-il demain!

Ce n'est pas sur leur identité nationale que les Français s'interrogent, Monsieur Sarkozy , c'est sur leurs fins de mois. Les Français ont faim et ils ont froid.

dimanche 6 décembre 2009

Conclusion de Gérard Filoche au meeting unitaire contre la taxation des indemnités des accidentés du travail


Merci à toutes celles et ceux, nombreux, qui sont dans cette salle, vous avez montré par votre présence votre compréhension, votre conscience de l’importance de l’enjeu.

Merci à celles et ceux qui sont à cette tribune, chacune, chacune, Robert Castel ou Danièle Liehnart, chaque représentant de chaque formation de gauche, ici, et Solidaires, vous avez su démontrer l’importance que vous accordiez à une action commune en une occasion aussi scandaleuse.

Cette unité-là, ce côtoiement ici, sont aussi précieux que les idées défendues, ce n’est pas seulement pour la “photo” de cette tribune exceptionnelle, encore que « la photo » compte, Olivier, en espérant que la presse, qui est capable de parler de tant de choses inutiles, oui… “les minarets”… Soit capable de retranscrire l’importance de ce qui s’est passé sur le sujet de l’imposition scandaleuse des indemnités des accidents du travail, ce soir !

Il faut le répéter et le faire savoir, près tout, cela fait plaisir, et en tant que responsable socialiste, je le dis, c’est une joie, une vraie, que nous soyons là tous ensemble, qu’on puisse dire que TOUTE la gauche a su être à la hauteur sur cette question…

Rien de grand n’a été fait dans ce pays sans l’unité de toute la gauche, on ne peut pas stopper, sinon, ce pouvoir, le pire gouvernement de droite que nous ayons jamais eu, qui met à bas soixante ans d’histoire de France, tout ce qui a été bâti depuis la mise en œuvre du programme du CNR, du conseil national de la résistance. Oui Nathalie, il faut l’unité, une unité comme celle-ci ce soir, pour encourager, oui une explosion sociale qui stoppe les dégâts, qui arrête toutes les mesures indignes prises au service des seuls privilégiés, des 2% de la population pour lesquels gouverne Sarkozy…

Oui, les arguments sont nombreux pour défendre la frêle compensation à laquelle avaient droit jusque-là les salariés accidentés dans leur chair. Alors qu’ils sont vulnérabilisés, diminués, gênés, affaiblis par l’accident, même bénin, mais parfois grave, avec handicap, même temporaire, parfois léger, mais parfois allant jusqu’à une amputation, un traumatisme irréversible, alors qu’ils ont des pertes de salaire, des frais hospitaliers ou de médicaments non remboursés, alors qu’ils sont “subordonnés” et que l’accident ne dépend pas d’eux mais de la responsabilité de l’employeur qui tire profit de leur activité salariée…

Même en chiffres comparés comme l’a fort bien fait Jean-Luc Mélenchon, par exemple, pour en rajouter un : ils prétendent “récupérer” 150 millions d’euros par cette mesure et Sarkozy a dépensé 170 millions d’Euros en seuls frais de représentation lorsqu’il était président de l’Europe, en six mois de fin 2008.

Dans la salle, j’ai vu aussi, bien sûr, des collègues de l’inspection du travail, c’est normal, nous qui enquêtons sur ces accidents du travail et sur les conditions de travail dégradées en hygiène et en sécurité, qui les suscitent… Je dirais pour ma part que si je n’avais pas été militant auparavant, ce métier me l’aurait fait devenir… Tout corps plongé dans les entreprises reçoit une poussée égale au volume d’exploitation constatée…

On peut raconter mille cas, mille souffrances au travail, les salariés ne sont pas des “paresseux” qui tirent au flanc comme les voit l’UMP. On a le taux de productivité horaire le plus élevé au monde. Les salariés, ce sont 91 à 93% de la population active qui produisent les richesses et n’en reçoivent pas la part qu’ils méritent.

