mercredi 12 janvier 2011
Les emeutes de la faim
La population a subi un choc. Une émotion l’a soulevée, mettant en marche sa pensée et maintenant les gens ont la rage.
L’impact initial, c’est le geste d’un jeune homme, un vendeur ambulant que le désespoir pousse à s’immoler par le feu. Le malheureux n’avait plus rien pour faire vivre sa famille. Les policiers lui avaient confisqué sa marchandise… parce qu'il n'avait pas les moyens de les « arroser ». C’est le point de départ des émeutes contre la vie chère en Tunisie. Aujourd’hui les morts se comptent par dizaine… et le mouvement gagne les populations de toute l’Afrique du Nord, toutes confrontées aux mêmes problèmes !
Ces tragiques événement étaient prévisibles : Comment a-t-on pu du jour au lendemain répercuter des augmentations de l’ordre de 40 ou 60% sur les denrées de consommation courante (céréales, sucre…) dans des pays où les gens qui ont moins que le minimum vital sont forcés à faire d’immenses sacrifices pour survivre ? Comment les gouvernements concernés n’ont-ils pas compris que les populations concernées, piégées par le chômage, ne pouvaient décemment pas subir de telles augmentations et que ces mesures injustes entraîneraient des émeutes qui sont des émeutes de la faim. Dire, comme l’a fait Ben Ali, que les affrontements sont des « actes terroristes perpétrés par des voyous cagoulés » relève du crime politique ! Les gens se révoltent parce qu’ils ont du mal à trouver leur pain quotidien. On a vu à la télé des jeunes gens dire qu’ils n’avaient pas de quoi manger… et on a entendu des voix s’élever pour exiger des changements et réclamer la démocratie.
Combien de temps faudra-t-il attendre pour que ces pays qui ont vocation à vivre heureux et de manière décente trouvent enfin le chemin de la paix et de la justice sociale ?
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