mercredi 7 janvier 2009

Pour un cessez le feu immédiat à Gaza.


Cela commence à devenir une détestable habitude en période pré électorale en Israël et ce qui était à craindre s'est produit . L'armée israélienne, après avoir bombardé toute une semaine les enclaves terroristes de la bande de Gaza, s'est introduite sur son territoire. C'est totalement condamnable. Même si Israël met en avant l'aspect défensif de l'intervention, étant sous le feu du Hamas, ce n'est pas une raison suffisante pour contrevenir au droit international en lançant son armée sur un territoire voisin. Cet été l'intervention russe en Géorgie était condamnable parce qu'il y avait atteinte à la souveraineté d'un État. Même principe, même logique, partout: c'est justice. Il faut défendre les droits de tout homme et de tout peuple, qu'il soit juif ou arabe.
Tout rapport de force est détestable. Le rapport de force militaire est le plus détestable de tous. On veut imposer son bon droit par les armes, là où il faudrait la discussion, la négociation. C'est difficile? Oui, ça s'appelle la politique. C'est impossible? Alors ne faisons plus de politique et continuons à nous entretuer...
Deux logiques suicidaires s'affrontent dans cette guerre ingagnable qui fait déferler sur toute une région le feu, le sang, la souffrance et la mort d'innocents. L'islam spirituel a le droit d'exister, mais l'Islam politique et fanatisé n'est pas acceptable. Comme on ne saurait confondre la légitime aspiration des Israéliens à vivre en sécurité et l'acceptation d'une politique indigne.
Attention toutefois à ne pas laisser s'installer l'idée que le juif est le bourreau et le palestinien le persécuté! Attention à ne pas réveiller les vieux démons de l'antisémitisme. Qu'ils soient peints aux couleurs du fascisme, comme en1939, où habillés de gauchisme, d'anti-impérialisme ou d'anticolonialisme, la conséquence est le même: s'en prendre aux juifs.
La gauche aura une immense responsabilité dans les jours qui viennent. Notre pays est fragile, capable de facilement s'embraser (on l'a vu avec les trois semaines d'émeutes des banlieues il y a quelques années), traînant dans ses bas-fonds un résidu persistant d'antisémitisme qui ne demande qu'à s'exciter.
Les socialiste rappellent quelques principes simples:
- Non à la guerre menée par Israël, cessez-le-feu, retrait des troupes de la bande de Gaza.
- Non au terrorisme, condamnation du Hamas.
- Oui à la négociation, à une solution politique, qui garantisse les droits des peuples israéliens et palestiniens à l'existence et à la sécurité.
Cette ligne est celle du Parti socialiste, pas celle de l'extrême gauche. Nous devons entraîner sur nos orientations, pas suivre celles des autres. Refusons tout amalgame, toute manifestation commune qui entraînerait la confusion. Et surtout, n'oublions pas que nous sommes en France, pas au Proche Orient.
L'irresponsabilité, ce serait d'introduire ici le conflit de là-bas.

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