Notre camarade Robert Boursier nous a quittés le matin du premier de l’An 2011. Entré au Parti socialiste en 1958, à la section de Harnes, sa fougue, avec les ans, s'était accommodée, sans jamais disparaître, des fruits de l'expérience, pour faire de lui le sage et dévoué militant que toute la population connaissait. Pendant plus de 50 ans, Robert a été de tous les combats pour la justice sociale et de toutes les campagnes, municipales, législatives et présidentielles. Il représente, pour nous, l'archétype du militant socialiste ouvrier, sincère et fidèle, le genre de pilier qu'aucune mode politique ne remplacera jamais au sein de notre parti.
Mais il était aussi un militant syndical qui s’était profondément investi dans la défense des intérêts des Mineurs. Humaniste au grand cœur, le dernier front qui l'a mobilisé c’est celui de Harnes C’est Vous dont il fut le Président jusqu’à l’automne dernier, passant le relais à Nathalie Chevalier.
A ces titres, pour l'exemple qu'il représentait pour nous tous, et parce que c'était un homme vrai, honnête et droit, nous le regretterons à jamais.
A ses enfants et petits-enfants, à ses amis, aux travailleuses et travailleurs aux côtés desquels il s’est toujours battu, aux membres des associations dans lesquelles il était engagé, la section socialiste de Harnes adresse ses sincères condoléances et l'expression de sa solidarité.
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1 commentaire:
Avec l’annonce du décès de Robert, c’est tout mon passé de militante socialiste qui a défilé dans mon esprit !
Ont défilé dans ma tête les visages des membres décédés – il y a plus ou moins longtemps, ceux des camarades militants plus jeunes à l’époque, des différents secrétaires de section…tous ceux que j’ai connus depuis mon adhésion dans les années soixante-dix ! Robert était déjà trésorier il venait à la maison recevoir la cotisation et donner les timbres (pour les plus jeunes, à l’époque nous achetions des timbres). Il y avait alors jusqu’à quatre adhérents dans ma famille : mon père, mon frère, ma sœur (mariée à un communiste… mais chacun distribuait ses tracts et en famille, on évitait les discussions politiques… et, avec la naissance de leurs trois filles, elle et son mari avaient réussi l’union de la gauche avant l’heure!!!) et moi, la plus jeune !
Souvenir de Robert de permanence au bureau de vote Barbusse…. permanences que nous partagions – d’abord avec feue ma tante qui m’avait demandé si cela m’intéressait de venir à un dépouillement ; j’avais alors 19 ans - c’était la première fois que je prenais part activement à une élection… je venais d’obtenir la majorité !), puis entre la famille Tournemaine (feus mon frère et ma mère)… Robert était alors tantôt délégué, tantôt assesseur… tout cela sous le regard très vigilant et un peu méfiant de la majorité municipale d’alors. Nous nous partagions les permanences de la journée, nous relayant Robert, ma mère, mon frère et moi en plus du dépouillement.
Souvenir de réunions de section très animées, parfois houleuses à certaines époques… et des « prises de bec »
Souvenirs inoubliables de mai 1981, des victoires successives de Noël Josephe, Jean-Claude Bois, Guy Delcourt… que nous avons célébrées ici au café en face du cimetière (à l’actuel magasin de vêtements sur la place pour les moins de 25 ans), ou que nous sommes allés fêter à Beuvry, Lens… Encore et toujours en présence de Robert !
Campagnes électorales avec les tracts à plier, mettre sous enveloppe, distribuer, tracts que Robert nous apportait.
Je pense également à mon grand-père qui fut conseiller municipal jusqu’à son décès en 1960 (j’avais alors 4 ans) sous le mandat du Docteur Laville, Robert devait alors être conseiller aussi.
Plus récemment, je repense à la victoire de Philippe et de notre équipe aux dernières municipales et à la place d’honneur de Robert sur la liste… Que de chemin parcouru pour regagner la mairie !!!
Je revois Robert lors des récentes réunions de Harnes c’est vous, des séances de photos, du repas du Bel Age, de l’après-midi récréatif organisé par le CCAS et la mairie (j’étais allée rechercher mon père et j’ai vu Robert avec un bonnet de Père Noël…c’est la dernière image que j’ai de lui).
Bref ! Je vois défiler toute ma jeunesse et ma vie d’adulte, les visages des membres de ma famille proche, des camarades disparus.
Robert gardait toujours son calme, sa sérénité, sa patience, sa sagesse et sa modestie (comme dit si bien Cécile Bourdon). Je partage l’avis de Nathalie Chevalier, Robert donnait également l’image d’un roc, robuste, solide que l’on n’imagine pas capable de tomber.
La disparition de Robert affecte également mon père (84 ans) qui a bien connu Robert dans le monde professionnel et militant : Jean-Pierre en a été témoin samedi à la maison,.
Voilà mon témoignage – teinté de nostalgie et de tristesse car il me rappelle plusieurs membres de ma famille – aujourd’hui disparus.
Il nous faudra poursuivre le combat souvent durement mené par nos ancêtres afin d’honorer leur mémoire et leur montrer que nous sommes dignes d’eux et du travail qu’ils ont accompli afin que le monde ouvrier ne soit pas oublié, qu’il soit respecté et récompensé!
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