mercredi 31 décembre 2008

La compétence des élus harnésiens

Je ne comprends pas, je ne veux pas comprendre, les accusations, les soupçons que certains élus de l'opposition font peser sur la compétence des élus socialistes de Harnes, la réalité de leur engagement à gauche, voire leur libre arbitre.

Tous les élus de Harnes, en conscience, sans aucune distinction d'étiquette, ont la volonté en cette période de crises (financière , économique, industrielle et morale) d'assumer des services publics essentiels, au plus juste prix, afin de permettre aux Harnésiens de résister au mieux aux difficultés quotidiennes.
Et il en est de même pour les élus du Conseil Communautaire de la CommunAupôle de Lens Lievin. Pourquoi faire croire le contraire? Les élus socialistes, représentants de Harnes à la CALL, ne sont-ils pas eux-mêmes des salariés ou des chômeurs qui vivent la crise avec les mêmes souffrances que la population ? Aucun n'a eu de plaisir en votant pour le principe d'une nouvelle source de financement. Comment faire autrement? Il y avait nécessite. L'équilibre budgétaire le requerrait.
En vérité, ce qu'il convient de dénoncer, c'est l'appauvrissement du subventionnement des collectivités territoriales par l'État.

Nos partenaires du PC proposaient, ce qui n'était pas dénué de sens, de relever la taxe professionnelle. Sauf que celle-ci atteint déjà un niveau important, qui nous classe dans le peloton de tête départemental, et l'augmenter davantage encore serait faire barrière à l'éventuelle implantation dans nos zones industrielles de nouvelles entreprises et renoncer à des créations d'emplois. Nos élus ont fait le bon choix. Saluons leur courage!

Meilleurs vœux pour 2009, de bonheur, de santé et de réussite dans vos projets.

Un monde de Droite. France, 1er Janvier 2009

360 SDF morts de froid en 2008, dans la rue. Ils étaient 200 l'année précédente.
Un enfant meurt d'une surdose de magnésium, dans un hôpital parisien, la veille de Noël.
Un homme décède le 29 Décembre, après avoir été promené dans un véhicule du SAMU, pendant plus de 5 heures, sur les routes de l'Essonne, ayant trouvé portes closes dans 27 hôpitaux où il avait été conduit. Mort dans les bras des médecins, après trois malaises cardiaques consécutifs.
En plein drame humain, sur la chaine publique, Roselyne Bachelot, ministre de la Santé s'étonne en ces termes glaçants, cyniques : « Pourquoi l'offre de soin qui existait n'a t-elle pas rencontré la demande évidente. Cela pose la question du pilotage de l'information. »
Elle parle, s'agissant de santé publique, d'offre et de demande. Mots horribles qui en évoquent d'autres : Capital-santé; libre échange-hospitalier; Sécu-privatisation; Mutuelles-augmentation...
Ces mots, ces maux, heurtent-ils l'opinion publique? On entend bien ici ou là quelques soupirs fatalistes, puis, plus rien. On ne peut pas laisser notre société dévaler la pente et entraîner dans sa chute les unes aprés les autres toutes les valeurs de l'humanisme authentique sans réagir.
Comme en réponse à cette indifférence ambiante, je viens d'entendre une voix, captivante, et je ne résiste pas au plaisir de vous en faire apprécier toute la pertinence:
« De quoi est né le socialisme? De la révolte de tous ces sentiments blessés par la vie, méconnus par la société. Le socialisme est né de la conscience de l’égalité humaine, alors que la société où nous vivons est toute entière fondée sur le privilège. Il est né de la compassion et de la colère que suscitent en tout cœur honnête ces spectacles intolérables : la misère, le chômage, le froid, la faim, alors que la terre, comme l’a dit un poète, produit assez de pain pour nourrir tous les enfants des hommes, alors que la subsistance et le bien être de chaque créature vivante devraient être assurés par son travail, alors que la vie de chaque homme devrait être garantie par tous les autres. Il est né du contraste à la fois scandaleux et désolant, entre le faste des uns et le dénuement des autres, entre le labeur accablant et la paresse insolente. Il n’est pas, comme on l’a dit tant de fois, le produit de l’envie qui est le plus bas des mobiles humains, mais de la justice et de la pitié qui sont les plus nobles. .../... »
Cette voix, c'est celle de Léon Blum. Toujours d'actualité en 2009 alors qu' elle a été enregistrée en...1929 . Je vous invite à la découvrir dans la superbe « Anthologie sonore du socialisme ».

A mettre entre les mains de tous les enfants de 7 à 77 ans...

mardi 16 décembre 2008

Harnes et Jérada

Longue vie à l'association Harnes Jerada qui vient de voir le jour le 11 Décembre 2008.

A cette occasion, j'ai vu un bouleversant reportage sur cette ville du Maghreb, cette cité née de l'exploitation du charbon. La mine sous les palmiers. Florissante pendant quelques décennies, puis les veines étant taries, la cité de Jérada, dans la province orientale d'Oujda, est désormais livrée à elle-même, comme sacrifiée, rongée par le chômage et la misère.
Dans le sillon des rides, dans les traits du visage des anciens mineurs marocains, j'ai lu l'histoire de ce métier de souffrance et de tourments et j'ai revu mon père. Dans leurs propos graves, sages et mesurés, nul besoin de traduction, j'ai reconnu ceux de mon père. Harnes et Jérada . Qui peut douter que ces deux villes là soient bien jumelles? Mêmes problèmes humains. Mêmes plaies ou friches industrielles. Sœurs jusque dans la reconversion de l'exploitation minière, manquée ici, ratée là bas. Cette identité de destin appelle à la solidarité, à notre solidarité !

Nous avons le bonheur dans notre ville de pouvoir compter sur des associations de jumelage efficaces, sur des associations culturelles et cultuelles actives, sur l'engagement de militants politiques de tous bords ou celui de citoyens attentifs aux autres, etc... Mais je vois que chacun travaille dans son coin et je me dis : Pourquoi ne pas créer à Harnes une sorte de coordination ”Droits de l’Homme et solidarités internationales” qui regrouperait les associations de défense des droits humains, de solidarité internationale et de jumelage. Chaque année, elle pourrait organiser une “Fête des droits de toutes les couleurs”, comme cela existe dans certaines villes.
Des stands seraient tenus par les associations , offrant des jeux et ateliers, expositions, témoignages, conférences, goûter aux cuisines exotiques préparées à l'intention des visiteurs... Chaque année un thème ; Droits culturels, Droits Sociaux, Droits de l'enfance, Droits des émigrants... Harnes pourrait y montrer son meilleur côté, celui du respect de la diversité !
Tout événement permettant la rencontre entre les cultures doit être appuyé ! La connaissance des autres à travers leurs cultures est la meilleure réponse aux nationalismes de tout poil…

dimanche 14 décembre 2008

Le Congrés du PCF

Le Congrès du PCF, jadis événement politico médiatique majeur,
s'est réuni ce weekend-end à La Défense. J'ai été attentif à ce qui s'y est passé car le PC, comme le PS, est en crise, et peut-être pire que le PS,
sa crise étant larvée. Du moins la nôtre est-elle publique, avec des lignes politiques à peu près discernables. Du PCF d'aujourd'hui, je retiens que Marie-Georges Buffet essaie de maintenir une "voie du milieu" entre la tentation radicale et la tentation réformiste.
Elle insiste beaucoup sur la dimension collégiale de la prochaine direction. C'est l'une des grandes différences avec le PS: le "bal des égos", ça n'existe pas chez les cocos, mais je ne suis pas sûr que ce soit mieux. Les socialistes ont trop de leaders potentiels et de candidats présidentiables, les communistes souffrent de ne pas en avoir. Quand on a du mal à se trouver un patron, on se donne un collectif. Je suis attentivement la démarche de Robert Hue depuis la présidentielle.
Il a pris ses distances avec ses instances nationales. Saura-t-il faire du communisme une aspiration pour notre temps? A voir. Ce qui est certain, c'est qu'une certaine culture communiste n'est pas morte et qu'il faudra, à gauche, compter avec elle. Ma position là-dessus a toujours été classique: les communistes sont des partenaires politiques, nos alliés électoraux, rien ne doit changer. Ce qui m'inquiète, c'est autre chose: la montée, au sein du PCF, d'un courant radical, contestataire, plus proche de Besancenot que de Buffet, de Trotsky que de Thorez, de SUD que de la CGT, en rupture avec le communisme traditionnel.
A Harnes il me semble que certains membres de la section communiste, et pas les moindres, soient de cette tendance. Dans leurs références, leurs réactions, leurs espérances, ils sont largement anti-socialistes. Ils nous acceptent comme des supplétifs, pas comme des leaders. C'est pourtant ce que les socialistes harnésiens sont devenus depuis mars dernier: en tête de la gauche.
Pour ma part, en cette période magique de Noël où tous les rêves sont permis, je souhaite que la sagesse l'emporte sur l'esprit de revanche ou la radicalité et que les communistes harnésiens puissent bientôt revenir loyalement à nos côtés, à leur juste place, qui ne peut plus être la première. C'est à eux d'en décider!

vendredi 12 décembre 2008

5, 4, 3, 2, 1.... C'est parti ..... Noël en Lumières Noël Solidaire.




