lundi 9 février 2009
Baisse dans les sondages : A quand la noyade?
Sarko show: le public ne se trompe pas et la prestation était bien médiocre, contrairement à ce que les journalistes complices voulaient faire croire au lendemain de son intervention. Les Français n'ont pas été dupes, ils ont trouvé qu'il était à contretemps, incohérent, sans ligne politique, comme ballotté au gré des événements. Alors qu'il s'est fait élire sur le pouvoir d'achat, le volontarisme économique, le "travailler plus pour gagner plus", tout cela explose: le pouvoir d'achat est menacé, le chômage repart à la hausse, la volonté politique rencontre ses limites, travailler plus ne sert pas à grand-chose. Les fondamentaux de Sarkozy, qui l'ont fait triompher en 2007, sont aujourd'hui laminés. Et la crise économique mondiale n'a fait qu'aggraver la faillite de sa politique de classe. Que lui reste-t-il? "Refondre le capitalisme", comme le naufragé s'accroche à son épave. On peut se poser la question : A quand la noyade? en voyant sa cote de popularité continuer à s'enfoncer fortement selon la dernière vague du Baromètre politique Ipsos/Le Point, réalisée après l’intervention télévisée du président de la République le jeudi 5 février. Allez voir le site d'Ipsos.
La proportion de Français qui portent un jugement favorable sur son action est en baisse de 9 points, pour se situer désormais à 36 % et il s’agit du plus faible score depuis son arrivée à l'Élysée. Une large majorité de Français (61 %) se montre critique à son égard : ils ne semblent ainsi pas convaincus de l’efficacité des mesures déjà mises en place (aides octroyées aux banques, au secteur automobile…) ni de sa capacité à trouver des solutions urgentes et concrètes pour contrer la crise et ses conséquences.
Dans le détail, la popularité de Nicolas Sarkozy se dégrade une nouvelle fois chez les catégories les plus exposées (ouvriers, faibles revenus…). Fait nouveau, l’insatisfaction s’étend ce mois-ci aux classes moyennes : seulement 27% des employés (en baisse de 15 points en un mois) et 30 % des revenus moyens-inférieurs (- 11 points) soutiennent désormais l’action du président. En réalité, la popularité du Président est « soutenue » par le score des retraités, seule catégorie socio-professionnelle à approuver largement son action (54 %, -2 points). En termes politiques, l’action du Président n’est jugée favorablement que par 11 % des sympathisants de gauche. Plus significatif, les soutiens se dégradent fortement chez les sympathisants du Modem (35 %, soit une baisse de 28 points) et on observe même quelques hésitations chez les proches de l’UMP. Si chez ces derniers les avis favorables restent très majoritaires (80%), on observe en effet une baisse de 9 points par rapport au mois dernier. Dans une moindre mesure, la cote de popularité du Premier ministre est également orientée à la baisse. Avec 42 % de jugements favorables, François Fillon perd 4 points et se situe lui aussi à son plus bas niveau depuis son arrivée à Matignon.
Soulignons cependant que la baisse mesurée pour le Premier ministre est plus limitée que celle observée pour Nicolas Sarkozy, ce qui tend à confirmer l’impact négatif de l’intervention télévisée sur l’image du Président.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire