Pour l'union des forces de gauche.

De l'organisateur de rafles comme Éric Besson aux chasseurs de Frédéric Nihous, en passant par le vicomte Philippe de Villiers, c'est une belle bande de pieds-nickelés au service d'un clan et non des citoyens, que Sarkozy a su unifier très largement. Aux dernières élections européennes, la Gauche, toutes tendances confondues, a obtenu 45,32 % contre 41,3 % à la Droite.
Quant au Modem, qui se ferme à droite plus qu'il ne s'ouvre à gauche, il rassemblait 8,46 %..
Les actionnaires du Medef et les blousons dorés de l'aristocratie de l'argent, brasseurs d' affaires et autres parvenus, ont compris le danger : Sans réserve, sans possibilité de report de voix en sa faveur, la Droite est faible au second tour face à la Gauche, à chaque fois que celle-ci présente un candidat consensuel.
C'est ce risque que Sarkozy pense pouvoir supprimer en instaurant demain l'injuste scrutin majoritaire à un seul tour, contraire à la tradition républicaine. Et si cela ne suffit pas, croyez-vous qu'il s'interdira demain de supprimer l'électorat ? Certainement pas ! La démocratie représentative est en grand danger.


Face à cela, alors que la crise bat son plein et que la politique du gouvernement mêle l’échec à la honte, les Français ont besoin d’une gauche rassemblée. Or, en l'état, pour les Régionales, nous nous présentons à elle en ordre dispersé : L' Extrême Gauche, incapable de surmonter ses certitudes, est contre nous, le NPA , avec son logiciel du siècle dernier, continue sur sa lancée indépendante, les Verts nous tirent dessus à boulets rouges et une entente de circonstance ''Parti de Gauche - Parti Communiste'' exclut une alliance de premier tour avec le Parti Socialiste... pour ré-expérimenter un "Front de Gauche" ...dont les 5% demeurent l'indépassable horizon. Seuls dans cet affligeant tableau, les Radicaux de Gauche et les amis de Jean-Pierre Chevènement semblent avoir pris la mesure de la responsabilité de la Gauche et de la nécessité de son rassemblement.

Les Français nous regardent et attendent beaucoup de la Gauche. Notre responsabilité à leur égard est immense. Nous ne pouvons pas les décevoir au nom d'intérêts partisans. Ils exigent de nous un projet de société permettant à la fois l’alternance politique et l’alternative à un capitalisme financier qui conduit notre modèle social et notre planète dans l’impasse. Ils attendent que nous unissions nos forces pour porter ensemble ce projet contre la droite. Hélas cela paraît être mal parti pour les régionales et c'est bien dommage car les socialistes n'ont pas d'ennemi à Gauche. Notre adversaire c'est la droite ! Espérons que durant la campagne la concurrence entre nos sensibilités soit rigoureusement organisée. C'est la condition nécessaire en vue du rassemblement au second tour, pour qu'aucune voix ne manque à la Gauche.