Grand'Place de Harnes. Vendredi 12 Janvier. 19 Heures.

Dans le froid très vif, émouvante et chaleureuse cérémonie de la mise en Lumières de notre belle Cité, organisée au bénéfice des personnes isolées.
Une réussite totale pour cette première. Offerts les Marrons chauds, les brioches de Sainte Lucie, le vin et le chocolat chauds. En ferve « Les Jules », spectaculaires le cracheur de feu et son partenaire jongleur de torches, brillants les yeux des enfants émerveillés, tout le monde était heureux en scandant le décompte et en applaudissant l'instant magique où deux fillettes ont enclenché la mise en Lumières de la Ville.

Bravo à toutes celles et tous ceux qui ont contribué au succès de cette Première !


J'ignore ce que vous en pensez, mais je trouve effarant de voir dans certaines communes que les illuminations de Noël sont opérationnelles alors qu'on n'est même pas encore entré dans le temps de l'Avent. On a tendance un peu partout à les allumer de plus en plus tôt et à ce train là, pourquoi pas les faire fonctionner dés la Toussaint ?
Quand j'étais gamin, ou plutôt les premières années où ma mère a commencé à faire un sapin de Noël à la maison, elle le mettait en place le 24 décembre dans l'après-midi. Et nous en profitions durant tout le temps de Noël, de l'Epiphanie et encore durant toute la première quinzaine de janvier. Quelle joie de rentrer de l'école et de trouver le sapin décoré de belles boules rouges, la bonne odeur de ce pin.
Et dire que de nos jours, il m'arrive de voir des sapins jetés dehors sur le trottoir ou traîner sur les pelouses, au pied des immeubles, dés le 25 décembre dans la matinée.
Il faut redonner aux moments et aux rites leurs significations précises.

Et profiter de cette chance que nous avons.

Reveillon Elysée Noel 2008

Pour les Harnésiens, Suggestion du repas de reveillon que le Pére Noël
pourrait offrir cette année:

Soupe à l'oseille
Artiche Chaud
Fric Assez pour tout le monde ...ou
Pognon sauce Madére............ou
Viande à la Braise, sauce Grisbi
Plateau de Froimages avec leurs présents
Galette à volonté ( évidemment)

Compte tenu des délais de livraison, merci de m'indiquer rapidement si ce menu vous convient.

mercredi 10 décembre 2008

Humour et politique

J'ai bien aimé l'humour de Benoit Hamon, répliquant ce mardi à un journaliste de Canal +
qui évoquait le fait que Martine Aubry avait été élue avec 102 voix d’avance :
Xavier Bertrand a été élu patron de l’UMP avec une seule voix d’avance, celle de Nicolas Sarkozy. Il faut dire qu’il n’y avait qu’un seul électeur…"

Dans cette ambiance « cocotte-minute », l'humour est appréciable!

Tenez, puisqu'on parle de lui, je me souviens que dans sa contribution pour le Congrés du PS,
le même Benoit affirmait "Les socialistes n'ont pas d'ennemis à gauche" (p.125).
Dit comme ça, rapidement, ça faisait bien, la formule pouvait faire mouche!
Mais à y réfléchir de plus prés, la phrase veut dire quoi? Qu'avec Besancenot, on pourrait éventuellement s'entendre, alors que je suis persuadé que c'est politiquement impossible.
Des ennemis à gauche, nous en avons, et ce n'est pas nous qui les choisissons, ce sont eux qui nous désignent à leur vindicte. Et pas uniquement à l'extrême gauche.

Benoit, viens à Harnes. Viens lire certains tracts et libelles ! Tous n'ont pas ton sens de l'humour !

mardi 9 décembre 2008

La Fédé du Pas de Calais : En avant, marche!

Le Conseil Fédéral s'est réuni ce lundi soir à Lens.
Chaleureusement accueillie par Guy Delcourt, Catherine Génisson, nouveau Capitaine des socialistes du Pas de Calais, a présenté l'ensemble du nouveau dispositif fédéral, choisi et mis en place sous le signe d'accords bien pesés et bien pensés. Bien vu également, le respect de la parité. Mais, avec Catherine, fallait-il douter qu'il puisse en être autrement ?
Un vote unanime a approuvé cette installation, puis, la Première Fédérale a appelé les militants au travail, dans le rassemblement et la rénovation. Ceux qui ne la connaissaient pas, ont découvert avec bonheur une Catherine Génisson tonique, dynamique, énergique, bref comme on dit, un sacré petit bout d'femme qui sait ce qui veut !
Bien dans le ton de l'apaisement souhaité, l'intervention de notre amie Ghislaine Clin conseillère générale, et dans le registre du plaisir à militer ensemble, celle de Laurent Duporge. De bonne augure de les savoir tous deux aux côtés de Catherine. Et de bonne augure également, la nomination de Vincent Léna, quatrième maillon de cette resserrée mais authentique « dream team » .
Enfin, brillant comme à son habitude, évoquant le souvenir des plus vertueux de nos aînés, Daniel Percheron nous a invité à jeter un regard dans le rétro de notre « vieux parti », à voir que dans notre département qui est véritablement au cœur du socialisme, le relais entre les Premiers secrétaires n'avait été passé que 7 fois dans notre longue histoire, et il s'est félicité de le savoir aujourd'hui et pour trois ans en si bonnes mains. Dominique Dupillet, tout aussi lyrique, prenant exemple sur les récentes victoires aux élections partielles, preuves que les Français, en cette période de crise profonde, attendent beaucoup du Parti Socialiste, a conclu en affirmant que notre devoir était de répondre à leur attente en nous mettant en mouvement, tous rassemblés et déterminés. Et au titre de la cohésion, il a souhaité que l'exemple donné par notre fédé puisse inspirer tout notre parti !
On moquait les chars de l'armée italienne pendant la dernière guerre : ils avaient, disait-on, cinq marches arrière et une seule marche avant. Eh bien, nous voilà rassurés, la Fédé du Pas de Calais, c'est tout le contraire. Avec Catherine Génisson c'est « Marche avant toute! »

lundi 8 décembre 2008

La force d'un parti est elle inversement proportionnelle à sa démocratie ?

Pendant que les sales gosses du PS font rien que du vacarme en jouant à la démocratie, Sarkoléon nomme Xavier Bertrand, le ministre des réformes anti sociales ( fin des 35 ans, fin des régimes spéciaux, la retraite à 70 ans, le travail le dimanche.., bref le « chouchou du MEDEF) patron de l'UMP, le parti de la droite qui veut mettre les enfants de 12 ans en prison et qui joue au petit papa Noël des boursicoteurs, en soulageant fiscalement ceux qui perdent de l'argent à la Bourse en voulant s'enrichir sans rien faire.
Sarko l'a ordonné, l'UMP a obéi. Circulez les militants, il n'y a rien à voir !

Pas de vote, pas de polémique, pas de démocratie.

vendredi 5 décembre 2008

5 décembre journée mondiale du bénévolat




La journée mondiale du bénévolat a été créée en 1985 par L'ONU. Il s'agissait de promouvoir le travail des bénévoles aussi bien au niveau local, national, qu'international et de mettre en valeur le rôle joué par les associations qui tous les jours s'efforcent de répondre aux différents besoins de la vie sociale particulièrement dans les quartiers difficiles et auprès des plus jeunes, mais également de la vie économique et culturelle.
COCORICO . La France est la championne d’Europe du bénévolat et du volontariat :
Quatre associations sur 5 sont exclusivement gérées par des bénévoles. Soit 190 associations créées par jour (70 000 par an, 1 million d’associations en activité), ainsi que 12 millions de bénévoles (dont 3,5 millions de bénévoles réguliers qui accordent au moins deux heures par semaine à une association) qui sont reconnus au niveau du gouvernement par le ministère chargé de la vie associative. Mais malheureusement, le nombre de bénévoles ne paraît pas augmenter. Pour certains de nos voisins européens, le bénévolat est considéré comme une matière éducative et fait partie dans de nombreux pays du cursus universitaire. La France envisage sous peu de suivre cet exemple.


Aujourd'hui donc, est un jour particulier et nous remercions et félicitons tous les bénévoles de la ville de Harnes qui par leur travail et leur implication font vivre la vie locale et participent à la vie nationale.
Hier , place de Harnes, ils étaient nombreux à mettre une dernière touche à la décoration des chalets du marché de Saint-Nicolas. A s'affairer pour le succés de la fête. Quel exemple ils nous donnent! De 14 Heures, sous la fine pluie qui restait comme suspendue dans l'air vif et piquant, à 21H30, dans la nuit froide, fallait-il que nos dévoués harnésiens, toujours les mêmes, aient l'âme bien bénévole pour joyeusement s'activer... alors rejoignons les !

