dimanche 26 avril 2009

Souvenirs, souvenirs...



Quelle gabegie financière!
Sarkozy et l'UMP ont vidé les caisses de l' Etat pour donner de l'argent aux plus riches d'entre nous.

Lisez cet article de Libé, avant que l'UMP s'empare du pouvoir....

LIBERATION . Politiques 18/11/1998 à 14h29

Un budget 1998 bouclé comme un cadeau de Noël.
Le gouvernement dégage une cagnotte de 14 milliards.
par RAULIN Nathalie

C'est avec une facilité déconcertante, aux regards des critiques que formulait l'opposition à l'automne 1997, que le gouvernement Jospin va boucler l'exercice budgétaire 1998. Le collectif budgétaire que Dominique Strauss-Kahn présente ce matin en Conseil des ministres officialise ce dont personne ne doutait plus: non seulement le gouvernement a respecté mais il a amélioré l'équilibre initial de la loi de finances. Original: d'habitude, on racle les fonds de tiroir pour joindre les deux bouts du budget; cette fois, on dispose d'une rallonge inespérée de 14 milliards. Et ce qui, autrefois, eût été l'objet de communiqués de victoire passe presque inaperçu: les déficits seront ramenés fin 1998 à 2,9% du PIB, en deça du seuil des 3% imposés par Maastricht. La France est qualifié pour l'Union monétaire européenne. Le contraire eût étonné.
Il y a plus intéressant. Dopé par le dynamisme de la consommation intérieure, les recettes fiscales sont rentrées à flot dans les caisses de l'Etat. Au contraire de ses prédécesseurs, le ministre de l'Economie peut donc faire apparaître une cagnotte de 13,9 milliards de francs (dont 11 milliards de plus-values fiscales tirées de la TVA) non budgétisée l'an passé. Que fallait-il en faire? L'affecter intégralement au déficit budgétaire aurait eu un avant-goût de rigueur peu susceptible de soutenir le moral des Français et de satisfaire la gauche plurielle. Mais initier des crédits nouveaux risquait de charger un peu plus la barque des dépenses publiques.
Dominique Strauss-Kahn navigue donc au plus près. Pour rassurer ceux qui douteraient de ses talents de gestionnaire, il baisse le déficit de l'Etat. Pas de beaucoup, mais l'intention y est. Ainsi, le déficit budgétaire sera en 1998 réduit de 3,3 milliards par rapport à l'objectif initial et ramené à 254,6 milliards. Reste 10,6 milliards de bonus fiscal à griller. DSK en affecte 8,7 milliards à l'apurement de dettes anciennes (dont 5,6 milliards destinées à rembourser à la Sécu les exonérations de charges sociales décidé par le gouvernement Juppé au titre de la ristourne dégressive). Une dépense certes, mais inévitable. Le solde (1,6 milliard) permettra de financer l'entrée en vigueur dès septembre 1998 de baisses d'impôts locaux (les droits de mutation sur les immeubles d'habitation) décidées dans le cadre du budget 1999. Parallèlement, le gouvernement engage 20,5 milliards de dépenses supplémentaires, qualifiées non de «nouvelles» mais de «courantes»: parmi elles, 1,9 milliard pour l'action sociale; 2,5 milliards alloués à Giat Industrie pour accompagner ses restructurations; 5,7 milliards de dépenses découlant du quadruplement de l'allocation rentrée scolaire décidée par Jospin. Le tout gagé sur des économies: 7,7 milliards sur le budget de l'emploi, 3,2 milliards sur la défense, et 5,7 milliards sur la charge de la dette (grâce à la baisse des taux).

Hallucinant non ?

Aucun commentaire: