jeudi 23 octobre 2008

La rupture

J'ai toujours grand plaisir à m' entretenir avec cette amie harnésienne, militante depuis plus de cinquante ans, restée fidèle au gaullisme le plus populaire et le plus vertueux. J'ai grand respect pour le Général, le Héros de la Libération de notre pays, mais autant le dire tout de suite, De Gaulle Président de la République, ce n'est pas ma tasse de thé. Comme j'ai bien compris que Sarkozy n'était pas celle de ma vaillante et chère amie!
J'ai bien aimé ce qu'elle m'a dit de Sarkozy . Que voulez-vous, j'ai toujours un faible pour l'intelligence et de la réticence pour la bêtise!
Elle voit juste quand elle dit qu'avec Sarkozy, il y a "un changement d'époque" et qu'il est réellement "l'homme de la rupture". Mais de quelle rupture s'agit-il, là est toute la question que je lui pose, à laquelle elle me répond fort pertinemment: Sarkozy rompt avec "la période de l'histoire de France issue de la Résistance", sur trois points:
1°) Il réunifie la droite et l'extrême droite que de Gaulle avait historiquement opposées.
2°) Il consacre "la fin du gaullisme", le dernier gaulliste ayant quitté l'UMP s'appelant Dupont-Aignan.
3°) Il met un terme à l'exception française, en remettant en cause les acquis sociaux et en s'alignant sur les américains.

Elle a admis que ce tournant politique n'était pas idéologiquement défini. C'est pourquoi lui ai-je fait observer, avec Sarkozy, nous sommes dans un mouvement d'incertitude politique.
La conséquence de ce tournant, et là je rebondis sur ce que j' ai expliqué dans un billet précédent, c'est la «névrose sociale», une tendance lourde du pays qui est la peur de l'avenir.

Bon, au moins sommes nous tombés d'accord sur le diagnostic... Le serons-nous demain pour le remède?

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