vendredi 13 février 2009
Printemps antillais : le début de la fin?
Quand on sait que la pauvreté atteint désormais des travailleurs en activité, que les familles sont de plus en plus nombreuses à connaître les tourments des fins de mois, quand on voit la clientèle se raréfier dans les magasins, signe que ces périodes de dénuement deviennent de plus en plus longues,quand on entend les plaintes et les souffrances, eh bien oui, aux infos l 'étourdissante valse des milliards donne la nausée.
Avant hier c'était l'annonce du déficit de l'État pour 2008: 56,2 Milliards et dans le même trait de temps nous apprenions que dans cette année 2008 les entreprises du CAC40 avaient distribué 54,2 Milliards à leurs actionnaires. Bon appétit Messieurs!
Vous avez noté: 2 petits milliards de différence! Mais c'est quoi 2 Milliards? Comme disait Sarkozy en protégeant le pognon de ses amis les riches avec le bouclier fiscal: " De nos jours avec deux milliards, on n'a plus rien! Alors prenez mes amis! Tenez, en plus, V'la 15 Milliards! Et tous les ans, foi de Sarko, vous les aurez vos 15 Milliards. En étrennes. On dit Merci qui? Merci Tonton Sarkozy! »
Hier c'était franchement obscène. Toute la journée, télés et radios ont claironné joyeusement le bénéfice record, historique, de TOTAL en 2008: 13,9 Milliards.
Mais au juste, pour TOTAL doit-on parler de Bénéfice ou Butin ?
Jusqu'à quand cela se passera-t-il comme-ça en Sarkoland ?
Tandis que les plus nantis d'entre eux s'en mettent plein les poches, les Français sont de plus en plus nombreux à avoir mal au portefeuille et sont désormais 83% à trouver que Sarkozy ne tient pas ses promesses en matière de pouvoir d'achat ! Même le FIGARO, journal de propagande de l'UMP, le reconnaît ! Si les médias parlent de grogne, pour ma part c'est la colère que je sens monter. Je vois et j'écoute et depuis le 29 Janvier je sens se lever le vent de la révolte.
Sarkozy, la réforme ajournée, croyait l'incendie des lycées éteint. Mais le feu a pris ailleurs, dans le monde des universitaires et des chercheurs. Aux étudiants qui protestent contre la réforme des statuts et la formation des maîtres, s'est jointe la hiérarchie, présidents et enseignants. Le fait doit être noté car cette convergence peut se révéler explosive.
Et puis, il y a la Guadeloupe, plus de trois semaines de grève générale, un bout de France complètement bloqué: un secrétaire d'État manifestement dépassé par les événements, un Sarkozy hyperactif devenu hypersilencieux, un Sarkozy préférant aller fouler les tapis rouge d'Irak plutôt qu'aller s'exposer aux Antilles à des quolibets et des jets de noix de coco. Et toujours ce fond de la révolte, là-bas comme ici: la crise sociale, les injustices, la faiblesse du pouvoir d'achat, plus douloureuses là-bas qu'ici.
Pendant ce temps-là, les syndicats agissent, ils rencontrent, discutent et négocient, en attendant la réunion du 18 février à l'Élysée où Sarkozy ne pourra plus se contenter « de montrer des pistes ». Il devra, comme on dit, « lâcher le morceau » mais pour cela nous devons rester mobilisés, et se préparer à la nouvelle manifestation du 19 mars avec des mots d'ordre clairs: emploi, pouvoir d'achat, réduction des inégalités, relance économique, protection sociale, réglementation financière.
Si rien ne bouge à l'Élysée, si la Guadeloupe s'enfonce dans le chaos, si les facs se durcissent, il y aura du monde dans les rues le 19 mars. Ce sera la veille du printemps:
mauvais présage, président!
PS: J'apprends que Sarkozy veut raccourcir le congé parental "qui doit être plus court pour faciliter le retour au travail des mères". Décidément la connerie sarkozienne est bien la meilleure approche qu'on puisse avoir de l'infini! D'ici 2012, à ce rythme là des destructions de nos acquis sociaux, ça va nous sembler bigrement long !
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