vendredi 25 février 2011

la parabole des aveugles


Harnes. Le 24 Février 2011.
Certains peignaient des rois, des saints, des nobles ou des princes de l’Eglise, à belle figure et fière allure, avec tout un saint Frusquin de décor autour , histoire de bien mettre en valeur ces importantes personnes comme il le fallait alors, pour l’édification des masses laborieuses…
Breughel l’Ancien, lui, c’était le peintre des infirmes , des aveugles, des pauvres en tout genre, des mendiants, des éclopés de la vie, des bohémiens et des filles de joies, des truands et autres marginaux. S’ils sont partout dans ses tableaux, c’est qu’à l’époque l’état de pauvreté était tel qu’ils formaient une classe complète de la population.

J’ai chez moi une bonne reproduction de « la Parabole des aveugles », à mon avis le chef d’œuvre du Maître.
Les aveugles qui vont finir par se noyer dans la rivière toute proche, dans l’indifférence générale,représentent toutes les victimes des désordres sociaux, tous les humiliés de la Terre, tous ceux dont le sort est réglé d’avance.
Regardez : La catastrophe s’accomplit sous nos yeux, c’est inéluctable. Voyez celui à l’extrême droite. Déjà il est tombé, à la renverse, entrainant son proche compagnon dont on se demande si la bouche ouverte marque l’étonnement ou le désespoir absolu. Et cet autre malheureux, cet innocent dont le regard vide semble fixer le ciel comme pour l’interroger, quelle réponse espère-t-il donc ? Quant aux deux derniers, ils suivent le mouvement, comme on dit. L’un a une main posée fraternellement sur l’épaule de celui qui le précède, et l’autre est accroché au bâton qui le relie à celui qui ferme la file. La confiance et l’amitié les réunit aux autres. Ils n’ont pas conscience du drame qui se noue, de la catastrophe qui arrive. Insouciants, ils suivent, se laissant conduire par les autres ….

Le tableau est fantastique et le peintre prodigieux : Regardant le chef d’œuvre je songe au mystérieux sortilège qui a permis au Maitre flamand de peindre dans les années mille cinq cent et des poussières, avec un tel réalisme, une telle vérité, la société française sous la conduite aveugle de Nicolas Sarkozy.
Ce n’est ni une chance à saisir ni une bonne opportunité qui se présente à nous en 2012 : C’est une obligation morale, un devoir, une absolue nécessité que nous avons de mettre hors d’état de nuire celui qui mène notre pays à sa perte. Elle ou lui, on s’en fout ! On gagne ou on disparait !

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