Tenez, je pense à ce salarié africain, manœuvre, qui s’est fait prendre la main, je crois que c’était en 1998, la moitié amputée, dans la poulie de l’échafaudage qu’il démontait, faute de carter de sécurité, qui a été amputé, il a gagné en première instance, contre son employeur, pour l’instrument de travail non conforme aux règles de sécurité, il a gagné son procès en première instance…On ne sait pourquoi il a perdu en appel, que lui restait-il, à plaider pour une réparation, toujours trop faible et difficile, comme le disait ici, tout à l’heure, le représentant de la FNATH, il l’a fait auprès du TASS, généralement le public ne sait même pas ce que c’est, le TASS, tribunal des affaires de sécurité sociale.

Rachida Dati en a supprimé, dans le silence général, 44 sur les 115 existants, (car les sarkozystes, c’est le pire gouvernement de droite que nous ayons jamais eu, oui, il faut les stopper, ne ratent aucune mesure mesquine, ils agissent sur tout ce qui peut dans un service public comme les TASS ou les prud’hommes, aider ou soutenir les salariés), elle a supprimé la TASS qui traitent moins de 550 affaires, or ils sont embouteillés… Il a fallu 12 ans à notre ouvrier africain blessé, il a déposé son dossier en l’an 2000, il est arrivé en appel devant le TASS, là, en 2009, il avait 38 ans au moment de l’accident, il en a 50 aujourd’hui, il s’est écoulé 12 ans, sans réparation, sans indemnité, pourtant cette blessure est grave dans son métier, elle le diminue… Et, à l’avenir, des gens, comme lui, se verront imposés pendant qu’ils auront des substituts de salaires faibles et temporaires à cause d’un accident qui n’est pas de leur faute.

Mais ils ne le savent pas, ça, tous ces députés, sénateurs UMP, bien qu’ils en parlent, sans en souffrir, du travail, ils ne savent pas ce qu’est le sort de millions d’ouvriers et d’employés… Le stress, la violence au travail, le chantage à l’emploi qui fait courber l’échine, les fins de mois à bas salaires…

On n’est pas de la même classe, du même monde…




Ils sont en train d’oser baisser les indemnités des retraités de l’amiante !

Ils ont osé envisager de rajouter un quatrième jour de carence, non payé, pour les travailleurs malades, jusque-là il y en avait trois, non payés, on se demande pourquoi, mais ils ont envisagé d’en mettre quatre, en pleine épidémie de grippe, ils ne l’ont pas fait cette année, mais si on ne les arrête pas, ils le feront l’an prochain…

On s’interroge pour ré appeler ensemble, si c’est lundi 7 décembre que le débat revient au Sénat, devant le Sénat, en rassemblement, comme cela a été fait pour la Poste…

Oui, c’est bien que nous soyons tous là à cette tribune, et cela pourrait, devrait se reproduire, comme cela a été fait à l’occasion de la défense de La Poste comme service public, cela pourrait être le cas contre les licenciements abusifs sous prétexte de leur « crise », cela pourrait être le cas, pour défendre de nombreux droits du travail, soutenir des luttes sociales trop isolées mais décisifs, symboliques, comme celui qui nous mobilise ce soir. Et à force de nous retrouver sur de tels cas, unis, comme ce soir, encore, on pourra apprendre à travailler et à gagner, ainsi, tous ensemble, tous ensemble…

Gérard Filoche pour “Démocratie & Socialisme”

samedi 5 décembre 2009

Grand-père mineur



«A forche ed'm'nu, in fait un biau fagot »

«Clair regard sur le pays noir» et «Sang et Or en pays noir» sont une succession de tableaux de la vie ordinaire dans le bassin minier, d'anecdotes cocasses, de portraits de personnages pittoresques, de moments fugitifs, heureux ou malheureux et toujours émouvants. L'ami Robert Lorthios et son épouse Josiane sont plus que des romanciers, ils sont véritablement des chroniqueurs du fugitif, de l'ordinaire et du singulier, qui opèrent par touches, comme de merveilleux peintres pointillistes , et ils font revivre, sans aucune nostalgie mais avec beaucoup de poésie, les scènes oubliées de la vie quotidienne dans notre bassin minier, si dure parfois pour les hommes, mais si simple, si douce et si franche pour les enfants de mon age, ceux du baby boom.

C'est magique. Chacun des tableaux qu'ils nous offrent ouvre tout grand les portes de mes souvenirs les plus intimes, les plus profonds. Ceux qui me sont le plus cher. Ils font surgir de mon cœur les images les plus tendres de ma jeunesse, tous les visages de mes chers disparus, ceux de mes bons, braves et sages parents et ceux de mes amis si espiègles et rieurs. Au fil d'un récit, je revois les traits bleuis, sévères et graves, de celui-là, mineur vieilli avant l'age, et au détour d'un autre, me revient la truculente trogne de celui ci, qui tant donnait pour la prospérité de nos débits de boissons locaux, si nombreux à l'époque....

Robert et Josiane, le jour de la sainte-Barbe, nous livrent leur dernière production collective, et avec «Grand-père mineur» nous proposent d'accompagner Julien, un adolescent de notre époque, dans son voyage dans le passé, à la recherche de ses racines, et de son bisaïeul, Julien d'Harnes, tombé au champ d'honneur en 1917....
Je suis déjà happé par l'histoire, pressé d'en savoir plus...et de retrouver le bonheur de lire ce dernier livre de Robert et Josiane Lorthios …. Allez, c'est commandé, j'en reprend une tournée. A la tienne Robert!

Le Sage disait : Lisez les livres, ils vous le rendront bien!
Rien n'est plus vrai. Pour vos cadeaux de fin d'année, pensez à offrir des livres

vendredi 4 décembre 2009

Les socialistes harnésiens ont voté....


Alors qu'à droite, on ne connaît que les têtes de listes, désignées par l'Élysée, les socialistes ont validé jeudi soir les listes départementales pour les élections régionales.
Les socialistes sont les premiers à dévoiler l'ensemble de leurs candidats. Ils sont unis, quoi qu'on en dise et, si nous avons bien des défauts, c’est toujours de la volonté des adhérents que dépend le choix de nos représentants…
La liste présentée dans le Pas de Calais est le résultat d'une alchimie savante, en raison des nombreux paramètres qu'il convenait d'intégrer, et des décisions parfois douloureuses ont du être prises. D’abord parce que nous avons beaucoup de sortants et qu’aucun d’entre eux n’a démérité. Ensuite parce qu’il fallait procéder à un renouvellement significatif car il n’est jamais bon de se reposer sur ses lauriers. Nous avons montré que nous avions la capacité à nous entendre, sans qu'il faille passer par le rapport de forces pour imposer nos choix. C'est un signe de maturité politique qu'une liste s'élabore dans la concertation et pas dans l'affrontement. Pour notre campagne, c'est un bon début.

A Harnes nous avions une excellente raison de nous réjouir : Notre camarade Philippe Duquesnoy est placé sur cette liste, ce qui est déjà politiquement significatif, et il se trouve en 29 éme position. Qui plus est, notre circonscription, avec Cécile Bourdon , Conseillère sortante, placée au 4 ème rang, y est très bien représentée . On sait que, quand une liste est seule à se présenter, la participation est moins forte : si les militants harnésiens ont été moins nombreux a voté cette fois ci, la participation reste très bonne, au dessus de la moyenne départementale.
Ils ont validé cette liste, par 53 voix pour et trois abstentions.

Vive Madame de Fontenay



Juliette Boubaaya, Miss Picardie 2009 sera-t-elle dimanche 6 décembre, la première Miss France musulmane?