Un ministre haut placé



Devedjian entre au gouvernement pour mise en oeuvre du plan de relance.
C'est à dire pour surveiller les ministres concernés . Qui eux mêmes surveillent tout dans ce qui est devenue la France occupée!
Alors voilà ma proposition pour le siége du ministére Devedjian !
En haut de la tour Eiffel

L'alphabet de la France occupée:

La Nation...................................................................ABC
La République...........................................................DCD
Le Président..............................................................NRV
La Gloire....................................................................FAC
Les Places fortes.......................................................OQP
Les Provinces............................................................CD
Le Peuple...................................................................EBT
La Solidarité..............................................................KC
La Justice...................................................................LUD
La Liberté..................................................................FMR
Le Coût de la Vie.......................................................LV
mais l'ESPOIR.............................................................RST

jeudi 4 décembre 2008

Lettre ouverte aux camarades du PC

Chers camarades,


L'opposition existe à Harnes, ce sont les électeurs qui l'ont désignée, lors du scrutin des municipales. Dans la ville restée ancrée à gauche, tenue par Philippe Duquesnoy, socialiste, que vous vouliez marquer particulièrement le coup et ne proposer qu'une opposition frontale systématique, je vous invite solennellement à y regarder de plus prés.
Vous ne ratez aucune occasion, chers camarades, pour recouvrir de tracts au contenu virulent les pare-brise des voitures stationnées à proximité des réunions ou événements organisés par la Municipalité ou le PS. Pourquoi pas? Mais je crains que votre action politique ne se réduise qu'à ça. Au regret de vous décevoir, je crois que ça ne sert à rien. J'irai même plus loin: je me demande dans quelle mesure ce n'est pas contre-productif. Il n'est pas certain que les Harnésiens se reconnaissent, ni dans ces « événements coup-de-poing", ni dans la virulence de votre prose, systématiquement dirigée contre Philippe Duquesnoy et les socialistes. Ma crainte se transforme en inquiétude et je me pose la question "l'action des communistes de Harnes doit elle passer par le dénigrement quasi obsessionnel de l'action des élus du PS ? J' ai le sentiment que vous pourriez diriger votre « révolte » vers d'autres perspectives. Ce serait logique: la droite est hyperpuissante et s'attaque davantage chaque jour à nos acquis sociaux, ceux gagnés par les gouvernements de la Gauche unie où vous aviez su prendre toute votre place. Pourquoi délaisser ce terrain électoral et s'étourdir dans l'activisme anti Duquesnoy ?



S'opposer à la droite, oui certes, mais avec qui voulez-vous conjuguer vos forces? Tout le problème est là . Camarades, auriez vous fait le choix de vous tourner vers l'extrême gauche plutôt que vers le PS comme votre hostilité à notre égard semble le prouver ? Quand et comment en auriez-vous ainsi décidé ? Voyez-vous, j'emploie le conditionnel mais je ne désespère pas : La question de l'unité de la gauche, de ses composantes et de ses limites, doit rester posée à Harnes. Il faudra bien qu'on y trouve une réponse. Et on ne peut y arriver qu'ensemble, sans exclusion!
Je ne mets en cause personne, bien au contraire. Je ne sais pas si "on a toujours raison de se révolter" comme le pensait Jean-Paul Sartre, mais je sais qu'on a toujours raison de faire ce qui nous semble juste. De ce point de vue, mes chers camarades, je vous porte de l'estime, comme j'ai beaucoup d'estime pour tous les autres militants que je rencontre, qu'ils soient chrétiens ou démocrates. Je ne méprise que ceux qui parlent et ne font rien. Comprenez moi camarades : Ce n'est pas agir qui vous donne raison dans ce que vous faites. Pour moi, l'avenir de la Gauche harnésienne passe par d'autres méthodes. Arrêtons de nous regarder comme des chiens de faïence. Cessons cette folle guerre froide. Ce dont nous avons besoin, c'est de nous parler. Ce qui nous manque cruellement, c'est l'écoute de l'autre. Qui ose faire obstacle?


Chers camarades, permettez moi de présenter à chacun de vous, pour l'année nouvelle tous mes voeux les meilleurs de bonne santé, de bonheur et de réussite. Réussite personnelle, et réussite collective. Pour ce monde meilleur où il ferait bon vivre et pour Harnes. Pour qu' ici, en 2009, puisse enfin se réaliser ce beau rêve : Les militants de toutes les forces de la Gauche chantant, tous ensemble, debout et poing levé, ce couplet de notre Chiffon rouge :
« Car le monde sera ce que tu le feras,
Plein d'amour, de justice et de joie
."


Bonne année à toutes et tous. Sincéres et fraternelles salutations socialistes.


Socialiste Harnésien.

Bonne fête de Sainte Barbe, Papa


Fosse 9 de Harnes, 1949


Sainte Barbe nostalgique
Simon Colliez : D'ù qu'is sont

D'ù qu'is sont les mineurs du grand saquache
A l'boiette, àl'front et l'talle, à l'accrochache
Méneux ed'quevaux, raccomodeux, porions
Nous pères, nous taîons, mais d'ù qui sont ?

Sainte Barbe prémonitoire....

Mais j'cros bin qu'ch'est pas fini
l'carbon ch'est tout note vie
I attint foque aprés nous
des molettes, des barrous
L'souffrance, l'faim, l'chômache
ca sera bin vite oublié
In rouvivra tous chez moulinaches.
In s'ra fier d'dévaler

Edmond Tanière Les Molettes


mardi 2 décembre 2008

Le dimanche, j'y tiens.

Le débat public s'installe sur le travail du dimanche.

Pour Monsieur Dominique Morel, Maire adjoint aux finances, c'est NON, trois fois plutôt qu'une. Dans un article récent publié sur son blog, il précise que la position de certains sur ce sujet a varié.... Le travail du dimanche, sauf bien évidemment pour les services de santé et de sécurité, c'est un véritable problème de société. Philosophique même. Pour ma part, ayant travaillé un week-end-end sur six durant ma vie professionnelle, père de famille dont les enfants travaillent souvent le dimanche, j' y suis fermement opposé . Voici mes raisons :


Tout d'abord je pense que c'est une erreur économique : ni la consommation, ni la croissance, ni le pouvoir d'achat n'en bénéficieront. Comment pourrions-nous dépenser le dimanche l'argent qui nous fait défaut tout le restant de la semaine ? Par contre l'ouverture du dimanche se traduira par une augmentation des prix , d'ores et déjà chiffrée à 4% , liée aux charges fixes de 15% (électricité, chauffage, gardiennage... ) correspondant à un jour d'exploitation supplémentaire. L'augmentation du pouvoir d'achat des "travailleurs du dimanche" ne touchera que peu de personnes et ne concernera que les employés de structures où il n'y a pas eu d'accords négociés et où la décision est prise unilatéralement par le patron. Dans des secteurs comme la grande distribution, les accords seront imposés de fait en raison de la pression existant sur les salariés et de leurs très faibles revenus. Dans ce secteur, le travail du dimanche va favoriser le temps partiel, déjà très largement utilisé. Mais il ne fera pas un chômeur de moins.
En réalité, le bénéfice économique évoqué par le gouvernement est un cadeau aux grands groupes de la distribution.. L'intérêt réel pour le pays est nul.
L'ouverture des hypers le dimanche constitue la meilleure arme de destruction du commerce de proximité. Comment le détaillant qui n'est aidé que par sa femme, pourra-t-il tenir en face des grandes enseignes ?


L'ouverture le dimanche est également une erreur environnementale. Ouvrir nos hypers marchés qui se trouvent tous en périphérie des villes, va mettre sur les routes de très nombreuses voitures qui seraient restées sagement au garage. Plus gravement encore, cela va entrainer un jour de plus par semaine de chauffage et d'éclairage pour des bâtiments immenses, inondés de lumière, avec des rayons entiers de réfrigération gourmande en énergie.


Mais à mon avis, l'erreur la plus grave c'est de mettre la consommation au centre de tout, tous les jours, y compris le dimanche, cette journée protégée jusqu'alors et destinée à tant d'autres activités plus belles, plus intéressantes, plus fondamentales que d'aller arpenter avec ses enfants les rayons des grandes surfaces. Les réunions associatives, les répétitions de l'orchestre ou de la chorale, les bourses d'échanges, les parties de foot des enfants, les rencontres entre amis, la chasse ou la pêche avec ses copains de boulot, les repas et les anniversaires que l'on fête en famille, tout ça c'est le dimanche et ne peut se passer que ce jour là. Le dimanche c'est enfin la visite des musées, les expositions, le jardinage ou le bricolage à la maison en apprenant l'art et la manière, les bons gestes aux gamins...
Souvenez-vous de la chanson. Le dimanche, Bécaud allait à Orly, rêver en voyant s'envoler les avions... Voulons nous que plus tard les seuls souvenirs de nos enfants soient les rayons éclairés au néon d'Auchan ou de CORA où ils rêvaient devant la super promo du baril de lessive ?


Fasse que le dimanche reste le temps du repos. Le temps du calme, de la paix et du silence.

lundi 1 décembre 2008

Un député PS de plus !




Alors que certains prétendaient que le PS était mort, les électeurs de Gironde ont envoyé à l'Assemblée Nationale lors d'une élection partielle dimanche le candidat PS, François DELUGA..Dans un fief tenu précédemment par la Droite où François Fillon était venu apporter son soutien au candidat de la Droite.


A noter également que le PS a emporté deux cantonales partielles en Côte d'or!

Le PS est bien le seul parti de taille à s'opposer à la politique de Sarkozy.

Les Restos du cœ ur ont lancé leur 24 e campagne d'hiver .


Le nombre des repas distribués en augmentation de 14% dans le bassin minier.

