dimanche 2 janvier 2011
Retro 2010: décembre, débat public à Harnes.
Lettre ouverte à Mlle Lydie Warchalowski, Maire-Ajointe au Logement, au sujet de la réunion du Quartier de la Souchez, 1er Décembre 2010.
Chère Lydie,
Hier soir je t’ai écouté parler de l’avancement des projets d’urbanisation, parler des logements neufs, parler comme tu sais le faire, de familles, d’ enfants, de personnes âgées, parler des gens que tu rencontres lors de tes permanences, qui cherchent depuis longtemps un toit à Harnes pour y installer, comme on dit, leurs pénates , et Lydie tu parlais bien, tu parlais vrai, toute heureuse que tu étais d’annoncer que bientôt au cœur de la ville, une trentaine d’appartements allaient voir le jour à l’emplacement de ces laides « dents creuses », c’est ainsi qu’on désigne les tristes friches urbaines héritées d’un passé qu’on veut tous vite oublier. Tu parlais Lydie de la chance offerte aux heureux locataires, futurs harnésiens qui bientôt seront accueillis dans un quartier commerçant , bien vivant, et du bonheur prochain de nos ainés, de nos mamies qui seront confortablement installés dans les logements adaptés qui leur sont réservés. Tu parlais beaucoup Lydie, mais rien n’était de trop. Tu parlais d’or … mais tes sages et belles paroles venues du fond du cœur n’atteignaient pas les oreilles des quelques sots qui s’étaient glissés dans l’assemblée, de ces Prud’hommes de la race des crétins triomphants, de ces débonnaires Tartuffe qui se prétendent grands défenseurs de l’Humain ou osent s’afficher en paroissiens charitables . Tu parlais, Lydie, de bien public mais eux n’ont que des vices privés. Tu parlais de toits, et non de garages, tu parlais de surfaces habitables et non de parkings, tu parlais d’environnement privilégié et non de places de stationnement. Quelle erreur Lydie, tu leur parlais de la vie des gens mais pas du stationnement de leur sacro sainte auto, de leur foutue bagnole, de leur putain de bagnole !
Hier soir, dans la nuit glaciale de décembre, au pays d’Hugo et de Jaurès, deux pauvres bougres SDF sont morts de froid dans la rue, à quelques jours de Noel. Dans l’indifférence.
« D'où vient qu'un boiteux ne nous irrite pas, et un esprit boiteux nous irrite ? À cause qu'un boiteux reconnaît que nous allons droit, et qu'un esprit boiteux dit que c'est nous qui boitons ; sans cela nous en aurions pitié et non colère. » Blaise Pascal
Courage Lydie, je sais ce que tu as éprouvé hier soir et ce matin ma colère à l’égard de ces irrécupérables nullités ne s’est pas encore calmée !
Celui qui s’honore d’être ton ami
Socialiste harnésien
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