En plein debat sur l'identité française, écoutons ce que Mme de Fontenay, la Présidente du Comité Miss France, dit sur ce sujet au journaliste de la Dépêche du Midi :

"Issue de l'immigration, petite-fille d'un grand-père algérien, elle brigue le titre de Miss France au moment où certains de nos hommes politiques interrogent sournoisement le pays sur ce qui forge l'identité nationale. A titre personnel, je me félicite de la présence de Juliette Boubaaya à l'élection du 6 décembre. Et entre nous, j'espère qu'avant de mourir, je verrai une Miss France maghrébine. Songez à l'impact qu'aurait ce vote.''

À quoi pensez-vous ? lui demande le journaliste. Réponse de la dame au chapeau:

"À la claque administrée aux hommes politiques qui ont fait de l'identité nationale leur fonds de commerce, à la formidable réponse donnée, ainsi, à certains discours nauséabonds. Quand j'entends Besson, je suis indignée. Il manie la provocation de façon scandaleuse..../... En 1989, notre reine de beauté s'appelait Peggy Zlotkowski. A l'époque, j'avais reçu quelques lettres d'indignation parce que son nom ne sonnait pas français. Mais si la maturité de la société se mesure au nombre de courriers hostiles à la diversité qui nous sont adressés, alors il est clair qu'une jeune fille d'origine maghrébine peut remporter le titre. Je serai ravie que le comité Miss France crée cet événement. Nous prouverions que nous ne sommes finalement pas si ringards… En vérité, nos galas n'ont jamais suscité de réactions racistes. La beauté, comme l'intelligence, n'a pas de couleur. Au fond d'eux, les Français ne sont pas racistes, en dépit des efforts de certains hommes politiques pour éveiller chez eux le rejet de l'étranger sous couvert d'identité nationale. »

Merci Madame de Fontenay
.

jeudi 3 décembre 2009

Plus un mensonge est gros....



C'est plus fort que moi qui pourtant crois bien connaitre la nature humaine: la capacité des gens à mentir m'étonnera toujours.... Qu'ils mentent sur des choses futiles ou graves, voire extrêmement graves, force est de reconnaître que certains savent le faire avec un culot extraordinaire et un talent véritable. Certes il nous arrive parfois dans notre quotidien de cacher la vérité, ou, au moins, la travestir quelque peu . Pour de bonnes raisons, pour ne pas vexer, ne pas fâcher ou décevoir quelqu'un . A tort ou à raison. Toujours « à tort » au regard de la morale.

Les feux de l'actualité, tous braqués sur cette femme qui a lancé la France entière à la recherche de sa fille alors qu'elle la savait morte et enterrée, ne m'empêchent pas de distinguer deux autres fieffés menteurs: ce Président américain, Prix Nobel de la Paix, et qui envoie en Afghanistan un contingent de 30.000 soldats supplémentaires …. pour «porter la paix» et cet autre Président, notre divin Nicolas Sarkozy qui vient d'affirmer à un syndicaliste qui s’inquiétait de la pérennité des emplois industriels en France :
« On n’a laissé tomber personne ».....

Pute et langues de putes, vos mensonges ont le même goût amer, celui du malheur et de la souffrance.


Le mensonge est le seul privilège qui distingue l'homme de tous les autres organismes.
Fedor Mikhaîlovitch Dostoïevski

mardi 1 décembre 2009

Socialistes harnésiens en 1936



En 1936, les farouches socialistes harnésiens se battaient pour la Paix, le Pain et la Liberté, symbolisés par les trois flêches, l'emblême de la SFIO.
En 2009, 2010 bientôt, leurs combats sont les mêmes...

SFIO Les Trois Flêches....



Sarkozy protégé par France Info?



Lu sur Menilmontant blog.