Jusqu’au 28 mars 2009, les Restos du cœur offriront une aide alimentaire aux plus démunis, sans domicile fixe, chômeurs en fin de droits ou encore « travailleurs pauvres ». ..
«Les Restos du C œ ur se préparent à démarrer une nouvelle campagne hivernale dans un climat économique et social très difficile et sans précédent », annonce l ’ association rappelant que la baisse du chômage enregistrée avant l ’ irruption de la crise n ’ a pas fait diminuer, loin s'en faut, le nombre d ’ allocataires de minima sociaux et de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté.
Le chiffre des personnes déjà inscrites aux Restos pour la campagne 2008-2009 est en très nette augmentation, « de 5 à 30 % selon les départements », a expliqué Agathe Revol, des Restos du cœ ur. « De plus en plus de personnes âgées et de ruraux sont contraints de s ’ adresser à nous . C’ est une nouvelle tendance ».

samedi 29 novembre 2008

HARNES. Lundi 1er Décembre : Journée mondiale contre le Sida.

Les associations caritatives s'inquiètent des effets de la crise sur la générosité habituelle des français.
En cette période de fin d'année, difficile pour tout le monde, alors que nous sommes plus souvent sollicités que d'habitude, les calendriers et les étrennes, les quêtes, on peut comprendre que la lassitude et l' agacement tendent à s'installer dans les esprits!
J'ai entendu plusieurs fois, tirée de l'oubli, l'ancienne boutade : « C'est au gouvernement de payer pour les malheureux !». Et c'est vrai que dans une société bien faite, aux ressources néanmoins limitées, l'argent public devrait servir en priorité à la solidarité…
Tenez. Personnellement, je serais d'avis que le train de vie du Président Sarkozy dépende de la générosité nationale, exprimée au cours d'une sorte de "Elyséthon'. Ce serait l'occasion démocratique de le traiter selon notre degré de satisfaction. Ce serait également l'occasion de vérifier le degré de crédibilité des sondages. Pas de crainte à avoir, il parait qu'il est resté très populaire. Ainsi pourrait-il compter sur la reconnaissance, en espèces « sonnantes et trébuchantes » des patrons du Medef, des bénéficiaires du « bouclier fiscal » ou autres « parachutes dorés ». Pour ma part, je ne vous dis pas le plaisir que j'aurais de glisser un vieux bouton de culotte dans le tronc !

Mais cessons de rêver. Parce que, aujourd'hui, là dans notre communauté, tout de suite, des gens souffrent et meurent, parce que les États font mal leur boulot ! Ces gens attendent notre aide, parce que les difficultés que nous connaissons à cause de la crise sont encore plus dures pour eux.
Lundi 1er décembre sera la journée mondiale de lutte contre le sida.
À travers le monde, 33 millions d'être humains sont séropositifs et parmi eux, 30 millions de personnes n'ont pas accès à un traitement. Un scandale!
Nous pouvons tous, ou presque tous, faire un geste, un don à la mesure de nos moyens.
Venez tous participer à la grande chaîne de la solidarité, ce lundi 1er Décembre à 10h30 devant la Mairie de Harnes.

Sarko, l'homme qui va chercher la croissance( du chômage) avec les dents.



46.900 chômeurs en plus en octobre. Leur nombre dépasse la barre des deux millions.
Deux millions de détresse humaine !
Incompétence. Inefficacité. Bravo Nicolas Sarkozy qui augmente le temps de travail.... sans réduire le nombre de chômeurs.
Est-ce bien raisonnable de nous inviter à travailler le dimanche, à faire des heures supplémentaires, à partir beaucoup plus tard à la retraite....dans une société où le chômage prospère?Quelle absurdité ! Les jeunes ne trouvent pas de boulot, les vieux n'arrivent plus à garder le leur et le gouvernement trompéte à tout le monde qu'il faut travailler plus, plus longtemps!
Il faut lutter contre le chômage et non pas contre les chômeurs: Contrôler plus rigoureusement les chômeurs, réduire leurs droits ne rétablit pas l'emploi. Avec la croissance qui patine, la crise financière qui s'installe, cette politique inepte nous conduit droit dans le mur.
Martine Aubry et le PS vont retrouver du crédit s'ils nous parlent non pas du travail (laissons cette "valeur" à Sarkozy) mais bien de l'emploi ! La fatalité du chômage peut être terrassée : le gouvernement de Lionel Jospin, en créant des centaines de milliers d'emploi, a prouvé que des solutions existent.

vendredi 28 novembre 2008

FETE DE l'UNITE


Le spectacle qui passionnait la France depuis 15 jours est donc terminé.
Félicitations à Martine Aubry pour son accession au poste de première secrétaire.
Avec elle notre parti va préparer au mieux l’avenir.
Une pensée pour Ségoléne Royal, pour ce qu’elle apporte à notre parti et à la politique française. Depuis 2 ans qu’elle a surgi au premier rang du PS elle a réintroduit, pour le meilleur et jamais pour le pire, la passion et le courage.

Pour fêter cette unité retrouvée, les socialistes et sympathisants harnésiens(et d'ailleurs) se retrouveront Samedi 29 Novembre de 11h30 à 13h30 au local de la section 72 Gd Rue à Harnes pour le pot de l'amitié.

Faites le savoir et venez nombreux.

C'est Martine Aubry

Socialiste authentique, réformiste assumée, d'une gauche sociale, gouvernementale et européenne, Martine Aubry fera une excellence première secrétaire nationale.

Voilà pour quelles raisons je suis optimiste pour l'avenir de notre parti :

Maire de Lille, héritière de Pierre Mauroy, Martine Aubry représente la tradition socialiste la plus authentique, celle du Nord-Pas de Calais, ouvrière, populaire. Quoi de mieux que cet enracinement quand on est socialiste pour aborder et préparer le futur ?

Martine Aubry, c'est aussi la social-démocratie assumée. Elle n'a jamais fait partie de l'aile gauche du Parti, n'est pas la fille des années Mitterrand et des années 70. Elle connaît le monde économique et le milieu patronal, pour avoir été n°2 de Péchiney, ce qui n'est pas rien.

Dans le gouvernement Jospin, sous la "gauche plurielle", elle s'est imposée au poste de ministre du Travail, ce qui en fait une spécialiste des affaires sociales. Ce dont nous avons bien besoin par ces temps de réaction et de restauration à droite.
Elle a mis en place la CMU, elle a rétablit l'équilibre des comptes de la SS et son nom reste associé à la réforme, sans doute la plus grande des années Jospin, la plus décriée aussi : la loi sur les 35 heures. Au moment où la droite la détruit, nous devons la revendiquer et la défendre haut et fort .
Aubry, c'est la gauche de gouvernement qui ne craint pas d'être fière de ce qu'elle a fait, qui ne marche ni à reculons ni à l'ombre par rapport à son bilan.
Fille de Jacques Delors, comme son père, c'est une grande européenne.

Pour un comité de déontologie



J'avais rendu compte ici même du déroulement du Conseil municipal du 13 Novembre et du départ précipité des élus communistes. Je lis dans la Gazette de Décembre leur tribune de libre expression.

Les mots sont durs, blessants même à l'égard de Philippe Duquesnoy : « ...hypocrisie et silence complice ...., ...soumission aux décisions prises en d'autres lieux... ».

Qui est hypocrite ? Ne se souviennent-ils pas du sort qu'eux mêmes réservaient aux élus socialistes sous leur mandature : privés de parole, menacés et insultés publiquement, n'ayant aucun droit à la tribune de libre expression !
Aujourd'hui élus de l'opposition, leurs droits, tous leurs droits sont reconnus, et c'est bien normal! L'objet de leur présente colère : Le report de l'examen lors de ce conseil du 13 Novembre d'une motion, qu'ils n'avaient déposée que la veille, c'est à dire hors des délais réglementaires, et visant à contester, un mois à l'avance, l'éventuelle décision que pourraient prendre les élus de la CALL...le 19 Décembre 2008. Ce n'est pas simplement faire peu de cas du débat démocratique au sein de la CALL, c'est nier son utilité.

L'incohérence, ajoutée à l'outrance et la virulence des propos, voilà l'expression de l'opposition.

Dans ces conditions, ne serait-il pas sage de mettre en place un Comité de Déontologie, constitué de représentants des différents groupes ? Ce comité « des sages » pourrait, sans dénaturer le sens de l'expression politique, au moins en gommer tous les mots susceptibles de blesser.

L'escalade verbale lasse les Harnésiens et finalement ne profite à personne.

dimanche 23 novembre 2008

Pourquoi le PS n'explosera pas

Pendant ces dernières 48 heures, les commentateurs-prophétes -experts de la vie politique se sont relayés sur les chaînes d'infos à la télé pour annoncer la prochaine explosion du Parti socialiste.
On aurait le moral à zéro pour moins que cela.
La nuit porte conseil et dans la paix, ma réflexion s'est nourrie d'élements que, sous le coup de l'indignation et de la colère, je n'avais pas suffisamment pris en considération.
A mon reveil, mon sentiment est que le PS n'explosera pas et qu'il n'y aura pas la rupture annoncée par les médias. En voilà les raisons.
Des votes litigieux, on en constatera dans les deux camps et au final ils s'annuleront. Un ami, prof de math, m'a expliqué que si chacun des 136.000 votants du PS avait tiré a pile ou face son vote, l'ecart typique entre les deux candidates aurait tourné autour de 370 voix. Puisqu'un qu'un ecart de 370 voix est peu significatif, l'ecart final ne le sera pas du tout. Ceci suggere qu'il serait souhaitable de trouver une solution politique plutot que judiciaire... L'existence de deux blocs de force équivalente interdit l'explosion, chacun se sentant légitime à rester en espérant l'emporter plus tard. Dans notre histoire, on part quand on est majoritaire (c'est la scission de 1920 à Tours, où les communistes, en force, quittent la "vieille maison" pour créer un nouveau parti) ou, plus souvent, quand on est minoritaire et qu'on se sait perdu (Chevènement, Mélenchon).
A 50/50, on ne s'en va pas.
Seule une fracture idéologique profonde peut conduire à l'explosion et ce n'est pas le cas aujourd'hui: il y a quelques divergences politiques, plus ou moins sérieuses, sur la présidentialisation, le Parti, les alliances, la question sociale, il n'y a pas fracture idéologique. Même si Royal s'en défend et Aubry ne le dit pas, toutes les deux sont grosso modo sociaux-démocrates. Le report des voix le montre bien. La moitié des partisans de Delanoë se sont reconnus en l'une, la deuxième moitié en l'autre. Quant à Hamon, un nombre non négligeable de ses électeurs se sont reportés sur Royal, et celle-ci n'a pas été embarrassée d'envisager un rapprochement avec la motion C. Et je ne parle même pas des supporters d'Aubry, venant d'horizons très différents. Nous sommes très loin des années 70, où les clivages idéologiques étaient infiniment plus prononcés et stables.
Le PS est un parti d'élus et on ne détruit pas l'instrument qui permet aux uns et aux autres de se faire élire. En dehors du PS, ils ne sont plus rien. Surtout, ils ne sont plus élus. Ils n'ont pas intérêt à casser le PS comme des enfants leurs jouets. A côté du secrétariat national, il y a les autres instances, qui ont été désignées et qui ne sont pas, elles, en crise: le Bureau national (le gouvernement du PS) et le Conseil national (le Parlement du PS) ont des majorités et sont prêts à diriger. On oublie que le pouvoir réside dans ces instances, que le premier secrétaire ne peut rien sans leur soutien. Admettons qu'il y ait explosion à l'étage supérieur du Parti: ça ne va pas le transformer en "tour infernale".
Donc, pas d'explosion, et par conséquent, pas d'inquiétude.
Le pire n'est que dans la tête de ceux qui le souhaitent.

CHAOS ou K.O

Taux de participation improbable, urnes bourrées, irrégularités,
fraudes, tricheries, votes orientés...pourquoi faut-il qu'à chaque
consultation des adhérents notre Parti soit montré du doigt?

Ne peut-on organiser des votes qui soient incontestables?


De tels comportements sont un déni de démocratie, une insulte aux militants qui, dans leur immense majorité, sont honnêtes, debattent et votent dans la serénité. Ils sont humiliés d'entendre les Français juger sévérement, et à juste titre, les pratiques litigieuses qui sont en vigueur dans certaines de nos Fédérations. Ces accusations sont devastatrices pour les futures échéances électorales : pourquoi nos concitoyens feraient-ils confiance demain à un parti qui est aujourd'hui en charpie et dont les leaders s'invectivent sans cesse et se reprochent mutuellement de tricher? La honte qui pése sur notre parti m'accable véritablement. N'avons nous rien de mieux à faire pendant que la droite continue de laminer nos acquis sociaux et que de lourds nuages noirs avec une fulgurante rapidité, assombrissent l'horizon de nos enfants et petits enfants ?
Quelle issue? Dans le combat Martine ou Ségoléne, pour l'instant c'est le parti qui est sérieusement touché. L'arbite fait son décompte. Mais il a beau compter et recompter, il n'y aura pas K.O. Pas l'une plus que l'autre finalement n'aura gagné, même si au bout d'une procédure qui de toute façon sera contestée, il pourra dire mardi prochain laquelle des deux est arrivée en tête. Le problème est politique, pas procédurier, évidence que le PS doit traduire par un partage des responsabilités. Toutes deux ayant en commun d'être socialistes, membre d'un même parti, ça ne devrait pas être impossible! Pour éviter le CHAOS, elles sont désormais condamnées à s' entendre.
Ce qui n'est quand même pas la pire des condamnations!

samedi 22 novembre 2008

Le grand cirque PS


Les fêtes de fin d'année sont une bonne occasion pour emmener les enfants au cirque.

Le sens du mot "cirque" est clair : il désigne un type de divertissement haut en couleurs qui présente, en général sous forme de revue, une succession de numéros exécutés par différents artistes. Des numéros qui font rire, et d'autres qui font frissonner, puisque tout l'art du cirque oscille entre le comique et la prouesse.

On y est en tout cas plongé dans un monde d'excès et d'outrance, d'extraordinaire, qui, transposé dans les expressions de la langue courante, va évoquer l'incongru, le grand désordre, la confusion bruyante, l'exagération, le caprice hystérique, la pagaille : « Quel cirque » « Qu'est-ce que c'est que ce cirque ? » ou « Arrête ton cirque ! »... C'est le cirque qui a également inspiré cette autre expression pittoresque : « Travailler sans filet » . Elle fait référence aux funambules, aux acrobates, et particulièrement aux trapézistes : en général, ils font tendre un filet de sécurité au-dessous d'eux, qui les rattrape en cas de chute.
Travailler sans filet, c'est donc tenter quelque chose sans solution de repli, sans possibilité de rattraper un raté ou un imprévu.

Qui demain sera le funambule du grand cirque qu'est devenu depuis hier le PS, Martine ou Ségolène?

Section de Harnes. Résultats du vote du 21.11.08

Inscrits...............69
Exprimés............57

Premier secrétaire National

Aubry....40
Royal...........17

Premier secrétaire fédéral

Delcourt....47
Génisson...........10

Section de Harnes. Résultats du vote du 20.11.08

Inscrits 69
Exprimés 49
1er secrétaire National
AUBRY...................36
ROYAL........................12
HAMON...........................1

1er Secrétaire Fédéral
DELCOURT...........37
GENISSON.................8
LEMAIRE......................4

Secretaire Section

HAINAUT..............48
vote blanc....................1

Les urnes ont parlé !

« Waterloo, Waterloo, Waterloo, morne plaine,
comme une onde qui bout dans une urne trop pleine..... »

écrivait Victor Hugo, dans un texte dont ces deux premiers vers sont restés célebres.

J'entends ce matin les commentateurs dire que les urnes ont parlé .
Pourquoi ces vers me reviennent-ils en mémoire?
Parce que Ségoléne rime avec morne plaine ?
Ou bien avec urne pleine?

A Harnes, les militants socialistes se mobilisent et espérent pour leur parti plutôt Austerlitz et son soleil que Waterloo et son morne horizon.

mercredi 19 novembre 2008

20 Novembre : Jour de Grêve et jour de Rêve



En cette période de campagne au PS, propice aux sondages… j' entend dire que Martine, Ségolène et Benoit sont au « coude à coude ». ... Et l’image m'est spontanément venue à l’esprit… celle des coureurs qui courent dans la même direction, vers un même but, de concert… aucun ne devance vraiment l’autre… et c’est comme si leurs coudes pouvaient se toucher pendant qu’ils courent.

Pour moi, l’image, plutôt transparente symbolise la solidarité, l’action commune… proche en cela d’une autre : se tenir les coudes… Ce qui devrait aller de soi pour des militants d'un même parti. Se serrer les coudes ou être au coude à coude, quelles belles images. Sauf que dans l'esprit des sondeurs, des médias et donc de nos concitoyens, le sens de ces expressions s’est presque retourné : nous sommes dans une situation de concurrence et non d’entraide.


Idem pour l'élection du secrétaire fédéral. Entre Guy et Catherine, on me dit qu'e selon les sondages, « ils se tiennent ». Se tenir. Là, aussi l’image est courante. Pour dire que ni l'une ni l'autre n’a l’avantage, on imagine les deux « concurrents » comme tout près l’un de l’autre , presque embrassés !
Ce que je retiens de cette image c'est qu'elle évoque l' étroitesse, la proximité entre les adversaires et que finalement il y a peu d’espace entre Guy et Martine...

A bien y réfléchir, l'incorrigible idéaliste que je suis trouve qu'il est réconfortant qu'il en soit ainsi.
Le match, le scrutin sera donc très serré.

Aux Urnes camarades!

lundi 17 novembre 2008

Profession de foi de Guy Delcourt, candidat au Secrétariat fédéral du PS 62

Cher(e) Camarade,
Le 20 novembre tu te prononceras par un vote à bulletin secret pour l’élection de ton secrétaire de section, ton secrétaire fédéral et ton secrétaire national.
J’ai souhaité à ce titre te proposer, en accord avec les amis de la motion A, ma candidature au poste de secrétaire fédéral à la suite de Serge Janquin à qui je rends dès aujourd’hui un vibrant hommage pour son action.
Ma candidature a 5 objectifs majeurs :
- défendre l’identité du Parti socialiste à gauche, rien qu’à gauche
- donner à l’appareil fédéral une liberté d’expression sans contrainte, sans pressions, si amicales soient-elles
- mettre en place un secrétariat fédéral paritaire actif qui s’engagera à un travail constant aux services des militants- permettre aux sections de mener des actions militantes en répartissant équitablement et proportionnellement la dotation nationale du Parti- préparer la nouvelle génération de militants à la gouvernance du Parti à tous les niveaux sans exclusive et sans tutelle pesante de la génération d’élus dont je fais partie, mais avec un accompagnement actif et constructif.
Sur ce dernier point, je pense avoir donné l’exemple à Lens, tant à la section que dans l’exercice de mon mandat de Maire.
Je n’ai, vous vous en doutez, aucune ambition personnelle, je pense simplement avoir le caractère suffisamment trempé pour redonner aux camarades du Courage, de la Clarté, de la Créativité, mais également un peu plus de liberté.
Laissons émerger celles et ceux qui engagent leur avenir et surtout celui du Parti socialiste, je souhaite simplement être disponible pour les aider.
Il parait nécessaire de créer un lien fort et durable avec la FDSER présidée par Frédéric Cuvillier pour la mise en place d’un programme de formation permanente tant pour les élus que pour les militants.
Telle est la proposition que je vous adresse.
Avec sincérité, grande amitié, profond respect, j’adresse tous mes vœux à Catherine et François et quel que soit le résultat, au travail ! Pour notre fédération, pour notre section, pour notre PARTI.
Amitié et fidélité socialiste
L'avenir dépend de Vous
Guy Delcourt

Pour Guy Delcourt

Le 2O Novembre prochain les militants socialistes du Pas de Calais vont désigner leur secrétaire fédéral, celui qui incarnera véritablement le socialisme dans notre département, celui en qui chaque militant pourra se reconnaître, au delà même des différences de sensibilité.
Plusieurs camarades de grande valeur sont candidats .

Nous sommes à l'heure du choix et je veux vous expliquer pourquoi il faut voter pour Guy Delcourt, Député- maire de Lens.

Pour Guy Delcourt, la politique n'est pas un monde où le cynisme est considéré comme une vertu, l'inconstance et la duplicité comme des valeurs. Guy Delcourt n' est pas une girouette. C'est un homme libre, de parole et de vérité et dont les fortes convictions sont profondément ancrées à gauche.

Guy Delcourt sait où il va, comment, pourquoi et avec qui il y va .

Avec Guy Delcourt dont le dynamisme est avéré, c'est l'assurance que notre fédération sera ANIMEE, au sens premier du terme , c'est à dire mise en mouvement, avec un horizon redessiné en permanence et une présence d'un bout à l'autre du département . C'est une véritable démocratie qu'il nous propose, ouverte à tous les acteurs, enrichie de toutes les sensibilités.

Enfin, qui d'autre que le Député Maire de Lens est mieux placé pour légitimement incarner notre identité, notre spécificité, celle des militants, celle des habitants du Pas de Calais et plus particulièrement de notre Bassin Minier, les précurseurs, ceux que les combats sociaux ont placés au cœur de notre Histoire commune ? Où chercher meilleure image que la sienne pour représenter le modernisme, l'innovation, la créativité, la mutation de notre département ?
Il faut retrouver du sens et du bonheur à militer pour le PS dans notre département.

Pour inventer, construire et préparer l'avenir, je fais confiance à Guy Delcourt.
Bonne chance Guy,

Socialiste harnésien.

Secrétaire National du PS : La parole est aux militants...

Courrier de ce lundi 17 Novembre, du secrétaire de la section socialiste de Harnes....
Pourquoi je vais voter pour Martine Aubry .
J'ai beaucoup de sympathie pour Benoit Hamon, sa fougue, son énergie, sa conviction, sa conception de la Gauche, tout cela me plait . C'est véritablement l'avenir de notre parti. Mais, pour l'heure, je suis en désaccord total avec sa position sur l'Union européenne.
Dés le départ, je n'avais pas caché que j'étais favorable au rassemblement de tous les réformistes. Je l'avais dit, s'agissant des motions A (celle de Bertrand Delanoë) et D (celle de Martine Aubry) que je ne voyais entre elles aucune différence sérieuse, rien que de légères nuances, rien en tout cas qui puisse faire obstacle à l' accord ou même à la fusion que j'appelais de mes vœux
J'ai beaucoup apprécié le panache et l'élégance de Bertrand qui a dit samedi qu'il ne souhaitait pas « rajouter à la division » en maintenant sa candidature. Son sens du collectif, son désintéressement méritent d'être salués.
C'est sans aucune hésitation, le cœur en paix avec la raison, que je voterais jeudi pour Martine Aubry. En lui apportant mon soutien, je ne me renie pas, non, je reste en cohérence parfaite avec les idées que j'ai toujours défendues. Martine, c'est bien sur les grandes lois sociales qui font l'honneur de notre Parti et qui la qualifient pour demain relever les grands défis de notre temps. Martine, c'est aussi son engagement, son militantisme. Martine c'est la garantie qu'une espérance nouvelle peut, enfin, se lever; que le combat contre les inégalités redeviendra la première de nos préoccupations et qu'un jour prochain, s'affirmer socialiste redeviendra une véritable fierté!
Jean-Pierre Hainaut
Secrétaire section Ps de Harnes

dimanche 16 novembre 2008

REIMS : la sombritude


Et maintenant, que vais-je faire ?
Vais-je devoir voter par défaut ou par contumace ?

J'avoue que j'étais inquiet et qu'au fur et à mesure que se déroulait le Congrès, je voyais s'éloigner la perspective du grand rassemblement. C'est bien dommage !
On s'écharpe pendant que Nicolas se pavane au G20 et que la France souffre! Quelle misère!
Notre Parti n'est véritablement fort que s'il existe une forte unité entre ses militants.
Notre débat d'idées ne peut être constructif que si les socialistes savent partager à un degré supérieur de fraternité, une haute conscience et une maturité politique très avancée .
C'est la condition essentielle pour que la pluralité des candidatures ne tourne pas à la foire d'empoigne, comme c'était le cas aujourd'hui à Reims, ou comme cela se poursuivra demain, plus sournoisement, dans les couloirs feutrés de Solférino.
Oui, ces vertueuses conditions étaient absentes à Reims.
La division entraîne la division et produit la défaite. Toujours!

Congressistes de tous bords, bas les pattes!
Rendez-moi mon Parti. Rendez nous notre Parti !
Vite !

samedi 15 novembre 2008

ALLIANCE : Maître mot du Congrés ?





Alliance.


C’est un mot qu’on entend beaucoup au congrés du PS à Reims… Puisqu’il faut necessairement s’allier pour vaincre, s’allier avec… mais, la plupart du temps, s’allier contre !


Alliance.

Comme dirait mon ami Michel Froidure, faisons un peu de sémantique....





Qu'est ce qu'une alliance ? Rien d'autre qu'une union de circonstance, tactique, plutôt provisoire, non sans arrière-pensée parfois, un accord passé dans un but précis. Le mot est donc politique, mais aussi diplomatique ou militaire avec des synonymes : Union, on l’a dit, mais aussi entente. Et ce mot d’alliance a désigné aussi des genres de pactes d’assistance et de non agression, qui allaient presque parfois jusqu’à une même confédération d’états.


Les sens du mot sont pourtant multiples, puisque, depuis longtemps et surtout dans une langue un peu ancienne, « alliance » a été un terme religieux : l’ancienne alliance, qui repose sur l’Ancien Testament représente la religion juive, et la nouvelle alliance, sur le Nouveau Testament, la religion chrétienne. Et cette idée de lien symbolique est tout à fait forte, puisqu’elle se retrouve dans un sens tout à fait différent du mot : l’alliance, on le sait, est aussi une bague de mariage… et d’un point de vue plus abstrait, une alliance est un mariage…


Mais le terme « allié », de la même famille, bien sûr, reste davantage dans un giron politique ou historique… Les Alliés, c’était les puissances opposées, pendant les Guerres mondiales, aux Allemands et à leurs alliés à eux. Notamment à ceux qu’on appelait, pendant le deuxième conflit, les puissances de l’Axe. On a donc pris l’habitude d’appeler les Alliés, ceux qui se joignent à une union américano-britannique. Ainsi, on a entendu le terme à propos de la dernière guerre du Golfe … et cet emploi a parfois, d’ailleurs, été critiqué.


Attention, « s’allier avec quelqu’un », ce n’est pas « se rallier à quelqu’un ». Déjà, on voit que la construction grammaticale n’est pas exactement la même. « S’allier » peut se construire avec « avec », ou avec « à ». « Se rallier » ne supporte que « à ».


Et si vous vous ralliez à un groupe ou à une opinion… c’est que ce n’était pas votre premier mouvement. On se rallie… si on change d’idée… ou, à la rigueur, après mûre réflexion… Cela signifie, qu’en fin de compte, on se range sous telle bannière, on se place dans tel camp…

En direct de Reims: longue fut la journée du 15 Novembre



Bertrand Delanoë a ouvert la journée décisive du congrès socialiste.

