mercredi 31 décembre 2008

Un monde de Droite. France, 1er Janvier 2009

360 SDF morts de froid en 2008, dans la rue. Ils étaient 200 l'année précédente.
Un enfant meurt d'une surdose de magnésium, dans un hôpital parisien, la veille de Noël.
Un homme décède le 29 Décembre, après avoir été promené dans un véhicule du SAMU, pendant plus de 5 heures, sur les routes de l'Essonne, ayant trouvé portes closes dans 27 hôpitaux où il avait été conduit. Mort dans les bras des médecins, après trois malaises cardiaques consécutifs.
En plein drame humain, sur la chaine publique, Roselyne Bachelot, ministre de la Santé s'étonne en ces termes glaçants, cyniques : « Pourquoi l'offre de soin qui existait n'a t-elle pas rencontré la demande évidente. Cela pose la question du pilotage de l'information. »
Elle parle, s'agissant de santé publique, d'offre et de demande. Mots horribles qui en évoquent d'autres : Capital-santé; libre échange-hospitalier; Sécu-privatisation; Mutuelles-augmentation...
Ces mots, ces maux, heurtent-ils l'opinion publique? On entend bien ici ou là quelques soupirs fatalistes, puis, plus rien. On ne peut pas laisser notre société dévaler la pente et entraîner dans sa chute les unes aprés les autres toutes les valeurs de l'humanisme authentique sans réagir.
Comme en réponse à cette indifférence ambiante, je viens d'entendre une voix, captivante, et je ne résiste pas au plaisir de vous en faire apprécier toute la pertinence:
« De quoi est né le socialisme? De la révolte de tous ces sentiments blessés par la vie, méconnus par la société. Le socialisme est né de la conscience de l’égalité humaine, alors que la société où nous vivons est toute entière fondée sur le privilège. Il est né de la compassion et de la colère que suscitent en tout cœur honnête ces spectacles intolérables : la misère, le chômage, le froid, la faim, alors que la terre, comme l’a dit un poète, produit assez de pain pour nourrir tous les enfants des hommes, alors que la subsistance et le bien être de chaque créature vivante devraient être assurés par son travail, alors que la vie de chaque homme devrait être garantie par tous les autres. Il est né du contraste à la fois scandaleux et désolant, entre le faste des uns et le dénuement des autres, entre le labeur accablant et la paresse insolente. Il n’est pas, comme on l’a dit tant de fois, le produit de l’envie qui est le plus bas des mobiles humains, mais de la justice et de la pitié qui sont les plus nobles. .../... »
Cette voix, c'est celle de Léon Blum. Toujours d'actualité en 2009 alors qu' elle a été enregistrée en...1929 . Je vous invite à la découvrir dans la superbe « Anthologie sonore du socialisme ».

A mettre entre les mains de tous les enfants de 7 à 77 ans...

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