Selon Le Canard enchaîne daté du 2 décembre, France Info devait diffuser, le 27 novembre, dans «Tout et son contraire» (émission de Philippe Vandel) un témoignage du député picard Maxime Gremetz, qui racontait comment, en 2003, il avait menacé Nicolas Sarkozy, alors à l’Intérieur, d’un « poing dans la figure ». L’enregistrement n’a pas été diffusé, sous prétexte d’un « problème technique », mais l’hebdomadaire dit l’avoir écoutée, et publie son sujet en pied de Une…




Maxime Gremetz raconte que, en 2003, il a demandé au premier flic de France « un coup de pouce » pour un couple de sa circonscription souhaitant adopter une fillette marocaine. « "Il me dit : ”t'inquiète pas” ». Mais « là-dessus arrive la canicule ». Gremetz est membre de la commission d'enquête parlementaire, dans laquelle il « dézingue » le ministre de l'Intérieur, coupable à ses yeux de n’avoir pas réagi pendant la canicule. « Et puis un jour je vois Sarkozy à la buvette [de l’Assemblée] et je luis dis : “dis-donc, ma petite gamine, elle est toujours pas arrivée ? » Là, selon Maxime Gremetz, Nicolas Sarkozy, accompagné de sbires de l'UMP, vient vers lui, lui met le doigt sur la poitrine, lui répond : « toi, comme les autres, tu dois savoir qu’avec moi c’est toujours donnant-donnant. Toi, avec ta petite, tu vas te faire foutre. Tu m’as fait ce coup-là à la commission, maintenant débrouille-toi ! ».
Et, ajoute Le Canard, Maxime Gremetz aurait ajouté au micro de France Info avoir dit au ministre de l’époque « si on était pas là (NDLR : à l'Assemblée) ce serait mon poing dans la figure. Maintenant, quand tu me vois sur un trottoir, change de trottoir ! ».
"Sarkozy, il faut lui marcher dessus. Pour deux raisons. Un, c'est la seule chose qu'il comprenne. Deux, ça porte chance."
Jacques Chirac

Protéger la démocratie



Protéger la démocratie
par Joëlle Kuntz , Journal LE TEMPS


La démocratie directe a été conçue comme contre-pouvoir populaire aux pouvoirs délégués des élus et de l’Etat. Il n’a jamais été question d’en faire une poubelle à émotions

Quels sont maintenant les moyens que va se donner la démocratie suisse pour empêcher que sa grande vertu – le pilotage politique par consultation fréquente des citoyens – ne soit dévoyée par l’excitation des passions primaires qui résident dans les individus?

La question est ancienne. Les fondateurs en ont eu conscience dès le début. Ils ont à plusieurs reprises exprimé les risques qu’il y aurait par exemple à confier l’élection du Conseil fédéral aux humeurs pas toujours bien inspirées de «l’opinion». Dans tous les systèmes politiques démocratiques, la hantise des sages a toujours été le débordement par la démagogie. En Suisse ce dimanche, démonstration a été faite que les sages ont perdu le contrôle et que les démagogues l’ont emporté. Leur objet, les minarets, était d’autant plus captable qu’il était symbolique et gratuit du point de vue matériel: l’idéal pour y engouffrer les remugles.

La démocratie directe a été conçue comme contre-pouvoir populaire aux pouvoirs délégués des élus et de l’Etat. Il n’a jamais été question d’en faire une poubelle à émotions où le premier venu, muni d’un peu d’argent, d’un peu de talent ou d’un peu de roublardise peut appeler le «peuple» à se lâcher.

Dans l’esprit politique qui est le sien à l’origine, la démocratie directe est l’exercice du droit d’exprimer un désaccord avec un projet explicite et précis ou de promouvoir un changement. Lorsque cet exercice aborde sans précaution les questions de société, comme avec l’initiative sur l’emprisonnement à vie des délinquants sexuels, ou d’identité religieuse comme avec les minarets, il soulève des passions dangereuses qu’aucune campagne de raison n’est de taille à maîtriser. Ces passions de société méritent de rester dans la société, éloignées autant que possible du champ politique.

A moins que la sacralisation du peuple par les populistes n’ait entièrement paralysé les sages, ceux-ci ont des moyens institutionnels d’endiguer les dérapages. Il ne leur faut que du courage.