Il a plaidé pour que le PS reste un “parti de militants” . “Pour rassembler demain, a-t-il martelé, il faut des convictions mais aussi dire ce que nous sommes: un parti de militants où ce sont les militants qui votent et qui décident”. Ce parti doit “bien sûr, s’ouvrir” a précisé le maire de Paris “retrouver le monde du travail (…) car les militants nous demandent d’être aux avants-postes”. Sur la question des alliances avec le centre, censée distinguer de manière indépassable sa motion de celle de Ségoléne Royal, sa position ne varie pas et elle reste non négociable. Les mots du maire de Paris sont les mêmes que lors de sa tournée des fédérations. “Nous devons, déclare t-il, prendre acte de nos différences sur ce point. Je l’ai dis souvent. C’est tellement difficile de mettre en œuvre un projet de gauche avec toute la gauche, si vous y ajoutez un bout de droite, ça ne peut pas marcher”. Puis, plus grave: “si nous devons convaincre les électeurs , nous ne pouvons pas bâtir une alternative avec des forces politiques qui pensent et disent que la gauche et la droite c’est pareil!”.
Sur le compromis, il évoque sa “nécessité “ mais n’en donne pas les termes. Il assure qu’il est “totalement désintéressé” et qu’il met “les 25 %” de sa motion à la disposition du PS”. Il lui est “égal d’être le grand perdant” de ce congrès comme il le lit dans les journaux. Il n’a “aucun intérêt personnel” assure-t-il dans son issue. Mais il fera “tout pour que la raison l’emporte”. Il n’a pas envie “que le congrès de Reims soit le congrès de Rennes”. Il ne veut pas que “Nicolas Sarkozy et François Bayrou” en soient “les vainqueurs”.


Visiblement très tendue au début de son intervention, Ségoléne Royal, au phrasé lent, s’est exprimée à 17h00 devant une salle majoritairement hostile ; deux-tiers des délégués lui sont, par définition, opposés et Reims se trouve en terre Aubryste. Alors qu’on aurait pu penser qu’elle allait poursuivre sur la ligne « Zen » suivie depuis le début du congrès, la présidente de la région Poitou-Charentes a manié la provocation. Ségoléne a fait du Royal. Extraits choisis. « Il nous faut nous guérir nous-mêmes, nous soigner de toutes ces petites et grandes blessures que nous nous sommes infligées ». « Nous finirons bien par nous aimer un petit peu ». « Rassemblons nos colères, nos tendresses - oui nos tendresses - et nos indignations ».
Dans la deuxième partie de son intervention, Ségoléne a délaissé son style « cheftaine des socialistes » et développé des arguments plus politiques, souvent percutants. En particulier sur le ModemSerions-nous si faibles, si apeurés que la seule idée d’une alliance éventuelle dans trois ans nous jette hors de nous mêmes alors que certains parmi les plus enflammés la pratiquent déjà chez eux ? » a-t-elle lancé.


Sans doute parce qu’il fallait corriger le tir et faire œuvre de consensus, Mme Royal a organisé une courte conférence de presse à 19h30, juste avant l’ouverture de la commission des résolutions. Message. « Rien ne doit être dramatisé, nous allons faire tous les efforts possible ».


Martine Aubry a prononcé un discours de congrès comme elle en a le secret. Rendant hommage à François Hollande, elle a appelé les socialistes « à faire l’effort et d’avoir le courage de se rassembler ». Elle a souhaité que « l’on remette la question sociale au cœur des propositions du PS » et souhaité que « des banderoles du parti socialiste » surgissent « au milieu des syndicalistes pour les accompagner ». « La ligne politique existe, il existe aussi une majorité pour la faire vivre demain. Sortons de l’inquiétude des présidentielles. Il faut une équipe et un capitaine pour que le PS redevienne un parti de gauche » a insisté la maire de Lille sous les acclamations.
On attendait la conclusion qui logiquement s’imposait. Elle n’est pas venue, malgré le discours de Bertrand Delanoë, qui lui ouvrait un espace, et celui de Laurent Fabius qui l’encourageait à se lancer dans la brèche. Les partisans de Martine Aubry étaient déçus qu’elle n’ait pas « renversé la table ». A ce stade, la maire de Lille n’est toujours pas en lice.


Pierre Mauroy est grognon. L’ancien premier secrétaire qui fait figure de personnalité historique s’était promis de rester silencieux, mais il ne peut cacher sa mauvaise humeur :

“Je suis mécontent, si on avait fait alliance entre les motions Delanoë et Aubry, on serait majoritaires. Le problème c’est qu’ils veulent être tous les deux premier secrétaire… Ça me rappelle un peu le congrès de Rennes, en 1990. Ah si, il y a quand même une différence : à Rennes, ils se haïssaient. Là, ils commencent tous leurs discours en disant : je veux rassembler.”


Plus tard, dans les coulisses de l'Assemblée générale de la motion A, samedi soir entre 19h30 et 20h00, extraits :
Harlem Desir:
« Faisons en sorte que la logique (...) des motions A, C, et D l'emporte et soit portée par un candidat »

Jean-Paul Planchou:

« Attention, Martine n'envoie pas les bons signes, elle gauchit son discours, ne renonçons pas sur le fond.(les rocardiens se rebiffent) ».

Delanoë: « Soyons au service d'une synthèse, je préférerais même une synthèse à trois. Mais ne nous mentons pas.Depuis le 6 nov, je me dis que je ne peux pas être candidat, mais si je peux rassembler... (applaudissements très nourris)..., bon j'ai compris le message...Certaines motions, cela est confirmé aujourd'hui, veulent une soumission. Moi je veux un candidat fédérateur. »

Ayrault:

« Merci à Bertrand pour s'être singularisé par son attitude de responsabilité. Nous avons un candidat et c'est Delanoë »
Moscovici:

« Ce congrès peut être pire que celui de Rennes. Il faut tout faire pour l'éviter. Le premier sentiment est que le résultat la motion E désignait Ségoléne, c'est d'ailleurs ce que nous avions dit en pensant à Bertrand (pique à Hollande). Mais son discours d'aujourd'hui montre qu'elle ne veut pas, qu'elle ne peut pas fédérer. De l'autre coté Aubry tient un discours qui est presque de la démagogie de gauche: ce n'est pas comme ça que je veux que le parti soit gouverné.Il faut plutôt une synthèse A+D, avec la C ce sera difficile. »

Hollande:

« La motion E ne parvient pas à trouver une synthèse (majorité absolue), il revient donc à la motion arrivée seconde de tenter cette synthèse, car trouver cette majorité doit être un objectif en soi pour le PS. Pour cela il ne faut mépriser personne, ni la E, ni la C. Mais il faut faire attention à ce que le premier secrétaire désigné le 20 novembre soit conforme à la synthèse de dimanche. Aujourd'hui, la motion centrale est la motion A, car elle serait la seule, si c'était possible, apte à conduire une synthèse générale. Cela conduit à proposer Bertrand comme candidat ».

Encore plus tard...à la sortie de la Commission des résolutions ( qui porte trés mal son nom)


le 16 Novembre à 1h25... Ségoléne Royal claque la porte de la Commission des résolutions.

"La main tendue que nous avons offerte n’a pas été saisie”, assure -t-elle. “Nous en prenons acte. J’appelle tous les militants à choisir jeudi prochain entre le retour aux méthodes d’un autre âge et un PS avec d’autres méthodes, le PS a besoin de changer”.
A 2 h 20 c'est au tour de Benoit Hamon de quitter la commission des résolutions : “Nous ne sommes pas parvenus à la synthèse. Je suis toujours candidat pour incarner le changement” assure-t-il, même s’il ne ferme pas la porte à un accord avec certains partisans de la motion Aubry. “Je m’en remets au vote des militants”. “On ne voulait pas faire de tout sauf Ségoléne”.

Martine Aubry quitte les lieux quelques minutes plus tard, sans faire de commentaires.
Aux questions des journalistes qui l’assaillent pour savoir si elle sera ou non candidate, elle ne répond pas. Elle peut encore annoncer sa candidature ce matin.


Pour Michel Sapin, les partisans du maire de Paris auront une liberté de vote jeudi prochain.
Ce qui sous-entend que la motion Delanoë n’aura pas de candidat face à Royal et Hamon.
François Hollande refuse de préciser si Bertrand Delanoë ou l’un de ses soutiens sera candidat. “Chacune des motions aura délibéré demain matin”, se contente-t-il d’assurer.


A suivre...................

Notre système de santé en baisse




Sarkozy et son gouvernement sont très forts ! La Gauche lui avait laissé un des systèmes de santé les meilleurs au monde.. Il était le meilleur... et , merci Martine Aubry, il avait atteint l'équilibre financier ... Je vous fais le pari que la Droite va bientôt nous sortir de nouveaux déremboursements, de nouvelles franchises sous prétexte de combler le déficit qui galope.Le déficit se creuse, la qualité baisse, les remboursements diminuent...


