lundi 26 octobre 2009

Francisco Ferrer


Il y a un siècle en Espagne, en octobre 19O9,sous la monarchie, était fusillé à la demande de l'Église espagnole Francisco Ferrer libre penseur, franc maçon et pédagogue qui créa en 1901 l'École Moderne, un projet de pédagogie libertaire. Francisco Ferrer, ami d'Anatole France , entendait à travers son école mixte et laïque combattre le monopole de l’enseignement religieux et la soumission des enfants au déterminisme social. Il fut considéré comme ayant par ses idées subversives déclenché la révolte qui secoua Barcelone en 1909.

La rue Ferrer qui serpente entre la Gd'Rue et la rue de l'Hospice , dans le quartier du Vieil Harnes a-t-elle été baptisée pour commémorer le souvenir de Francisco Ferrer ?

Dans l'encyclopédie Wikipédia, la noblesse de l'attitude et l'émouvante narration des dernières heures de Francisco Ferrer dont l'exécution a entrainé de très nombreuses manifestations dans toute l'Europe :

''…./... C'est alors que frayant la voie au crime qui se prépare, Mgr l'évêque de Barcelone au nom de tous les prélats de Catalogne, proteste auprès de Madrid « contre les événement de juillet et contre ceux qu'il déclare responsables, c'est a dire les partisans de l'École sans dieu, de la presse sectaire et des cercles Anarchistes qu'il faut supprimer ». Francisco Ferrer est arrêté. C'est lui, l'évêque l'a désigné, c'est lui l'instigateur des troubles de Barcelone. Il est jeté en prison. Francisco Ferrer est innocent. Il croit en ses juges. Il a confiance dans le verdict. Le 9 octobre 1909, il comparaît devant le tribunal militaire. Depuis longtemps, on lui a ravi ses vêtements. On lui a donné le costume loqueteux et la casquette qui doivent nécessairement affubler l'Anarchiste incendiaire et assassin.il est jugé coupable devant un tribunal militaire d'être l'un des instigateurs de la Semaine tragique. Avec Francisco Ferrer sont enfermés à huis-clos sept officiers. La sentence sera tenue secrète jusqu'au moment où le condamné devra suivant la règle « entrer en chapelle » pour se préparer pour l'éternité. Le 11 octobre, à 3 heures du matin, Francisco Ferrer est transféré à la citadelle de Monjuich et le 12 octobre, a 8 heures on lui notifie la sentence : LA MORT. Francisco Ferrer se voit revêtir d'une sorte de camisole de force,on le conduit « en chapelle », il y restera 12 heures. En chapelle, le condamné ne doit jamais rester seul et les prêtres doivent l'aider à se préparer à la mort. Le révérend père jésuite FONT entreprend Francisco Ferrer. En vain. L'aumônier du château de Monjuich lui succède et ce dernier est relayé par les frères de la charité qui harcellent le condamné. Francisco Ferrer répond : « qu'il ne veut rien avoir de commun avec les robes noires ». Il exige un notaire pour lui dicter son testament. Puisqu'on lui interdit de s'asseoir pour essayer de la faire mettre à genoux, Francisco Ferrer pendant 7 heures il arpentera la chapelle en dictant ses volontés. La veillée funèbre se termine. Nous sommes au matin du 13 octobre 1909, il est 9 heures. Entouré des gardes, Francisco Ferrer marche vers son exécution. Malgré ses protestations,l'aumônier de Monjuich le suit pas à pas. Il arrive à la poterne qui donne sur le fossé Sainte-Eulalie. Il demande à être fusillé debout, face au peloton, sans bandeau sur les yeux. Les officiers exigent qu'on lui mette un bandeau. Avant que ne claque la fusillade, Francisco Ferrer, d'une voie forte, lance aux soldats du peloton: « mes enfants, vous n'y pouvez rien, visez bien. Je suis innocent. Vive l'École ». Vive l'École! l'Espagne des prêtres et du roi a tué Francisco Ferrer parce qu'il bâtissait des écoles et affranchissait la pensée des dogmes abêtissants. Le monde entier a frémi et les nations se dressent contre ce crime. Il est enterré au cimetière de Montjuïc, à Barcelone.

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