mardi 28 juillet 2009

La délinquance en hausse.


Sur l’ensemble de la France , selon les statistiques officielles (police et gendarmerie), «les cambriolages et les vols avec violences ont augmenté de presque 7 % sur six mois, les violences non crapuleuses ont également augmenté d'environ 4 % ». C'est ce qu'a annoncé début juillet 2009 le nouveau ministre de l’Intérieur, trois semaines après sa prise de fonctions, et à la veille de la publication affinée des chiffres . Avant de réunir les préfets, le ministre avait accordé un entretien au Figaro, dans lequel il disait vouloir « la sécurité partout et pour tous ».
Les violences contre les personnes ont augmenté de 4,36 %, les crapuleuses de 3,53 % et les « gratuites » de 4,63 %. Ainsi, les cambriolages d'habitations ont crû de 10,22 % (+ 10,71 % pour les résidences principales, + 4,92 % pour les résidences secondaires). Juin a été un très mauvais mois (« dans le rouge », a dit Brice Hortefeux), mais le mois de mai se terminant en fin de semaine, beaucoup de délits ont été reportés à juin.
Renouant avec une vieille tradition instaurée par l’un de ses prédécesseurs (Nicolas Sarkozy), le nouveau ministre a prévenu qu’il convoquerait individuellement les préfets ayant obtenu de mauvais résultats.

Je trouve qu'il y a quelque chose de malsain dans ce rappel à l'ordre d'Hortefeux : c'est l'autoritaire qui supplante l'autorité. Pour moi, un Préfet c'est quelqu'un qui représente l'autorité. Or, un préfet qui se fait rappeler à l'ordre c'est un Représentant de l'État qui n'a plus d'autorité, en tout cas qui est perçu ainsi. Que les chiffres de la délinquance soient plus mauvais, l'opinion publique n'a pas attendu Hortefeux pour s'en rendre compte, c'était même l'inverse. ALLIOT-MARIE puisait je ne sais où des chiffres qui ne collaient pas avec la perception du citoyen lambda.
Aussi, plutôt que de rabaisser la fonction de préfet, je conseille à Monsieur Hortefeux d'analyser les causes de cette hausse de la délinquance et de déployer des dispositifs en conséquence, puis voir en amont le travail à faire auprès des plus jeunes générations, travail qui aurait dû être fait depuis longtemps.

La hausse du chômage: les vrais chiffres.


En publiant lundi les chiffres du chômage de juin, qui montrent une baisse de la catégorie A mais une hausse des catégories A+B+C (demandeurs d’emploi non dispensés de recherche d’emploi, y compris ceux ayant travaillé à temps partiel subi), le gouvernement s’est gardé de commenter un chiffre : +19,3 %, qui est, comme l’indique ce communiqué de la Dares et des ministères, l’augmentation des « cessations d’inscriptions pour défaut d’actualisation ». En clair, des radiations pour absence de pointage. 
« Les sorties de catégories A, B, C augmentent en juin (+8,7 % sur un mois, +5,5 % sur un an). Sur un mois, les sorties pour reprises d'emploi déclarées (-2,0 %) baissent ; celles pour entrées en stage (+5,8 %), arrêts de recherche (+3,7 %), cessations d'inscription pour défaut d'actualisation (+19,3 %), radiations administratives (+1,4 %) et pour autres cas (+3,3 %) sont en hausse », indique la Dares. Ainsi, les demandeurs d’emploi qui quittent Pôle emploi parce qu’ils ont trouvé un travail sont en baisse. 3,7 % de plus que le mois d’avant cessent de chercher (on ne connaît pas le motif, mais la maladie peut en être un), 5,8 % de plus sont entrés en stage, les radiations ont augmenté un peu, et les défauts d’actualisation beaucoup.
Sans doute trop, pour que 33 300 personnes aient oublié de se manifester et disparaissent ainsi des listings! A voir le mois prochain, ou après la rentrée…
+ 9 200 chômeurs en juin

La pauvreté remonte.

Quand Sarkozy parle du problème de la pauvreté, c'est comme le disait Pierre Desproges "comme si le pape parlait du stérilet de ma belle sœur"


Entre 2004 et 2007, 500 000 personnes supplémentaires ont basculé dans la pauvreté, selon les nouveaux chiffres de l'Insee.
Le taux de pauvreté est en train d'augmenter en France. Alors que, entre 1990 et 2004on avait assisté à une lente diminution - de 13,8 % à 11,7 % - de la part de la population vivant au-dessous du seuil de pauvreté, celle-ci est remontée à 13,1 % en 2006.
En 2007, le taux de pauvreté est passé à 13,4 %, soit + 0,7 point depuis 2004 : cette fois-ci, la progression dépasse la marge d'erreur possible. Parmi les populations les plus pauvres, une fraction croissante de la population vit donc au-dessous du seuil de pauvreté - soit moins de 908 euros pour une personne seule, moins de 1362 euros pour un couple sans enfant, moins de 1907 euros pour un couple avec deux enfants. Au total, huit millions de personnes (vivant dans 3,5 millions de ménages) vivent désormais en dessous du seuil de pauvreté, alors qu'il y en avait 7,5millions en 2004.
En trois ans, 500 000 personnes supplémentaires ont donc basculé dans la pauvreté monétaire.
Il convient également de noter que le taux d'endettement des ménages est lui aussi en hausse: il a pris 20%. Les français sont désormais plus endettés que les allemands. Non seulement y'a plus de pauvres en France mais aussi plus de dettes. Et nous devons féliciter le gentil gouvernement qui a ouvert largement l'accès aux fort dangereux crédits revolvings à taux d'intérêts presque aussi élevés que l'augmentation des frais de réception de l'Élysée.