Voici comment un ami commente le résultat du palmarés ci-dessus :


La politique d'assainissement de notre système de santé commence enfin à produire des effets mesurables ! En matière de santé, la France vient d'accéder à la 10e place des pays Européens, après avoir, un temps trop long, stagné à une consternante première position. On respire déjà, à sentir moins peser sur nous la honte d'entretenir un système aussi coûteux qu'immoral, dans lequel tout le monde doit payer, même les personnes de qualité, pour une horde minoritaire de valétudinaires.Certes, la partie n'est pas encore gagnée, l'individu d'élite devra encore mettre la main à la poche en faveur du crevard populaire, mais nous sommes en bonne voie. Les franchises médicales étoffées par le gouvernement de M. Sarkozy ne sont sans doute pas totalement étrangères à ce brillant résultat. L'augmentation des factures devient ainsi un frein efficace à l'accès aux nouveaux médicaments, incitant l'impécunieux souffreteux à la sobriété.Toutefois, d'autres agents importants ont joué un rôle dans cette performance encourageante. Ainsi les subtiles entraves apportées à la consultation directe des spécialistes, l'accroissement des délais d'attente pour accéder aux soins, ont été payants. Cerise sur le gâteau, il convient de rendre hommage à ces courageux médecins, en nombre croissant, qui, exigeant des dessous-de-table, nous font rejoindre le cercle très fermé des six pays sur 31 de l'Europe occidentale, tolérant ces pratiques.Il reste tout de même du chemin à parcourir, avant de nous éloigner définitivement des malheureux en tête du classement : les Pays-Bas, n°1, le Danemark, n°2, l'Autriche, n°3, et six autres pays.
Nous devrons encore être dépassés par 21 états pour détrôner la Lettonie de son enviable dernière place, mais impossible n'est pas français, courage!Il en sera bientôt terminé de l'odieuse dictature de la solidarité, et nous pourrons enfin nous réfugier dans les bras affectueux de l'assurance privée. Chacun se soignera selon ses moyens.

Comme mon amie Lydie qui travaille à la Sécu et connait parfaitement le sujet l'explique, notre régime sera exédentaire quand l'Etat remboursera ses dettes.

La santé, l'école, et, peut-être l'énergie et le transport, ce sont sans doute les piliers d'une société juste que les socialistes auront à réparer, quand les vandales quitteront la place. Si la santé passe après les banques ou après le nucléaire, c'est que, vraiment, il y a un problème !


vendredi 14 novembre 2008

Un secrétaire de section

Le secrétaire de ma section trace le portrait-robot du secrétaire de section idéal.
Extrait:

Le 2O novembre prochain les 70 militants de la section socialiste de Harnes éliront leur secrétaire de section. Toutes les candidatures sont bienvenues. La fonction n'est pas dénuée d'intérêts, loin s'en faut. Qu'est-ce qui fait un bon secrétaire de section ? J'ai quelques idées sur le sujet, que je vous soumets:
D'abord, un secrétaire de section doit être reconnu comme tel et exercer pleinement la mission pour laquelle les adhérents l'ont désigné. Bref, il ne doit pas être un administratif mais un politique, un responsable disponible, actif, sachant trouver le point d'équilibre entre son libre arbitre et le nécessaire travail en synergie avec les élus...sans pour autant être leur porte-serviette. J'ai été accablé par l'image que donnait chez nos camarades communistes de Harnes certains secrétaires de section ET salariés de la Mairie, qui, en conséquence de quoi, étaient totalement inféodés à Druon.
Ensuite, un bon secrétaire de section ne doit pas être un chef de clan ou le représentant d'un courant. Il peut avoir ses amis légitimes, et c'est heureux, en dehors de notre sphère politique. Je pense qu'il doit se rattacher à une motion, mais dans l'exercice de ses fonctions, il représente toute la section et donc l'ensemble des sensibilités. Chaque adhérent doit pouvoir se reconnaître en lui. Il doit ouvrir la section aux nouveaux adhérents sans pour autant conditionner leur adhésion à une allégeance à un courant. Le recrutement familial systématique n'est pas à recommander. Un bon secrétaire de section doit être aussi un bon animateur, au sens précis du terme: quelqu'un qui peut mettre en mouvement la section, valoriser ses membres, donner toute sa place (mais rien que sa place!) à chacun, favoriser "les compétences plus que les appartenances" (je reprends cette formule à Martine Aubry qui me l'avait piquée! ). C'est quelqu'un qui sait faire travailler ensemble des camarades très différents et qui délègue très largement.
Enfin, un bon secrétaire de section doit être un bon communicant. Il doit donner du Parti la meilleure image. J'ai presque envie de dire, sans exagérer, que c'est un métier: rédiger un article, mener une conférence de presse, établir des relations avec les journalistes, créer l'évènement, ça ne s'improvise pas. J'ai souffert de voir, pendant des années, le PS local totalement absent de la presse locale et de la scène publique.
Disponible, indépendant, rassembleur, animateur et communicateur, voilà, dans l'idéal, les qualités du secrétaire de section.

jeudi 13 novembre 2008

Conseil municipal du 13 Novembre.


A la dernière fête de l'Huma, une section PCF, de l'Aisne ou de la Somme je crois me souvenir, avait présenté son stand comme "le dernier village gaulois". Je n'invente pas, je ne me moque pas, la photo figurait dans le journal! J'aimais bien autrefois, à l'école quand mon instituteur parlait de « nos ancêtres les gaulois ». La formule me plaisait. Sur le coup j'avais trouvé qu' utiliser cette formule à la Fête de l'Huma, de cette façon inattendue, prouvait que nos camarades révolutionnaires picards ne manquaient pas d'humour. Mais, en y regardant de plus prés, j'avais songé que finalement ils admettaient être passés de Marx à Astérix, ce qui est, en soi, une évolution considérable. Leur slogan, d'une rare et pathétique lucidité, reconnaissait en quelque sorte qu'ils étaient une espèce en voie de disparition. Car le village gaulois a eu beau résister, il a fini par être vaincu par César et ses armées, si je me souviens bien de mes cours d'histoire.
Ces pensées me sont revenues en mémoire, hier soir , lors de la séance du Conseil Municipal de Harnes. Point commun entre le lointain passé et le présent (les gaulois étaient réputés pour leurs divisions et incessantes querelles) j'ai d'abord constaté une première scission dans le groupe communiste . Est-ce le début d'une plus longue liste? Puis les interventions hargneuses d'un élu, maladroites gesticulations théâtrales qui se voulaient indignées mais qui n'étaient que dérisoires m'ont fait penser à Idéfix, le petit chien de la fameuse BD. Ensuite, cette autre élue qui se voulait être plus percutante, avoir le dernier mot. Pensent-ils, avec elle, avoir trouvé un Obélix en jupons pour terrasser la nouvelle Municipalité ? Hier soir je me disais qu'en tout cas sa potion magique était loin d'être efficace.


J'en étais là de mes réflexions, trouvant que mes camarades communistes ne craignaient décidément pas de se montrer tels les gaulois de la caricature quand est venu le dernier point examiné par l'assemblée. Une motion présentée hors délais , que notre Maire a proposé, non pas d'ignorer mais d''examiner au prochain Conseil, en connaissance de tous les éléments du dossier. Comme si "le ciel leur était soudain tombé sur la tête", comme affolés, quittant brusquement la séance, les élus communistes se sont alors comportés, pour garder une référence historique, comme des hommes et de femmes de Neenderthal . Ceux-ci, sans raison, refusaient de se joindre aux autres humains, les Cro-magnons, s'enfuyaient de plus en plus loin, et ont ainsi fini par disparaître. Définitivement.

Et je me suis demandé quel stade primitif de l'humanité nos camarades communistes harnésiens allaient bientôt atteindre, à force de toujours et toujours régresser !


D'aucuns trouveront peut être que je n'ai pas parlé des délibérations qui ont été votées lors de ce Conseil. Pour cela je vous renvoie vers l'excellent site Internet de la Ville, en vous invitant à constater que toutes ont été votées à l'unanimité, ce qui atteste du caractère dérisoire de certaines postures.

mardi 11 novembre 2008

Parait que les sondeurs à la solde du Médef trouvent qu'IL remonte...




« Que peut-il ? Tout. Qu’a-t-il fait ? Rien. Avec cette pleine puissance, en huit mois un homme de génie eût changé la face de la France, de l’Europe peut-être. Seulement voilà, il a pris la France et n’en sait rien faire. Dieu sait pourtant que le Président se démène : il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète ; il cherche à donner le change sur sa nullité ; c’est le mouvement perpétuel ; mais, hélas ! cette roue tourne à vide. L’homme qui, après sa prise du pouvoir a épousé une princesse étrangère est un carriériste avantageux. Il aime la gloriole, les paillettes, les grands mots, ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir. Il a pour lui l’argent, l’agio, la banque, la Bourse, le coffre-fort. Il a des caprices, il faut qu’il les satisfasse. Quand on mesure l’homme et qu’on le trouve si petit et qu’ensuite on mesure le succès et qu’on le trouve énorme, il est impossible que l’esprit n’éprouve pas quelque surprise. On y ajoutera le cynisme car, la France, il la foule aux pieds, lui rit au nez, la brave, la nie, l’insulte et la bafoue ! Triste spectacle que celui du galop, à travers l’absurde, d’un homme médiocre échappé. »

Mais de qui parle-t-il, celui-là?

Ben celui-là, c'est le grand, l'immense Victor Hugo

et il parle du petit, du minuscule Napoléon III

Victor HUGO, Napoléon le petit (1852)